La situation se complique à l’université de Cocody où les amphithéâtres, les salles de travaux dirigés et de travaux pratiques restent désespérément vides. Après l’ultimatum lancé par les étudiants à la milice de Cissé Bacongo (pompeusement appelée police universitaire) de partir définitivement du campus, c’est au tour des enseignants de hausser le ton. En demandant purement et simplement à ces éléments Frci déguisés d’évacuer les lieux. Hier réunie en assemblée générale extraordinaire, la Coordination nationale des enseignants du supérieur et des chercheurs (Cnec) section université de Cocody, dirigée par Dr Johnson Kouassi a donné trois jours à cette police pour débarrasser le plancher. Ce n’est pas tout, elle a même demandé au Pr Bakayoko Ly Ramata, présidente de l’Université de Cocody que le départ de cette police universitaire soit constaté par un document écrit. Deux conditions non négociables selon cette assemblée pour une reprise effective des cours. « Nous avons constaté ce lundi 3 mars 2014 que malgré la décision de suspension provisoire de cette police par le Conseil de l’université, les agents de cette structure sont toujours sur le campus. Nous ne sommes pas en grève. C’est par humanisme que nous avons arrêté les cours parce que nous ne voulons pas de mort d’homme. Des étudiants parlent de match retour si cette police refuse de partir. Nous voulons préserver l’intégrité physique de nos militants. Il y a eu 51 blessés lors des affrontements entre étudiants et agents de cette police» a indiqué Dr Johnson Kouassi, enseignant à l’Ufr Langues lettres et civilisations département d’anglais. Qui annonce une rencontre cet après-midi entre la Cnec Cocody et le ministre de l’Enseignement supérieur Cissé Bacongo. Qui, lui, ne ménage aucun effort, pour maintenir sa police universitaire sur le campus. Cette police universitaire armée s’affronte régulièrement avec les étudiants. Ce qui justement amène ces derniers à exiger leur départ du campus.
Joint hier par téléphone, le service communication de la présidence de cette université n’a fait aucun commentaire sur cette « rébellion » de la police universitaire qui refuse de partir. « Ce que je peux vous dire, c’est qu’une décision de suspension provisoire de la police universitaire a été prise par le Conseil de l’université» a expliqué Mme Dadié, membre dudit service. Le porte-parolat du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique joint également par ce moyen de communication reste évasif sur la situation qui prévaut à l’université de Cocody. « Je ne peux pas me prononcer sur cette question » affirme le porte-parole de ce ministère, Emma Becko. Quant à la direction de la communication dudit ministère, elle étale au grand jour les relations tendues entre le ministère et la présidence de l’université. « Si les cours n’ont pas repris, voyez Pr Ly Ramata. Nous observons les choses. Puisque la présidence de l’université de Cocody n’a pas eu recours à nous » a répondu Amélie Lohoues, la directrice de la communication.
Charles Bédé
Joint hier par téléphone, le service communication de la présidence de cette université n’a fait aucun commentaire sur cette « rébellion » de la police universitaire qui refuse de partir. « Ce que je peux vous dire, c’est qu’une décision de suspension provisoire de la police universitaire a été prise par le Conseil de l’université» a expliqué Mme Dadié, membre dudit service. Le porte-parolat du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique joint également par ce moyen de communication reste évasif sur la situation qui prévaut à l’université de Cocody. « Je ne peux pas me prononcer sur cette question » affirme le porte-parole de ce ministère, Emma Becko. Quant à la direction de la communication dudit ministère, elle étale au grand jour les relations tendues entre le ministère et la présidence de l’université. « Si les cours n’ont pas repris, voyez Pr Ly Ramata. Nous observons les choses. Puisque la présidence de l’université de Cocody n’a pas eu recours à nous » a répondu Amélie Lohoues, la directrice de la communication.
Charles Bédé