ABIDJAN - Le gouvernement ivoirien va procéder à l’immatriculation de 23 millions d’hectares de terres en vue de régler la question agraire, à l’origine de conflits meurtriers dans le pays, a annoncé mercredi le ministre de l’Agriculture.
Mamadou Sangafowa Coulibaly s’exprimait pour la première fois depuis l’adoption fin août par les députés ivoiriens d’une loi sur la propriété
foncière, censée régler les questions de terres en Côte d’Ivoire.
Celle-ci propose un nouveau délai de dix ans aux propriétaires terriens
pour se faire établir des titres fonciers.
"Notre gouvernement est déterminé à mettre en oeuvre cette loi(...) il y va
de la paix et de la cohésion sociale", a souligné M. Coulibaly lors d’une
conférence de presse.
Dans cette optique, "il s’agit d’immatriculer 23 millions d’hectares dans
un délai de 10 ans en vue de délivrer des titres fonciers", a estimé M. Coulibaly, sans plus de précision quant au coût de l’opération.
L’application de la nouvelle législation, "ambitieuse", nécessite de "gros moyens", a-t-il toutefois remarqué.
Une mission parlementaire se rendra prochainement dans différentes régions
du pays pour sensibiliser les paysans sur le sujet.
Début octobre, l’organisation Human Rights Watch (HRW), avait dénoncé la
vente abusive des terres de centaines d’Ivoiriens qui avaient fui l’ouest du
pays pendant la crise postélectorale de 2010-2011, y voyant le risque d’un
nouvel embrasement de la zone.
Les litiges fonciers sont, croisés avec les questions identitaires ou
ethniques, au coeur de la crise traversée depuis une décennie par la Côte
d’Ivoire, pays de forte et ancienne immigration où la plus grande anarchie
règne concernant la propriété des terres.
En Côte d’ivoire, premier producteur mondial de cacao, l’agriculture
représente 24% du produit intérieure brut (PIB), selon les chiffres du
ministère de l’Agriculture.
Deux tiers de la population active vivent de l’agriculture ou d’activités
liées à l’exploitation de la terre, de même source.
ck/jf/hm
Mamadou Sangafowa Coulibaly s’exprimait pour la première fois depuis l’adoption fin août par les députés ivoiriens d’une loi sur la propriété
foncière, censée régler les questions de terres en Côte d’Ivoire.
Celle-ci propose un nouveau délai de dix ans aux propriétaires terriens
pour se faire établir des titres fonciers.
"Notre gouvernement est déterminé à mettre en oeuvre cette loi(...) il y va
de la paix et de la cohésion sociale", a souligné M. Coulibaly lors d’une
conférence de presse.
Dans cette optique, "il s’agit d’immatriculer 23 millions d’hectares dans
un délai de 10 ans en vue de délivrer des titres fonciers", a estimé M. Coulibaly, sans plus de précision quant au coût de l’opération.
L’application de la nouvelle législation, "ambitieuse", nécessite de "gros moyens", a-t-il toutefois remarqué.
Une mission parlementaire se rendra prochainement dans différentes régions
du pays pour sensibiliser les paysans sur le sujet.
Début octobre, l’organisation Human Rights Watch (HRW), avait dénoncé la
vente abusive des terres de centaines d’Ivoiriens qui avaient fui l’ouest du
pays pendant la crise postélectorale de 2010-2011, y voyant le risque d’un
nouvel embrasement de la zone.
Les litiges fonciers sont, croisés avec les questions identitaires ou
ethniques, au coeur de la crise traversée depuis une décennie par la Côte
d’Ivoire, pays de forte et ancienne immigration où la plus grande anarchie
règne concernant la propriété des terres.
En Côte d’ivoire, premier producteur mondial de cacao, l’agriculture
représente 24% du produit intérieure brut (PIB), selon les chiffres du
ministère de l’Agriculture.
Deux tiers de la population active vivent de l’agriculture ou d’activités
liées à l’exploitation de la terre, de même source.
ck/jf/hm