La 2ème édition des Journées du banquier s'est tenue le 16 décembre 2013 à Abidjan-Plateau sur le financement des Petites et moyennes entreprises (Pme). Mais 3 mois après, aucun changement n’a été constaté au niveau de la facilité d’accès de ces Pme aux crédits bancaires.
Selon des statistiques officielles, les Petites et moyennes entreprises (Pme), représentent 80% du tissu économique ivoirien. Mais plus de 70% d'entre elles accèdent difficilement à des financements sur le moyen et long terme. Fait marquant c’est que 60% des prêts disponibles dans leur secteur sont d'une durée de moins d'un an. C’est donc en vue de réfléchir et trouver des solutions à ce problème de financement que les banquiers ont choisi le thème : " Financement des PME, levier de croissance économique" pour la 2ème édition des Journées du banquier qui s'est tenue le 16 décembre 2013 à Abidjan-Plateau. Mais 3 mois après ces journées rien n’a fondamentalement changé pour les Pme. En effet, les arguments avancés par les banques pour justifier le manque de financements des projets des Pme sont entre autres, le manque d’organisation, de gestion et de projets bancables. Mais la question qui se pose est de savoir ce que vont devenir le Pme sans financement dans un pays qui se veut émergent à l’horizon 2020. La situation des Pme qui était préoccupante avant l’arrivée du ministre du Commerce, de l’Artisanat et de la Promotion des Pme ne semble pas avoir changé, de l’avis des différents responsables de Pme que nous avons rencontrés. Toute chose qui a fait dire à M. Léaonard Zié Sangaret, 2ème vice-président de la fédération ivoirienne des Pme que le manque d’organisation des Pme est un prétexte pour les banques pour ne pas véritablement les financer. Mais que fait concrètement le ministre Jean Louis Billon, défenseur des Pme depuis des années. En effet, lorsqu’il était président de la Chambre de Commerce et d’Industrie de Côte d’Ivoire, il n’hésitait pas à dénoncer ce qu’il considérait comme des irrégularités, ou des actes de nature à porter atteinte au développement des Pme. Pour preuve, il a appelé les entreprises à ne plus payer leurs impôts en pleine crise postélectorale. Que fait-il aujourd’hui pour que ces Pme aient accès au financement en dehors des différentes reformes qu’il compte mettre en œuvre. Par exemple l’adoption de la loi d’orientation des PME qui serait inspiré du small business act américain, la stratégie pour le développement des PME ivoiriennes, dénommée « Plan Phoenix » dont le financement est estimé à 100 milliards pour les 5 prochaines années. Ce programme devrait permettre de disposer de 100 à 120 000 Pme solides et créer 400 000 emplois formels de qualité. Il pourrait améliorer aussi, aux marchés, le renforcement des capacités techniques et managériales, l’amélioration du climat des affaires des Pme et le développement de la culture entrepreneuriale et de l’innovation. Pour Jean Louis Billon donc, une grande entreprise ne peut être compétitive que si elle trouve à ses côtés un tissu de Pme organisées. Mais comment des Pme peuvent véritablement s’organiser si en amont il n’existe aucune structure pour les encadrer et les organiser. Comment des petites structures peuvent véritablement s’organiser et sortir de l’informel si la plus part des propriétaires sont analphabètes ? Aujourd’hui où le gouvernement multiplie ces actions pour promouvoir l’entrepreneuriat à travers le Cepici qui propose aujourd’hui la création d’entreprise en 24 heures avec moins de 200 000 F Cfa, pourquoi le gouvernement ne créé t-il pas un cadre d’encadrement qui pourrait contribuer à non seulement renforcer les capacités des Pme mais également les initier à la gestion. Pour donc apporter des solutions définitives aux problèmes rencontrées par les Pme dans leur fonctionnement, à savoir le déficit de capacité managériale des chefs des Pme, la culture de l’entrepreneuriat encore peu développés et surtout l’accès difficiles aux marchés publics et privés la formation des différents responsables des Pme s’impose. En tout cas c’est ce que compte faire le ministre du Commerce, de l’Artisanat et de la promotion des Pme. En attendant que tous ces projets initiés soient mis en œuvre, les Pme continuent de se battre et fonctionner sur fonds propres, sans prêts bancaires dans la mesure où, ils disent de communs accords (les personnes rencontrées) être dans l’incapacité de trouver un aval comme gage de remboursement desdits prêts, pour le développement de la Côte d’Ivoire.
Rosemonde Kouadio
Selon des statistiques officielles, les Petites et moyennes entreprises (Pme), représentent 80% du tissu économique ivoirien. Mais plus de 70% d'entre elles accèdent difficilement à des financements sur le moyen et long terme. Fait marquant c’est que 60% des prêts disponibles dans leur secteur sont d'une durée de moins d'un an. C’est donc en vue de réfléchir et trouver des solutions à ce problème de financement que les banquiers ont choisi le thème : " Financement des PME, levier de croissance économique" pour la 2ème édition des Journées du banquier qui s'est tenue le 16 décembre 2013 à Abidjan-Plateau. Mais 3 mois après ces journées rien n’a fondamentalement changé pour les Pme. En effet, les arguments avancés par les banques pour justifier le manque de financements des projets des Pme sont entre autres, le manque d’organisation, de gestion et de projets bancables. Mais la question qui se pose est de savoir ce que vont devenir le Pme sans financement dans un pays qui se veut émergent à l’horizon 2020. La situation des Pme qui était préoccupante avant l’arrivée du ministre du Commerce, de l’Artisanat et de la Promotion des Pme ne semble pas avoir changé, de l’avis des différents responsables de Pme que nous avons rencontrés. Toute chose qui a fait dire à M. Léaonard Zié Sangaret, 2ème vice-président de la fédération ivoirienne des Pme que le manque d’organisation des Pme est un prétexte pour les banques pour ne pas véritablement les financer. Mais que fait concrètement le ministre Jean Louis Billon, défenseur des Pme depuis des années. En effet, lorsqu’il était président de la Chambre de Commerce et d’Industrie de Côte d’Ivoire, il n’hésitait pas à dénoncer ce qu’il considérait comme des irrégularités, ou des actes de nature à porter atteinte au développement des Pme. Pour preuve, il a appelé les entreprises à ne plus payer leurs impôts en pleine crise postélectorale. Que fait-il aujourd’hui pour que ces Pme aient accès au financement en dehors des différentes reformes qu’il compte mettre en œuvre. Par exemple l’adoption de la loi d’orientation des PME qui serait inspiré du small business act américain, la stratégie pour le développement des PME ivoiriennes, dénommée « Plan Phoenix » dont le financement est estimé à 100 milliards pour les 5 prochaines années. Ce programme devrait permettre de disposer de 100 à 120 000 Pme solides et créer 400 000 emplois formels de qualité. Il pourrait améliorer aussi, aux marchés, le renforcement des capacités techniques et managériales, l’amélioration du climat des affaires des Pme et le développement de la culture entrepreneuriale et de l’innovation. Pour Jean Louis Billon donc, une grande entreprise ne peut être compétitive que si elle trouve à ses côtés un tissu de Pme organisées. Mais comment des Pme peuvent véritablement s’organiser si en amont il n’existe aucune structure pour les encadrer et les organiser. Comment des petites structures peuvent véritablement s’organiser et sortir de l’informel si la plus part des propriétaires sont analphabètes ? Aujourd’hui où le gouvernement multiplie ces actions pour promouvoir l’entrepreneuriat à travers le Cepici qui propose aujourd’hui la création d’entreprise en 24 heures avec moins de 200 000 F Cfa, pourquoi le gouvernement ne créé t-il pas un cadre d’encadrement qui pourrait contribuer à non seulement renforcer les capacités des Pme mais également les initier à la gestion. Pour donc apporter des solutions définitives aux problèmes rencontrées par les Pme dans leur fonctionnement, à savoir le déficit de capacité managériale des chefs des Pme, la culture de l’entrepreneuriat encore peu développés et surtout l’accès difficiles aux marchés publics et privés la formation des différents responsables des Pme s’impose. En tout cas c’est ce que compte faire le ministre du Commerce, de l’Artisanat et de la promotion des Pme. En attendant que tous ces projets initiés soient mis en œuvre, les Pme continuent de se battre et fonctionner sur fonds propres, sans prêts bancaires dans la mesure où, ils disent de communs accords (les personnes rencontrées) être dans l’incapacité de trouver un aval comme gage de remboursement desdits prêts, pour le développement de la Côte d’Ivoire.
Rosemonde Kouadio
