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Santé Publié le lundi 29 juillet 2013 | Le Patriote

Santé : ce qu’il faut savoir de l’AVC

© Le Patriote Par Didier ASSOUMOU
Dr Raymonde Goudou Coffie, Ministre de la Santé et de la Lutte contre le Sida
Il ne choisit, ni le lieu, ni le moment pour survenir. Il humilie à la limite l'être humain. Il le terrasse publiquement et souvent en présence de ses enfants. Personne n'est à l'abri, car il frappe jeunes, vieux, hommes, femmes, sportifs ou non. L'Accident Vasculaire Cérébral (AVC), c'est de lui qu'il s'agit, fait des ravages en Côte d'Ivoire. Il ne se passe pas un seul jour sans qu'il ne fauche quelqu'un. L'AVC se détermine par la brutalité de son apparition. Il se caractérise comme une défaillance de la circulation du sang qui affecte une région plus ou moins importante du cerveau. Il survient à la suite d'une obstruction ou de la rupture d'un vaisseau sanguin. Et provoque la mort des cellules nerveuses qui sont privées d'oxygène et d'éléments nutritifs essentiels à leurs fonctions. Cette maladie neurologique ne survient pas comme ça. Les spécialistes indiquent que chez la majorité des gens, il y a toujours des signes précurseurs d'une crise. Si l'interruption est longue, on aura une souffrance du cerveau avec une destruction des tissus. Elle se manifeste par la mort subite ou le coma suivi d'une hémiplégie ou paralysie d'une moitié du corps. Mais il faut retenir qu'il y a trois sortes d'AVC : La thrombose cérébrale et l'embolie cérébrale qui sont des formes ischémiques (celles qui bouchent les vaisseaux) et la forme hémorragique (hémorragie cérébrale) qui fait éclater les vaisseaux. Les AVC ischémiques selon les spécialistes, sont les plus fréquents et représentent environ 80 % des AVC. La thrombose cérébrale représente 40 à 50 % des cas. Elle se produit quand un caillot sanguin se forme dans une artère cérébrale, sur une plaque de lipides (athérosclérose). L'embolie cérébrale elle, représente environ 30 % des cas. Comme dans le cas de la thrombose, une artère cérébrale est bloquée. Cependant, ici, le caillot qui bloque l'artère s'est formé ailleurs et a été transporté par la circulation sanguine. Il provient souvent du cœur ou d'une artère carotide (dans le cou). Quant à l'hémorragie cérébrale, elle représente environ 20 % des cas, mais c'est la forme d'AVC la plus grave. Souvent causée par une hypertension de longue date, elle peut aussi résulter de la rupture d'une artère du cerveau, là où se situe un anévrisme. En plus de priver une partie du cerveau d'oxygène, l'hémorragie détruit d'autres cellules en exerçant de la pression sur les tissus. Elle peut se produire au centre ou à la périphérie du cerveau, tout juste sous l'enveloppe crânienne.

Causes

L'athérosclérose, c'est-à-dire la formation de plaques de lipides sur la paroi des vaisseaux sanguins, est l'une des principales causes de l'Accident vasculaire cérébral. L'hypertension artérielle est aussi un facteur de risque important. Avec le temps, la pression anormale exercée par le sang sur la paroi des vaisseaux sanguins peut provoquer leur rupture. La rupture d'une artère du cerveau peut être facilitée par la présence d'un anévrisme. L'anévrisme est un gonflement d'une petite section d'une artère, en raison d'une faiblesse de la paroi. Il n'est pas toujours possible de déterminer la cause exacte d'un AVC. Cependant, les médecins la recherche en procédant à divers examens. Ce, afin de réduire le risque de récidive. De nombreux facteurs de risque peuvent engendrer un accident vasculaire cérébral. Parmi ceux-ci, il y a des facteurs établis. Notamment, l'âge. En effet, le risque d'un accident vasculaire cérébral augmente avec l'âge. Il y a également l'origine ethnique. Un plus grand pourcentage de personnes des premières nations ou d'ascendance africaine, hispanique et sud-asiatique ont une pression artérielle élevée et du diabète. Ces troubles augmentent le risque d'accident vasculaire cérébral. On peut aussi évoquer les antécédents familiaux. Le risque d'un accident vasculaire cérébral est parfois accru si l'un des parents, un frère ou une sœur a fait un accident vasculaire cérébral avant 65 ans. Un autre facteur, le genre. Les hommes courent un plus grand risque d'accident vasculaire cérébral que les femmes qui ne sont pas encore ménopausées. Il ne faut non plus pas omettre les antécédents d'accident vasculaire cérébral ou d'Accident ischémique transitoire (AIT). On estime que jusqu'à 30 % des personnes qui ont subi un accident vasculaire cérébral ou un AIT feront un autre accident vasculaire cérébral 5 ans plus tard. Cependant, d'autres facteurs et non des moindres peuvent être pris en compte. A savoir : une pression artérielle élevée; une maladie cardiaque ou une fibrillation auriculaire (des battements de cœur irréguliers); le tabagisme (cigarettes); un diabète; un taux élevé de cholestérol; l'inactivité physique; une forte consommation d'alcool (pour les femmes, plus de 10 boissons par semaine ou pour les hommes, plus de 15 boissons par semaine).

Comment éviter un AVC ?

L'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) estime que plus de 17,3 millions de personnes sont décédées en 2008 de maladies cardiovasculaires telles que l'AVC. Et 4/5 de ces décès surviennent dans les pays à revenus faibles. Cette agence onusienne sanitaire affirme que 80 % des crises cardiaques ou des AVC prématurés sont évitables. Et une alimentation saine, une activité physique régulière et le renoncement aux produits du Tabac sont les clés de la prévention.
Alimentation :
Une alimentation équilibrée est essentielle pour la santé du cœur et de l'appareil circulatoire. Il est conseillé de consommer beaucoup de fruits, des légumes des céréales complètes, de la viande maigre, du poisson et des légumineuses. Il faut restreindre sa consommation de sel, du sucre et de graisses.
Exercice physique régulier: Il est recommandé de faire chaque jour et régulièrement, au moins 30 minutes d'exercice physiques. Cela permet d'avoir une bonne santé cardio-vasculaire. Au moins 60 mn d'exercice régulier aide à maintenir un poids de forme. Il faut éviter la consommation du Tabac : Le tabac sous toutes ses formes est très dangereux pour la santé. Qu'il s'agisse des cigarettes, du cigare, de la pipe ou du tabac à mâcher. Le risque de crise cardiaque et d'AVC commence à chuter dès qu'une personne arrête de consommer des produits du tabac et peut diminuer de près de moitié après un an. Pour maîtriser également son risque cardio-vasculaire, il faut connaître sa tension artérielle. Une tension artérielle élevée ne présente généralement pas de symptômes mais peut entraîner un accident vasculaire cérébral ou une crise cardiaque. Aussi faut-il faire contrôler régulièrement sa tension artérielle. Un autre fait important, il est demandé de connaître son taux de sucre dans le sang. En effet, une glycémie élevée (diabète) accroît le risque de crise cardiaque et d'AVC. Si une personne est diabétique, elle doit contrôler sa tension artérielle et son taux de sucre afin de réduire le risque. Idem pour le taux de lipides dans le sang. Une hypercholestérolémie et un taux anormal de lipides dans le sang augmentent le risque de crise cardiaque et d'AVC. Le taux de cholestérol sanguin doit être maîtrisé grâce à une alimentation saine et, si nécessaire, des médicaments adaptés.

Que faire face à un AVC ?

Au moment où survient l'accident, il est demandé de rester le plus calme possible. Il peut s'agir d'une personne qui, brutalement perd ses mots, n'arrive plus à parler, ne voit plus ou ne sent plus une partie de son corps. Dans ce cas, conseillent les spécialistes, allongez-la sur un lit, rassurez-la puis prévenez immédiatement le médecin, les pompiers. Ensuite, en attendant l'arrivée des ces ''Urgentistes'', placez le sujet en position latérale de sécurité, c'est-à-dire sur un côté, la ceinture desserrée et le col de chemise déboutonné. Vérifiez aussi qu'il ne s'étouffe pas avec sa langue. Calmez-le et demandez-lui de ne plus parler. Expliquez-lui que vous avez " pris les choses en mains " et que les secours arrivent très rapidement pour le prendre en charge. Parfois, la scène est plus spectaculaire. Le sujet, après un léger malaise, peut vomir, avoir de forts maux de têtes, voire perdre connaissance. Dans ce cas, les gestes d'urgence que vous devez pratiquer sont les mêmes. Placez le sujet en position latérale de sécurité et appelez immédiatement les secours qui pourront prendre toutes les mesures utiles. En attendant leur venue, évitez de toucher son cou. Il existe en effet des récepteurs à ce niveau qui peuvent ralentir le rythme cardiaque, ce qui aurait pour conséquence d'aggraver la situation. Cependant, placez sa tête, bien dans le prolongement de la colonne vertébrale. Pour réduire l'angoisse que génèrent ces situations, n'hésitez pas à diminuer la lumière et à créer une ambiance tamisée. De même, faites sortir toutes les personnes inutiles. C'est de la rapidité et de l'efficacité de vos gestes que dépend le pronostic. Car plus l'arrêt sanguin est important, plus les lésions peuvent devenir graves. Azoumana Cissé

Comment reconnaître un AVC
Des signes permettent de reconnaître un AVC. Il s'agit de l'engourdissement du visage, d'un bras ou d'une jambe ; des difficultés à bouger un bras ou une jambe ; une difficulté brutale pour s'exprimer ou comprendre la personne avec laquelle vous vous trouvez. A cela s'ajoutent une perte brutale de la vision d'un œil, un malaise, des maux de têtes violents, des troubles de l'équilibre. Les spécialistes annoncent que lorsqu'une personne ne peut pas utiliser une partie de son corps, les parents doivent consulter rapidement un médecin. N'attendez pas 24 ou 48 heures avant de la conduire dans un centre de santé. Pris en charge tôt, certains AVC peuvent être traités.


AC
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