Bonne nouvelle pour les locataires de Côte d’Ivoire. Le coût des loyers et cautions va baisser. Le gouvernement est en train de prendre toutes les dispositions pour mieux règlementer ce secteur. Cette information a été rendue publique par le Ministre de la Construction du Logements, de l’Assainissement et de l’Urbanisme (Mclau), Sanogo Mamadou, hier, lors de ‘’Rendez –Vous du Gouvernement’’ organisé par le Centre d’Information et de Communication Gouvernementale (Cicg) autour du thème : « Aménagement urbain et logements sociaux : stratégies et perspectives pour une Côte d’Ivoire émergente d’ici à 2020 ». Le ministre a expliqué qu’avec le code du foncier urbain qui est phase d’adoption, tous ces coûts de loyers exorbitants trouveront une solution. Il a reconnu que l’adoption de ce code a accusé des retards car chaque jour, il y a soit des modifications soit des textes qui sont retirés. «(…) Ce code du foncier urbain va régler non seulement ces questions de loyers et cautions, mais également les différents problèmes du foncier urbain », a indiqué le ministre Sanogo. Précisant qu’il est déjà sur le bureau du Secrétaire général du gouvernement. Le premier responsable de la Construction en Côte d’Ivoire a souligné que le gouvernement mettra tout en ?uvre pour que les locataires ne paient pas plus de deux mois de caution. « Certes, il y a une poussée démographique et la demande en logements est très forte, mais il ne faudrait pas qu’il y ait des abus. Que les gens ne donnent pas dans la surenchère. Il est inadmissible qu’on loue un studio à 100.000 voire 150.000 FCFA. », a-t-il déploré. Avant de faire remarquer que le Sénégal a mis en place des dispositions pour mieux réglementer ce secteur. Toutefois, à l’en croire, les coûts des loyers ne connaîtront une véritable baisse qu’avec le programme présidentiel des logements sociaux et économiques du Président Alassane Ouattara. Il a relevé que le projet avance sérieusement. Au total, 71 chantiers ont été ouverts pour l’instant sur toute l’étendue du territoire national. Ce, pour 34 promoteurs immobiliers. Chaque promoteur est appelé à réaliser d’ici 2015, 3000 logements. Sanogo Mamadou a signifié que les études relatives aux travaux d’assainissement, de fourniture en eau potable et l’électricité (VRD) primaires sont terminées et leurs réalisations seront effectives dans les jours à venir. « Nous avons une ligne budgétaire pour gérer ces VRD primaires. Quant aux VRD secondaires, elles sont à la charge des promoteurs immobiliers eux-mêmes », a t-il signifié. Concernant, les établissements bancaires, le ministre a fait remarquer qu’ils continuent d’accompagner ce programme de logements sociaux. Un bon nombre de promoteurs immobiliers, selon lui, ont déjà bouclé leurs financements, grâce aux différentes banques de la place. Pour ce qui est des crédits acquéreurs, le ministre a indiqué que les banques sont à pied d’œuvre pour soutenir les différents dossiers. « Nous avons négocié avec les banques pour que les taux d’accès aux crédits bancaires soient plafonnés à 5,5 % contre 9,5 % voire 12 %. Nous sommes en train de négocier avec ces banquiers pour que les délais de remboursement aillent jusqu’à 25 ans », a soutenu le ministre. En tout cas, le programme présidentiel des logements sociaux et économiques avance. Le montant des comptes séquestres des promoteurs immobiliers, selon Sanogo Mamadou, est estimé à 13,7 milliards FCFA. Abordant la question de l’écroulement des immeubles, le ministre a indiqué que les responsabilités seront désormais situées. « Si un immeuble ou un bâtiment s’écroule, c’est le maître d’ouvrage qui va désormais répondre de ses actes. Désormais, tous ceux qui vont construire des immeubles R+1 et R+2 seront confiés à un bureau-conseil », a-t-il annoncé. Ajoutant également que tous ceux qui veulent construire des immeubles doivent préalablement faire une étude de sol auprès du Laboratoire des Travaux Publics (LBTP). Pour le cas de l’immeuble écroulé à Yopougon, le ministre a souligné qu’une enquête a été ouverte et certaines personnes arrêtées. Le ministre de la construction a profité de cette rencontre pour égrener quelques reformes entreprises dans son Département. Il s’agit entre autres de la réduction du délai d’établissement du permis de construire à 87 jours au lieu de 20O ; l’informatisation de la chaîne de traitement des actes pour plus de transparence ; la création de l’ACD qui est aujourd’hui le seul acte qui donne droit à la pleine propriété. A cela s’ajoute la création d’un corps d’aménageurs fonciers agréés à l’effet de mettre fin au programme de lotissements villageois, le décret fixant des taux maximum de la purge des droits coutumiers à 2000 FCFA dans le district d’Abidjan, 1500 FCFA pour le district de Yamoussoukro et 1000 FCFA pour les chefs –lieux de région. La redynamisation des instruments financiers pour l’accompagnement de la politique du logement n’est pas exclue. C’est dans cette optique qu’il a eu à éclairer sur la mise en place du Fonds de soutien de l’habitat (FSH) , le Compte de mobilisation pour l’habitat ( Cdmh) et la création d’un fonds de cautionnement mutuel pour tous les demandeurs de logements sociaux.
Anzoumana Cissé
Anzoumana Cissé