Sensibiliser la population sur l’importance de la lutte contre les hépatites virales». Tel est l’objectif de la célébration de 3ème édition de la Journée mondiale de lutte contre les hépatites virales. En Côte d’Ivoire, l’évènement a été marqué par une séance de dépistage gratuite et de vaccination, mardi 30 juillet dernier à l’Institut national de la santé publique (Insp). A cette occasion, Dr Emile Allah-Kouadio, directeur coordonnateur du Programme national de lutte contre les hépatites virales, a souligné l’ampleur de la maladie. «Les hépatites B, C et D se transmettent exactement comme le Vih/Sida c'est-à-dire par le sang, les rapports sexuels non protégés, la salive, certains liquides biologiques de l’organisme et la transmission mère-enfant (33%). Ces hépatites nous posent de véritables problèmes en Côte d’Ivoire parce qu’elles vont évoluer vers la cirrhose et le cancer du foie. Le cancer et la cirrhose du foie ne sont pas traitables. En Côte d’Ivoire, 1,6 million de personnes sont atteintes de l’hépatite B avec un taux de prévalence de 5,38%, et 450 cas d’hépatite C sont déclarés, soit 1,97%. Le coût du traitement d’une hépatite C est de 7,5 millions Fcfa. Les hépatites A et E sont contractées lorsque les aliments et l’eau de boisson sont souillés», a-t-il expliqué avant de rassurer que les hépatites A et E évoluent et guérissent spontanément sans traitement. Et de conseiller le dépistage précoce et l’amélioration de l’hygiène. Pr Boa Yapo, directeur général de la santé, représentant la ministre de la Santé, félicitant le directeur du programme pour ses efforts, a appelé les populations à se faire dépister.
SERGE AMANY
SERGE AMANY
