Il faut voir et dire les choses comme elles sont : les matchs à la radio ou à la télévision, c’était Eugène Dié Kacou pour des milliers de sportifs ivoiriens. A l’époque, le journaliste était ‘’aimé’’. Cela ne veut pas dire que les auditeurs décidaient eux-mêmes, le choix de Eugène Dié Kacou pour la retransmission d’un match. Surtout quand il s’agissait d’un match Asec-Africa. Eugène Dié Kacou vous ‘’transporte’’ directement au stade Houphouët-Boigny. ‘’Epoustouflant’’ disait Eugène Dié Kacou, quand le match était plein de rebondissements et d’évènements à couper le souffle : les dribles de Laurent Pokou (Asec), la rapidité de Joseph Bleziri (Stade) ou les arrêts spectaculaires de Ibrahima Fanny (Stella), Sea Bernard (Africa), ont pu être correctement commentés par Eugène Dié Kacou. A la télévision, l’homme n’avait pas du tout changé. Le journaliste a fait un séjour au camp militaire de Séguéla pour ‘’indiscipline’’. Eugène Dié Kacou faisait ce qu’il disait. Félix Houphouët-Boigny, à l’époque président de la république, avait trouvé dans l’attitude du journaliste, une ‘’identité’’ peu ordinaire. D’une façon particulière, Eugène Dié Kacou avait une passion pour la radio et la télévision. Il avait créé plusieurs émissions dont « 5 fois 3 ». Une émission qui imposait à répondre aux questions de l’animateur en 15 minutes. Pour dire que Eugène Dié Kacou connait toutes les formes de la radio et de la télévision. Il peut vous sortir toutes les étapes du stade d’Abidjan, des éléphants de Côte d’Ivoire ou l’Asran de Bouaké. A l’époque et grâce à Eugène Dié Kacou, on pouvait regarder le ‘’sport’’ sur le petit écran. Cela dit, Eugène Dié Kacou devenait parfois ‘’belliqueux’’,mais grand nationaliste si vous discutez de Faras Yao (Jeunesse club), Diagou Mathias (Stade) ou Jean Louis Bozon (Stella). Eugène Dié Kacou supportait-il l’Asec, l’Africa, le Stade ? Impossible de le savoir. Mais, il donnait à son visage, le caractère « d’un bon journaliste ». Eugène Dié Kacou était simplement passionné du sport, jusqu’à la présidence de la Fédération Ivoirienne de Cyclisme, où il retrouvait plus tard son esthétique propre.
Ben Ismaël
Ben Ismaël