Reporters sans frontière (RSF) vient de rendre public son rapport 2014 sur la liberté de la presse. De la 96ème place en 2013, la Côte d’Ivoire est classée, cette année, 101ème sur 180 pays. Selon ce rapport, la Finlande conserve son rang de meilleur élève (1er), en occupant pour la quatrième année consécutive la première place. Elle est talonnée, comme dans la dernière édition, par les Pays Bas (2ème) et la Norvège (3ème). À l’extrême opposé, en queue de classement, le « trio infernal » réunit à nouveau le Turkménistan (178ème), la Corée du Nord (179ème) et l’Érythrée (180ème). Dans ces pays, selon RSF, la liberté de la presse est quasi inexistante. Si la Somalie (176e) et la Syrie (177e) conservent leur rang, des pays comme le Liban (106e, -4), l’Irak (153e, -2), le Mali (122e, -22) et la République centrafricaine (109e, -34) perdent respectivement 4 ; 2 ; 22 et 34 places. Les conflits armés, explique ce rapport, sont principalement à la base de la dégringolade dans le classement de certains pays dans le classement. Des attaques perpétrées contre des journalistes notamment dans des situations de conflits sont également la cause de bond en arrière d’un pays comme la République démocratique du Congo (151e, -8). Au Honduras (129e, -1), au Guatemala (125e, -29), au Brésil (111e, -2) et au Paraguay (105e, -13), souligne le rapport, il ya aussi la privatisation de la violence contre la presse. RSF note, en outre, des reculs notables au Kenya (90e, -18), en Guinée (102e, -15) et en Zambie (93e, -20). Toutefois, des améliorations dans des pays ont été saluées. C’est le cas, par exemple, au Panamá (87e, +25), en République dominicaine (68e, +13), en Bolivie (94e, +16) et en Équateur (94e, +25). Fait remarquable, même les Etats-Unis (46e) et le Royaume-Uni (33e, -3) souvent présentés comme des modèles en matière de liberté de la presse n’occupent pas des places honorables. En somme, selon RSF, la liberté de la presse dans de nombreux pays peine encore à s’installer véritablement. Vu ce tableau peu reluisant, RSF interpelle tous les gouvernements à consentir plus d’efforts pour améliorer la situation de la presse dans le monde.
A.Aguié et B.Barry
A.Aguié et B.Barry