Abidjan - La hausse des prix de vente des journaux ivoiriens, en vigueur depuis ce mercredi, pourrait "accélérer la chute des ventes" si elle n’est pas accompagnée d’une amélioration de la qualité éditoriale, estime l’ancien représentant du Groupe de recherche et d’actions technologiques (GRET) en Côte d’Ivoire, Franck Berthod.
Le prix des quotidiens est passé ce mercredi de 200 FCFA à 300 FCFA tandis que celui des périodiques s’établit à 500 FCFA contre 300 FCFA par le passé, a constaté l’AIP. Cette mesure du Groupement des éditeurs de presse ivoiriens vise à faire face à la hausse des prix des intrants.
"La hausse de prix doit être adaptée et accompagnée d’un saut qualitatif éditorial significatif, au risque d’être contre-productive et accélérer la chute des ventes", prévient Franck Berthod dans une interview au quotidien L’Intelligent d’Abidjan.
"Le prix est une solution face à la chute des ventes (-24% fin 2013 pour la presse écrite). La problématique se joue évidemment sur le modèle économique comme pour toute entreprise. Tant que le pouvoir d’achat ne progresse pas, les consommateurs privilégient des achats de survie, d’urgence avant des achats de "confort", a-t-il expliqué.
Pour lui, "le mécanisme de la Taxe sur la publicité (TSP) et du Fond de soutien et de développement de la presse (FSDP) existent, il faut les développer en appliquant déjà ce qui est prévu en y ajoutant de nouvelles perspectives", d’autant plus que "des solutions existent".
Toutefois, "la redevance, et les subventions de l’Etat, ne sont pas toujours extensibles et les impératifs de sociétés privés dépendent du marché et de leur gestion" note-t-il, à propos de l’inexistence de l’aide promise par l’Etat à l’impression des journaux.
Estimant que "la presse gagnerait à régler ses problèmes sans les exposer", il souligne que "le contenu éditorial de la presse et le respect de l’éthique et de la déontologie doivent s’améliorer", par le respect des cinq leviers pouvant produire des impacts sectoriels à savoir la responsabilisation, la bonne gestion, la formation, la qualité de l’impression et l’efficacité du réseau de diffusion.
"La structuration engagée par le CNP est à encourager, mais il faut du contenu et des entreprises professionnelles", poursuit-il, notant qu’il appartient, "en premier lieu", au secteur de former "une vraie génération d’entrepreneurs et managers des médias".
Il déplore enfin le dédoublement des organisations professionnelles qui "ne favorise pas une lecture crédible et représentative des problématiques du secteur, et ne donnent pas une bonne image", tandis que "les récentes agitations corporatistes n’incitent pas à rapprocher les journalistes de la population".
Expert des médias et consultant international, Franck Berthod vient de remettre les conclusions de deux études stratégiques commandités par le FSDP sur la situation des médias ivoiriens.
(AIP)
aaa/ask
Le prix des quotidiens est passé ce mercredi de 200 FCFA à 300 FCFA tandis que celui des périodiques s’établit à 500 FCFA contre 300 FCFA par le passé, a constaté l’AIP. Cette mesure du Groupement des éditeurs de presse ivoiriens vise à faire face à la hausse des prix des intrants.
"La hausse de prix doit être adaptée et accompagnée d’un saut qualitatif éditorial significatif, au risque d’être contre-productive et accélérer la chute des ventes", prévient Franck Berthod dans une interview au quotidien L’Intelligent d’Abidjan.
"Le prix est une solution face à la chute des ventes (-24% fin 2013 pour la presse écrite). La problématique se joue évidemment sur le modèle économique comme pour toute entreprise. Tant que le pouvoir d’achat ne progresse pas, les consommateurs privilégient des achats de survie, d’urgence avant des achats de "confort", a-t-il expliqué.
Pour lui, "le mécanisme de la Taxe sur la publicité (TSP) et du Fond de soutien et de développement de la presse (FSDP) existent, il faut les développer en appliquant déjà ce qui est prévu en y ajoutant de nouvelles perspectives", d’autant plus que "des solutions existent".
Toutefois, "la redevance, et les subventions de l’Etat, ne sont pas toujours extensibles et les impératifs de sociétés privés dépendent du marché et de leur gestion" note-t-il, à propos de l’inexistence de l’aide promise par l’Etat à l’impression des journaux.
Estimant que "la presse gagnerait à régler ses problèmes sans les exposer", il souligne que "le contenu éditorial de la presse et le respect de l’éthique et de la déontologie doivent s’améliorer", par le respect des cinq leviers pouvant produire des impacts sectoriels à savoir la responsabilisation, la bonne gestion, la formation, la qualité de l’impression et l’efficacité du réseau de diffusion.
"La structuration engagée par le CNP est à encourager, mais il faut du contenu et des entreprises professionnelles", poursuit-il, notant qu’il appartient, "en premier lieu", au secteur de former "une vraie génération d’entrepreneurs et managers des médias".
Il déplore enfin le dédoublement des organisations professionnelles qui "ne favorise pas une lecture crédible et représentative des problématiques du secteur, et ne donnent pas une bonne image", tandis que "les récentes agitations corporatistes n’incitent pas à rapprocher les journalistes de la population".
Expert des médias et consultant international, Franck Berthod vient de remettre les conclusions de deux études stratégiques commandités par le FSDP sur la situation des médias ivoiriens.
(AIP)
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