C’est une crise de trop. Les membres de l’Union nationale des journalistes de Côte d’Ivoire (Unjci) se bouffent le nez. Deux tendances, le Conseil exécutif (CE) et le Conseil d’administration (CA) sont à couteaux tirés.
La presse ivoirienne est grippée. Depuis la fin de l’année 2013, plus rien ne va en son sein. D’abord, la grande nuit des Ebony, soirée de distinction des meilleurs journalistes de l’année, le 28 décembre, s’est soldée par une grosse déception. Le super Ebony, récompense suprême dotée d’une villa, n’a pas eu de preneur. Le jury présidé par Kébé Yacouba a jugé la qualité des productions faible. Ensuite, il y a eu l’affaire de la «tentative de corruption» qui a mis en scène le président de l’Union nationale des journalistes de Côte d’Ivoire, Moussa Traoré (MT), Alafé Wakili de L’Intelligent d’Abidjan et Assalé Tiémoko de l’Eléphant Déchaîné. MT et Alafé ont été suspendus pour six mois par le Conseil national de la presse (Cnp) et vu leurs cartes de journaliste professionnel retirées. Si dans le premier cas le journaliste a été l’objet de raillerie car considéré comme un inculte et malformé qui veut informer, la seconde situation, elle, l’a présenté comme un escroc.
Une affaire de plus
Depuis jeudi dernier, la presse nationale est éclaboussée par une nouvelle crise. Une affaire de succession qui ne se serait pas bien passée à la tête de l’Unjci. Le 21 janvier, après la décision de MT de se «mettre en congé», la première vice-présidente, Habiba Dembélé a pris les rênes selon les textes de l’Union. Les membres de l’organe exécutif disent avoir informé le Conseil d’administration de la nouvelle donne par courrier. En réponse, a-t-on appris, Magloire Diop, président de l’organe administratif et ses quatre membres ont proposé d’avoir «une large concertation» avant de se prononcer. Après discussion, ils ont résolu de mettre en congé le CE et de convoquer un congrès extraordinaire dans un meilleur délai. Réunis, samedi et dimanche, à Grand-Bassam pour examiner cette décision, les membres du conseil exécutif l’ont rejetée. «Le CE ne se sent nullement concerné par la décision du CA du 13 février 2014. Le CA a outrepassé ses prérogatives (…) La décision portant convocation d’un congrès extraordinaire est nulle et de nul effet», lit-on dans le communiqué final rendu public, hier, au cours d’une conférence de presse, au Plateau. A partir d’un rappel des textes statutaires inscrits dans les articles 7, 8, 11 et 27, le CE dit ne pas voir « les dispositions qui permettent au CA de le suspendre ». Allant plus loin, il indique que cela ne peut être possible que si et seulement si « le CE démissionne en bloc ». Ce qui n’est pas le cas en ce moment. Joint hier au téléphone, Magloire Diop nous a renvoyé à la conférence de presse qu’il anime ce matin à la Maison de la presse (Mpa). Il promet de fournir tous les textes qui prouvent qu’il est dans la légalité. Et d’ajouter que parce qu’il n’a pas reçu par écrit la réponse du CE, il est donc incapable de se prononcer sur sa décision. Toutefois, les deux parties (Habiba Dembélé et Magloire Diop) disent être disposées à aller à la négociation. Pourvu qu’elle se fasse dans la légalité.
Sanou A.
La presse ivoirienne est grippée. Depuis la fin de l’année 2013, plus rien ne va en son sein. D’abord, la grande nuit des Ebony, soirée de distinction des meilleurs journalistes de l’année, le 28 décembre, s’est soldée par une grosse déception. Le super Ebony, récompense suprême dotée d’une villa, n’a pas eu de preneur. Le jury présidé par Kébé Yacouba a jugé la qualité des productions faible. Ensuite, il y a eu l’affaire de la «tentative de corruption» qui a mis en scène le président de l’Union nationale des journalistes de Côte d’Ivoire, Moussa Traoré (MT), Alafé Wakili de L’Intelligent d’Abidjan et Assalé Tiémoko de l’Eléphant Déchaîné. MT et Alafé ont été suspendus pour six mois par le Conseil national de la presse (Cnp) et vu leurs cartes de journaliste professionnel retirées. Si dans le premier cas le journaliste a été l’objet de raillerie car considéré comme un inculte et malformé qui veut informer, la seconde situation, elle, l’a présenté comme un escroc.
Une affaire de plus
Depuis jeudi dernier, la presse nationale est éclaboussée par une nouvelle crise. Une affaire de succession qui ne se serait pas bien passée à la tête de l’Unjci. Le 21 janvier, après la décision de MT de se «mettre en congé», la première vice-présidente, Habiba Dembélé a pris les rênes selon les textes de l’Union. Les membres de l’organe exécutif disent avoir informé le Conseil d’administration de la nouvelle donne par courrier. En réponse, a-t-on appris, Magloire Diop, président de l’organe administratif et ses quatre membres ont proposé d’avoir «une large concertation» avant de se prononcer. Après discussion, ils ont résolu de mettre en congé le CE et de convoquer un congrès extraordinaire dans un meilleur délai. Réunis, samedi et dimanche, à Grand-Bassam pour examiner cette décision, les membres du conseil exécutif l’ont rejetée. «Le CE ne se sent nullement concerné par la décision du CA du 13 février 2014. Le CA a outrepassé ses prérogatives (…) La décision portant convocation d’un congrès extraordinaire est nulle et de nul effet», lit-on dans le communiqué final rendu public, hier, au cours d’une conférence de presse, au Plateau. A partir d’un rappel des textes statutaires inscrits dans les articles 7, 8, 11 et 27, le CE dit ne pas voir « les dispositions qui permettent au CA de le suspendre ». Allant plus loin, il indique que cela ne peut être possible que si et seulement si « le CE démissionne en bloc ». Ce qui n’est pas le cas en ce moment. Joint hier au téléphone, Magloire Diop nous a renvoyé à la conférence de presse qu’il anime ce matin à la Maison de la presse (Mpa). Il promet de fournir tous les textes qui prouvent qu’il est dans la légalité. Et d’ajouter que parce qu’il n’a pas reçu par écrit la réponse du CE, il est donc incapable de se prononcer sur sa décision. Toutefois, les deux parties (Habiba Dembélé et Magloire Diop) disent être disposées à aller à la négociation. Pourvu qu’elle se fasse dans la légalité.
Sanou A.