Après les employés du ministère de la Fonction publique qui ont débrayé du 13 au 14 novembre 2013, pour le non paiement de leurs primes, 400 agents de santé, issus des deux dernières promotions sortantes (2008-2011 et 2007-2010) de l’Institut national de formation des agents de la santé (Infas) menacent d’entamer une grève illimitée. Regroupés au sein de la Coordination des agents de santé composés de médecins, infirmiers, techniciens de laboratoires, sages-femmes, aides-soignantes, le Syndicat a décidé d’un arrêt de travail, à compter du 15 décembre prochain. Une source jointe au téléphone, explique qu’après leur formation à l’Infas, ils ont été recrutés puis affectés, depuis le 1er février 2013, pour certains, dans le fin fond du pays. Dépaysés et sans argent, puisque n’ayant pas touché de rappel depuis la date de prise de fonction. « Nous n’avons pas encore touché notre rappel depuis notre départ d’Abidjan (plus de 10 mois), pour exercer notre métier. Nous sommes oubliés par les autorités qui nous ont mis sur le terrain, sans un sou. Moi par exemple, depuis que je suis là, je dors et je suis nourri par l’infirmier du village où j’ai pris fonction à l’ouest », s’est indigné notre informateur. Le compte rendu de la réunion des membres du syndicat est parvenu à notre rédaction. Les syndicalistes accusent le premier responsable du Trésor d’être à la base de leur souffrance : « le rappel normal des Infirmiers diplômés d’Etat (Ide) et Sages-femmes est de 200.600 FCFA à payer par mois, multiplié par le temps qu’on a passé. Le Directeur général du Trésor est maintenant bloqué dans le paiement, parce qu’il a été démasqué par le ministre Gnamien Konan, par rapport à ses calculs qui diminuaient notre argent », dénoncent-ils. Le dossier a ajouté que « le Dg a ordonné que les paiements soit arrêtés, parce qu’il n’existe plus de dossier physique qui accompagne l’affectation comme auparavant. Maintenant, tout se passe sur internet. Il nous demande alors d’attendre qu’une nouvelle loi des finances soit adoptée par l’Assemblée nationale. Mais c’est le statuquo. Les responsables des agents et du personnel de santé ont donc ordonné à la Fonction publique de payer les rappels, à partir du 30 novembre prochain. Si cette date n’est pas respectée, nous entrerons en grève à partir du 15 décembre. Soyez mobilisés », menace la note. Notre source ajoute que la date de « réparation de l’injustice » demandée par les autorités ne sera pas respectée. Vu le nombre de dossiers à traiter et l’urgence de la situation. Le mot d’ordre de la Coordination sera donc respecté, sauf la prise d’une mesure d’urgence par les décideurs.
Héloïse Yapi-Edi
Héloïse Yapi-Edi