Cela fait cinq mois que le Maire de la commune de Grand-Lahou a pris fonction. De passage dans cette commune, nous l’avons rencontré. Il donne sa vision pour une commune émergente d’ici cinq ans.
Cela fait quelque temps que vous aviez été élu. Pourrions-nous savoir ce qui se fait déjà sur le terrain ?
Cela fait exactement cinq mois que nous avons pris fonction et donc en tant que maire de cette commune de Grand-Lahou, nos devanciers ont tracé les sillons. Mais, à l’image de l’ensemble de la Côte d’Ivoire, Grand-Lahou n’a pas été épargné par la crise surtout en matière d’investissement. Donc dans tous les domaines, que ce soit dans le domaine de l’éducation et de la formation, dans le domaine de la santé, dans le domaine des infrastructures sociales même au niveau de la ville, au niveau de la voirie, eau potable, électricité, l’emploi des jeunes et la création d’activités génératrices de revenus pour nos mamans, et aider également les populations actives. Donc nous avons fait une planification au niveau de nos relations qui part de l’immédiat au moyen terme et au long terme. Nous sortons d’une crise, tout est urgent. Et ce qui est plus urgent, c’est le taux alimentaire. Comment les citoyens peuvent s’assurer deux repas par jour ? Comment les citoyens peuvent scolariser leurs enfants ? Comment les jeunes peuvent avoir un emploi ? Comment les citoyens peuvent se soigner dans de bonnes conditions ? Donc tout ce qui touche à la vie de l’homme devient urgent. Il faut donc faire une programmation au niveau de nos actions de développement en tenant compte du moyen terme et du long terme également. Donc, il y a un volet important sur lequel nous sommes en train de travailler, c’est le volet éducation-formation. Pratiquement toutes nos écoles sont dans des conditions de délabrement avancé. Le gouvernement a entrepris de faire son action dans ce sens. Donc dans le domaine de l’éducation, Déjà en 2013, nous avons prévu une enveloppe pour aider à réhabiliter quelques écoles à apporter les tables-blancs, faire en sorte qu’au niveau des bibliothèques, et des laboratoires, on commence à mettre quelque chose en place.
Quels sont les projets qui vous tiennent vraiment à cœur en tant que magistrat de cette commune ?
Après 2013, les urgences vont se poursuivre en 2014. Donc en 2014, nous allons y travailler à moyen terme et préparer le long terme. Au niveau de la santé dans nos villages et quartiers, nous voulons qu’ils aient des infrastructures sociales de base. Et qu’on rapproche ces infrastructures de la population. Une vision qui cadre avec le schéma du chef de l’Etat qui a dit que dans tous les villages, des écoles seront construites. Et que les populations sentent qu’elles sont traitées de façon équitable. Alors, nous avons un programme en milieu urbain et un programme en milieu rural. Il y a également l’environnement, l’assainissement, la salubrité, l’hygiène qui représentent également un chantier important.
Vous avez une cité où la majorité se trouve en milieu rural. Que faites-vous ?
Nous pensons qu’il faut créer des activités génératrices de revenus. Donc au niveau du milieu rural, il y a une chose qui marche aujourd’hui, c’est le secteur du vivrier. Il faut sensibiliser les populations rurales sur la production du vivrier, il faut également tabler sur l’élevage. Mais Grand-Lahou est traversé par trois grands cours d’eau sans compter les ruisseaux. Vous avez le fleuve Bandama, la lagune et la mer. Nous avons les eaux les plus poissonneuses de l’Afrique de l’Ouest selon les experts et les statisticiens. C’est pourquoi, vous avez à Grand-Lahou, l’école de pêche. Nous sensibilisons nos parents pour leur dire aujourd’hui, qu’il n’y a pas que des cultures de rente telles que le café, cacao, palmier à huile, hévéa…Il faut également aller dans le vivrier et puis dans l’élevage, qui est un secteur assez rentable. Il faudrait que d’ici à cinq ans, on soit parmi les plus grands producteurs de moutons et de bœufs en Côte d’Ivoire. Pendant les fêtes de Tabaski, les fêtes de fin d’année et la fête nationale, on a besoin de moutons mais ce qui est disponible n’est pas suffisant. C’est les pays frontaliers qui nous ravitaillent ici et nous disons que c’est une volonté politique. Il faudrait qu’on s’engage à corriger cela.
Pour réaliser ces projets, d’où tirerez-vous les moyens ?
Dans le cadre de ces projets, nous sommes en partenariat avec le ministère d’Etat, ministère du Plan et du Développement qui, dans le cadre de la réalisation du Plan national du développement(PND), a choisi Grand-Lahou comme site pilote pour former les femmes, les jeunes et les populations actives dans la gestion des projets pour la mobilisation des ressources. Nous sommes en train de le faire déjà en partenariat avec ce ministère d’Etat. Avec le ministère des Ressources animales et halieutiques, des promesses fermes ont été faites pour nous accompagner dans la réalisation des projets pour une centaine ou deux cents personnes au niveau de la jeunesse ici à Grand-Lahou. Au niveau du Ministère de la Jeunesse, nous avons pris attache avec le directeur général du Fonds national de la jeunesse, M. Bamba. Et nous avons pris des engagements pour qu’ensemble on puisse réaliser ces projets.
Qu’est-ce que votre plan offre au niveau culturel et touristique ?
Grand-Lahou est pratiquement un paradis sur terre à l’image de l’ensemble de la Côte d’Ivoire. Nous avons beaucoup de potentialités, il faut donc que nous les valorisions. Donc dans le secteur du tourisme et d’hôtellerie, nous avons le Parc national d’Azaguié. Nous avons des îles, une bonne plage, un beau plan d’eau navigable. Nous avons aussi le Canal qui a été creusé à la main, qui constitue aujourd’hui une curiosité pour les nouvelles générations. Pour les touristes, le canal d’Azaguié qui relie Grand-Lahou à Vridi canal a été creusé à la main au temps des colons. Mais, ce sont des sites que nous avons et qu’il faut valoriser.
Quelles sont vos ambitions au plan sportif pour Grand-Lahou ?
Au niveau du sport, nous avons envisageons créer un Centre international sport-études avec le soutien de Laurent Pokou, Ben Bady et les anciennes gloires du football ivoirien. Mais il n’y a pas seulement le football, il y a une équipe du football qui est en Division régionale que nous sommes en train d’organiser déjà pour que d’ici trois ans, nous soyons en première Division. Et à ce niveau d’ailleurs, moi-même, j’assure la présidence à partir de cette année. Nous avons dit qu’au niveau de l’athlétisme, au niveau des autres secteurs sportifs, on peut libérer beaucoup de choses. On a tout ce qui reste comme potentialités, il faut donc développer cela, la lutte, le rugby, le volley ball , le basket, le handball et surtout le football. On a le deuxième plus grand stade en termes de superficie après le stade Félix Houphouët-Boigny qui devait être réhabilité. On a eu un accord avec l’ancien ministre pour qu’il y ait la réhabilitation. Malheureusement jusqu’à présent, cela n’est pas fait. Nous avons l’embouchure. Grand-Lahou, l’ancienne ville était derrière l’eau. Aujourd’hui l’embouchure est en sable. Nous avons perdu pratiquement la moitié de l’ancienne ville. Aujourd’hui, Bassam fait partie du patrimoine mondial de l’Unesco, mais, Grand-Lahou devait être également inscrite au niveau du patrimoine mondial dans l’Unesco. La plupart des hauts cadres de la génération du chef de l’Etat ont fréquenté à Grand-Lahou. Ici, ce qui devait se faire pratiquement depuis quelques années n’est pas encore fait. Heureusement qu’il nous a donné l’assurance de nous aider à ouvrir et désensabler l’embouchure pour que la circulation entre la lagune, le fleuve et la mer se fassent régulièrement et pour stabiliser et protéger le littoral.
Entretien réalisé par Francis Aké
Cela fait quelque temps que vous aviez été élu. Pourrions-nous savoir ce qui se fait déjà sur le terrain ?
Cela fait exactement cinq mois que nous avons pris fonction et donc en tant que maire de cette commune de Grand-Lahou, nos devanciers ont tracé les sillons. Mais, à l’image de l’ensemble de la Côte d’Ivoire, Grand-Lahou n’a pas été épargné par la crise surtout en matière d’investissement. Donc dans tous les domaines, que ce soit dans le domaine de l’éducation et de la formation, dans le domaine de la santé, dans le domaine des infrastructures sociales même au niveau de la ville, au niveau de la voirie, eau potable, électricité, l’emploi des jeunes et la création d’activités génératrices de revenus pour nos mamans, et aider également les populations actives. Donc nous avons fait une planification au niveau de nos relations qui part de l’immédiat au moyen terme et au long terme. Nous sortons d’une crise, tout est urgent. Et ce qui est plus urgent, c’est le taux alimentaire. Comment les citoyens peuvent s’assurer deux repas par jour ? Comment les citoyens peuvent scolariser leurs enfants ? Comment les jeunes peuvent avoir un emploi ? Comment les citoyens peuvent se soigner dans de bonnes conditions ? Donc tout ce qui touche à la vie de l’homme devient urgent. Il faut donc faire une programmation au niveau de nos actions de développement en tenant compte du moyen terme et du long terme également. Donc, il y a un volet important sur lequel nous sommes en train de travailler, c’est le volet éducation-formation. Pratiquement toutes nos écoles sont dans des conditions de délabrement avancé. Le gouvernement a entrepris de faire son action dans ce sens. Donc dans le domaine de l’éducation, Déjà en 2013, nous avons prévu une enveloppe pour aider à réhabiliter quelques écoles à apporter les tables-blancs, faire en sorte qu’au niveau des bibliothèques, et des laboratoires, on commence à mettre quelque chose en place.
Quels sont les projets qui vous tiennent vraiment à cœur en tant que magistrat de cette commune ?
Après 2013, les urgences vont se poursuivre en 2014. Donc en 2014, nous allons y travailler à moyen terme et préparer le long terme. Au niveau de la santé dans nos villages et quartiers, nous voulons qu’ils aient des infrastructures sociales de base. Et qu’on rapproche ces infrastructures de la population. Une vision qui cadre avec le schéma du chef de l’Etat qui a dit que dans tous les villages, des écoles seront construites. Et que les populations sentent qu’elles sont traitées de façon équitable. Alors, nous avons un programme en milieu urbain et un programme en milieu rural. Il y a également l’environnement, l’assainissement, la salubrité, l’hygiène qui représentent également un chantier important.
Vous avez une cité où la majorité se trouve en milieu rural. Que faites-vous ?
Nous pensons qu’il faut créer des activités génératrices de revenus. Donc au niveau du milieu rural, il y a une chose qui marche aujourd’hui, c’est le secteur du vivrier. Il faut sensibiliser les populations rurales sur la production du vivrier, il faut également tabler sur l’élevage. Mais Grand-Lahou est traversé par trois grands cours d’eau sans compter les ruisseaux. Vous avez le fleuve Bandama, la lagune et la mer. Nous avons les eaux les plus poissonneuses de l’Afrique de l’Ouest selon les experts et les statisticiens. C’est pourquoi, vous avez à Grand-Lahou, l’école de pêche. Nous sensibilisons nos parents pour leur dire aujourd’hui, qu’il n’y a pas que des cultures de rente telles que le café, cacao, palmier à huile, hévéa…Il faut également aller dans le vivrier et puis dans l’élevage, qui est un secteur assez rentable. Il faudrait que d’ici à cinq ans, on soit parmi les plus grands producteurs de moutons et de bœufs en Côte d’Ivoire. Pendant les fêtes de Tabaski, les fêtes de fin d’année et la fête nationale, on a besoin de moutons mais ce qui est disponible n’est pas suffisant. C’est les pays frontaliers qui nous ravitaillent ici et nous disons que c’est une volonté politique. Il faudrait qu’on s’engage à corriger cela.
Pour réaliser ces projets, d’où tirerez-vous les moyens ?
Dans le cadre de ces projets, nous sommes en partenariat avec le ministère d’Etat, ministère du Plan et du Développement qui, dans le cadre de la réalisation du Plan national du développement(PND), a choisi Grand-Lahou comme site pilote pour former les femmes, les jeunes et les populations actives dans la gestion des projets pour la mobilisation des ressources. Nous sommes en train de le faire déjà en partenariat avec ce ministère d’Etat. Avec le ministère des Ressources animales et halieutiques, des promesses fermes ont été faites pour nous accompagner dans la réalisation des projets pour une centaine ou deux cents personnes au niveau de la jeunesse ici à Grand-Lahou. Au niveau du Ministère de la Jeunesse, nous avons pris attache avec le directeur général du Fonds national de la jeunesse, M. Bamba. Et nous avons pris des engagements pour qu’ensemble on puisse réaliser ces projets.
Qu’est-ce que votre plan offre au niveau culturel et touristique ?
Grand-Lahou est pratiquement un paradis sur terre à l’image de l’ensemble de la Côte d’Ivoire. Nous avons beaucoup de potentialités, il faut donc que nous les valorisions. Donc dans le secteur du tourisme et d’hôtellerie, nous avons le Parc national d’Azaguié. Nous avons des îles, une bonne plage, un beau plan d’eau navigable. Nous avons aussi le Canal qui a été creusé à la main, qui constitue aujourd’hui une curiosité pour les nouvelles générations. Pour les touristes, le canal d’Azaguié qui relie Grand-Lahou à Vridi canal a été creusé à la main au temps des colons. Mais, ce sont des sites que nous avons et qu’il faut valoriser.
Quelles sont vos ambitions au plan sportif pour Grand-Lahou ?
Au niveau du sport, nous avons envisageons créer un Centre international sport-études avec le soutien de Laurent Pokou, Ben Bady et les anciennes gloires du football ivoirien. Mais il n’y a pas seulement le football, il y a une équipe du football qui est en Division régionale que nous sommes en train d’organiser déjà pour que d’ici trois ans, nous soyons en première Division. Et à ce niveau d’ailleurs, moi-même, j’assure la présidence à partir de cette année. Nous avons dit qu’au niveau de l’athlétisme, au niveau des autres secteurs sportifs, on peut libérer beaucoup de choses. On a tout ce qui reste comme potentialités, il faut donc développer cela, la lutte, le rugby, le volley ball , le basket, le handball et surtout le football. On a le deuxième plus grand stade en termes de superficie après le stade Félix Houphouët-Boigny qui devait être réhabilité. On a eu un accord avec l’ancien ministre pour qu’il y ait la réhabilitation. Malheureusement jusqu’à présent, cela n’est pas fait. Nous avons l’embouchure. Grand-Lahou, l’ancienne ville était derrière l’eau. Aujourd’hui l’embouchure est en sable. Nous avons perdu pratiquement la moitié de l’ancienne ville. Aujourd’hui, Bassam fait partie du patrimoine mondial de l’Unesco, mais, Grand-Lahou devait être également inscrite au niveau du patrimoine mondial dans l’Unesco. La plupart des hauts cadres de la génération du chef de l’Etat ont fréquenté à Grand-Lahou. Ici, ce qui devait se faire pratiquement depuis quelques années n’est pas encore fait. Heureusement qu’il nous a donné l’assurance de nous aider à ouvrir et désensabler l’embouchure pour que la circulation entre la lagune, le fleuve et la mer se fassent régulièrement et pour stabiliser et protéger le littoral.
Entretien réalisé par Francis Aké