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Politique Publié le mercredi 4 décembre 2013 | AFP

Tentatives d’assassinats de pro-Gbagbo au Ghana: Abidjan hausse le ton face aux accusations de l’ONU

© AFP Par DR
Amadou Gon Coulibaly, Secrétaire général de la présidence
ABIDJAN, 03 déc 2013 (AFP) - La présidence ivoirienne a qualifié mardi
d’"allégations mensongères et irresponsables" le contenu d’un rapport de l’ONU qui affirme qu’Abidjan a envoyé des agents au Ghana pour tenter d’assassiner ou d’enlever des partisans de l’ancien président Laurent Gbagbo.
Abidjan appelle le Comité de sanctions sur le Liberia, auteur du rapport, à "veiller à un meilleur choix" de ses experts et à "exiger d’eux davantage de professionnalisme et de rigueur", dans un communiqué signé par le secrétaire général de la présidence ivoirienne, Amadou Gon Coulibaly.
"De telles accusations pourraient avoir des conséquences sur la coopération avec les différents comités de sanctions" onusiens, poursuit-il.
Dans le même document, Abidjan, qui dit "condamner les pratiques énoncées dans le rapport", explique avoir appris "avec indignation" "les allégations mensongères et irresponsables" qu’il contient.
Le gouvernement ivoirien, "un Etat de droit", "interpelle le Conseil de
sécurité des Nations Unies sur les conséquences de telles accusations sur les excellentes relations entre la Côte d’Ivoire et ses voisins", indique son secrétaire général.
Selon le rapport de l’ONU, le gouvernement ghanéen a indiqué en juillet dernier aux experts chargés de surveiller l’application de sanctions internationales contre le Liberia qu’Abidjan avait "envoyé des agents ivoiriens dans le but d’assassiner ou de kidnapper des militants pro-Gbagbo réfugiés" au Ghana.
Les autorités ivoiriennes ont aussi soudoyé des mercenaires libériens pour les dissuader de mener des attaques contre la Côte d’Ivoire à partir du Liberia, indique le rapport.
"Les autorités ghanéennes affirment avoir fait échouer au moins deux de ces missions" au début 2013, et au moins un ancien partisan de Gbagbo, qui était rentré en Côte d’Ivoire, "a été enlevé et a disparu", ajoute le rapport.
La Côte d’Ivoire a connu d’intenses violences en 2010-2011 après le refus de Laurent Gbagbo de reconnaître sa défaite à la présidentielle de 2010 face à Alassane Ouattara.
Plus de 3.000 personnes ont péri en quelques mois. Environ 300.000
Ivoiriens sont partis se réfugier dans les pays environnants, mais 220.000 d’entre eux sont revenus depuis lors, selon le HCR.
Laurent Gbagbo est détenu depuis deux ans à La Haye en attente d’être jugé par la Cour pénale internationale, qui l’accuse de crimes contre l’humanité commis durant la crise post-électorale de 2010-2011.
Lundi, le porte-parole du gouvernement Bruno Koné avait indiqué "ne pas accorder beaucoup de crédit" au rapport onusien, dont il avait souligné les "insuffisances". "Ce ne sont pas nos méthodes", avait-il relevé.

jf/aub
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