Faire reculer le paludisme. Et pour y arriver, l’Oms, l’Unicef, le Pnud, ont mis en place, depuis 1998, un ambitieux programme dénommé « Roll Back Malaria » (faire reculer le paludisme). Un creuset de 500 partenaires des pays endémiques. Pour son 25ème Conseil d’administration, le choix a été porté sur la Côte d’Ivoire et principalement sa capitale économique : Abidjan. Depuis donc le 20 novembre 2013, des spécialistes et ministres des 15 pays de la Cedeao sont sur les bords de la lagune Ebrié, pour plancher sur les méthodes et stratégies pour juguler hors d’Afrique, cette pathologie qui tue au moins 660 milles personnes dans le monde dont 90% en Afrique. Pour la Directrice exécutive de « Roll Back Malaria », Dr Fatoumata Nafo Traoré, il est question d’évaluer la lutte contre le paludisme et de dégager des perspectives, pour une action plus forte à l’orée de l’atteinte des Objectifs du Millénaire pour le développement(Omd). La ministre de la Santé et de la Lutte contre le Sida, Dr Raymonde Goudou Koffi, a égrené, en présence des membres du Gouvernement et de ses hôtes, les efforts de l’Etat de Côte d’Ivoire en matière de lutte contre le paludisme. Elle en veut pour preuve, 8 millions de moustiquaires imprégnées déjà distribuées et bien d’autres actions. Cependant, elle reconnaît que beaucoup reste à faire. En Côte d’Ivoire, le paludisme représente 43% des motifs de consultation dans les centres de santé. Le taux moyen d’incidence déclaré du paludisme dans la population générale est de 104 cas pour 1000 habitants. Ce taux est de 113 cas, pour 1000 dans le district sanitaire de Tiassalé et représente la première cause de mortalité en Côte d’Ivoire. Le paludisme est responsable de 40% des causes d’absentéisme en milieu scolaire et professionnel, et de 50% de pertes de revenus agricoles. Les populations consacrent environ 25% de leurs revenus pour la prévention et le traitement de cette maladie.
F.T
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