Du 17 au 22 mars dernier, l’Union nationale des photojournalistes de Côte d’Ivoire (UNPJCI) a réalisé une exposition-photos avec 50 images fortes de la crise postélectorale qu’a connue la Côte d’Ivoire. Au terme de cette exposition, Emmanuel Tano tire ici les leçons, évoque l’engouement et l’impérieuse nécessité, pour les photographes de presse, de sensibiliser les Ivoiriens par ces images.
Le Patriote : La crise postélectorale étant révolue, quel intérêt y-avait-il à montrer ces images ?
Emmanuel Tano : Pour nous, tout comme beaucoup de visiteurs, il fallait montrer ces images. Cela pour que chacun et tous sachent que nous sommes allés trop loin dans « l’animosité » pendant cette crise postélectorale. Notre but était de faire entendre notre voix, conformément à notre slogan : « Plus jamais ca en Côte d’Ivoire !» Nous voulions surtout faire prendre conscience que nous devons accepter nos différences. Il est bien de noter que ce sont des images réelles qui ont été prises pendant la crise. Et tenez bien, toutes les 50 photographies ont été réalisées par des photojournalistes issus de la quasi-totalité des journaux de Côte d’Ivoire. En dépit de la diversité éditoriale des journaux dans lesquels nous travaillons, nous avons produit ces images. Comme vous le constatez, l’exposition n’est, en aucun cas, pour attiser la haine, encore moins pour remuer le couteau dans une quelconque plaie.
LP : Quelles sont les réactions et observations à vous faites par les visiteurs ?
E.T : Certains étaient méfiants, d’autres disaient que c’était des montages; bien d’autres pensaient même que ce n’était pas le moment d’exposer de telles images... Pour ceux qui avaient du mal à supporter les images, un psychologue et un facilitateur-médiateur nous ont accompagnés. C’était tout de même un rendez-vous de Paix et de réconciliation.
LP: Avez-vous dressé un bilan des six jours d’exposition ?
E. T: Ces six jours d’exposition témoignent de l’envie et de la joie profonde de tous à retrouver une paix définitive en Côte d’Ivoire. Je dirai tout simplement que c’est un bilan positif, car nous avons pris le soin de permettre, à chaque visiteur, d’apposer sa signature dans le livret d’or aux fins d’un décompte à la fin de l’exposition. Cela nous a permis de dresser des statistiques fiables que nous tenons à la disposition de tous. Dans la commune du Plateau où nous avons exposé deux jours durant (les 17 et 18 mars) après le vernissage d’ouverture, nous avons enregistré 740 visiteurs. A Abobo (les 19 et 21 mars), 2640 personnes ont visité l’exposition dans la cours de la mairie. Quant à Yopougon, où nous avons exposé à l’Espace Ficgayo, ce sont 6690 visiteurs qui ont vu les tableaux. Comme vous le constatez, c’est un total de 10. 070 visiteurs que nous avons enregistrés. Quand des autorités, des organisations de droit de l’Homme vous appellent pour se féliciter de l’engouement, au-delà des espérances, vous ne pouvez qu’être satisfait. Mais, nous avons le triomphe modeste.
LP : Vous voulez dire que tout le monde n’a pas brocardé l’exposition !
E.T : Absolument pas. Vous nous donnez l’occasion de dire merci à nos employeurs qui ont cru en ce projet. Les responsables des entreprises de presse ont permis à leurs photographes participer au projet. Merci également au préfet d’Abidjan, aux maires du Plateau, Abobo, Yopougon et aux commissaires de districts de police de ces trois communes. Nous sommes reconnaissants à M. Méité Sindou, du Secrétariat national à la bonne gouvernance. Mention spéciale au ministre d’Etat, ministre de l’Intérieur et de la Sécurité, Hamed Bakayoko, qui a été de bout en bout à l’écoute du déroulement de l’exposition.
LP : Comment vous est-elle venue l’idée d’une telle exposition?
E.T : Tout a commencé en 2013, lors d’une réunion de notre union. On cherchait un thème pour accompagner notre sortie officielle. Il fallait donc trouver quelque chose d’original, de fiable et d’actualité. Nous avons alors retenu « Paix et réconciliation». Par la suite, nous avons estimé qu’il était temps, pour nous, de rendre témoignage de la grave crise que la Côte d’Ivoire a traversée par le truchement de nos photographies. Bien évidemment pour exprimer la paix et la réconciliation, mais également ressortir des images fortes qui ont contribué à affaiblir la paix et la cohésion sociale. C’est ainsi qu’on a décidé, avec tout les risques et la révolte que la vue de ces images pouvait susciter, chez les victimes, nous nous sommes engagés. Et c’est surtout avec le soutien de l’Ambassade du Canada, bien d’autres chancelleries, organisations et personnalités que cette exposition a eu lieu.
L.P : Quelle est la suite de cette exposition ?
E.T : Nous avons pour ambition de mettre le cap sur l’intérieur du pays, surtout dans les capitales régionales et bien d’autres localités. Pour nous, il faut que tous les Ivoiriens voient ces images pour qu’ils soient sensibilisés à la paix et qu’ils se rendent compte que la Côte d’Ivoire n’a plus besoin de tels actes.
JAD
Le Patriote : La crise postélectorale étant révolue, quel intérêt y-avait-il à montrer ces images ?
Emmanuel Tano : Pour nous, tout comme beaucoup de visiteurs, il fallait montrer ces images. Cela pour que chacun et tous sachent que nous sommes allés trop loin dans « l’animosité » pendant cette crise postélectorale. Notre but était de faire entendre notre voix, conformément à notre slogan : « Plus jamais ca en Côte d’Ivoire !» Nous voulions surtout faire prendre conscience que nous devons accepter nos différences. Il est bien de noter que ce sont des images réelles qui ont été prises pendant la crise. Et tenez bien, toutes les 50 photographies ont été réalisées par des photojournalistes issus de la quasi-totalité des journaux de Côte d’Ivoire. En dépit de la diversité éditoriale des journaux dans lesquels nous travaillons, nous avons produit ces images. Comme vous le constatez, l’exposition n’est, en aucun cas, pour attiser la haine, encore moins pour remuer le couteau dans une quelconque plaie.
LP : Quelles sont les réactions et observations à vous faites par les visiteurs ?
E.T : Certains étaient méfiants, d’autres disaient que c’était des montages; bien d’autres pensaient même que ce n’était pas le moment d’exposer de telles images... Pour ceux qui avaient du mal à supporter les images, un psychologue et un facilitateur-médiateur nous ont accompagnés. C’était tout de même un rendez-vous de Paix et de réconciliation.
LP: Avez-vous dressé un bilan des six jours d’exposition ?
E. T: Ces six jours d’exposition témoignent de l’envie et de la joie profonde de tous à retrouver une paix définitive en Côte d’Ivoire. Je dirai tout simplement que c’est un bilan positif, car nous avons pris le soin de permettre, à chaque visiteur, d’apposer sa signature dans le livret d’or aux fins d’un décompte à la fin de l’exposition. Cela nous a permis de dresser des statistiques fiables que nous tenons à la disposition de tous. Dans la commune du Plateau où nous avons exposé deux jours durant (les 17 et 18 mars) après le vernissage d’ouverture, nous avons enregistré 740 visiteurs. A Abobo (les 19 et 21 mars), 2640 personnes ont visité l’exposition dans la cours de la mairie. Quant à Yopougon, où nous avons exposé à l’Espace Ficgayo, ce sont 6690 visiteurs qui ont vu les tableaux. Comme vous le constatez, c’est un total de 10. 070 visiteurs que nous avons enregistrés. Quand des autorités, des organisations de droit de l’Homme vous appellent pour se féliciter de l’engouement, au-delà des espérances, vous ne pouvez qu’être satisfait. Mais, nous avons le triomphe modeste.
LP : Vous voulez dire que tout le monde n’a pas brocardé l’exposition !
E.T : Absolument pas. Vous nous donnez l’occasion de dire merci à nos employeurs qui ont cru en ce projet. Les responsables des entreprises de presse ont permis à leurs photographes participer au projet. Merci également au préfet d’Abidjan, aux maires du Plateau, Abobo, Yopougon et aux commissaires de districts de police de ces trois communes. Nous sommes reconnaissants à M. Méité Sindou, du Secrétariat national à la bonne gouvernance. Mention spéciale au ministre d’Etat, ministre de l’Intérieur et de la Sécurité, Hamed Bakayoko, qui a été de bout en bout à l’écoute du déroulement de l’exposition.
LP : Comment vous est-elle venue l’idée d’une telle exposition?
E.T : Tout a commencé en 2013, lors d’une réunion de notre union. On cherchait un thème pour accompagner notre sortie officielle. Il fallait donc trouver quelque chose d’original, de fiable et d’actualité. Nous avons alors retenu « Paix et réconciliation». Par la suite, nous avons estimé qu’il était temps, pour nous, de rendre témoignage de la grave crise que la Côte d’Ivoire a traversée par le truchement de nos photographies. Bien évidemment pour exprimer la paix et la réconciliation, mais également ressortir des images fortes qui ont contribué à affaiblir la paix et la cohésion sociale. C’est ainsi qu’on a décidé, avec tout les risques et la révolte que la vue de ces images pouvait susciter, chez les victimes, nous nous sommes engagés. Et c’est surtout avec le soutien de l’Ambassade du Canada, bien d’autres chancelleries, organisations et personnalités que cette exposition a eu lieu.
L.P : Quelle est la suite de cette exposition ?
E.T : Nous avons pour ambition de mettre le cap sur l’intérieur du pays, surtout dans les capitales régionales et bien d’autres localités. Pour nous, il faut que tous les Ivoiriens voient ces images pour qu’ils soient sensibilisés à la paix et qu’ils se rendent compte que la Côte d’Ivoire n’a plus besoin de tels actes.
JAD