L’information c’est l’actualité. Souvent multiforme. Elle peut être ‘’vraie’’ ou fausse. Comme cela s’apprend, le journalisme est un métier. Le journaliste doit être cultivé, face à l’information, ou l’actualité qui prend diverses formes émise de Paris, Moscou, Washington, avant de ‘’tomber’’ dans les rédactions à Libreville, N’Djamena, Bamako, ou à Tel-Aviv en Israël. Comme cela s’apprend dans les instituts et écoles supérieures de journalisme, il faut rapidement appliquer les règles simples du métier : Vérifier, prendre du temps, hiérarchiser… et parfois douter, pour mettre en perspective l’information reçue. A ce stade précis, le journaliste doit être formé et particulièrement ‘’cultivé’’. « Évaluer » une information, c’est la confier à des personnes qui se maîtrisent plutôt que des personnes émotionnelles. Comme cela se ‘’voit et dit’’, le journaliste qui informe, traite l’actualité, doit respecter l’éthique de la déontologie, la marque du professionnel de la plume ou du micro. Pour un journaliste Africain moins émotionnel, ‘’l’envahissement’’ de la Crimée par la Russie, est la même actualité que les Malouines envahis par la Grande-Bretagne, il y a quelques années. Comme la Libye annexait la bande d’Aouzou qui appartenait au Tchad. Je m’étonne encore que les journalistes Français s’inscrivent dans la tentation facile de l’émotion, quand les premiers résultats des municipales françaises ‘’tombaient’’ avec les villes ‘’gagnées’’ par le Front National de Marine Le Pen. Aujourd’hui, le journaliste’’ mal cultivé et mal formé’’, plonge son propre métier dans une crise de mépris dans lequel se nourrissent les lecteurs, auditeurs ou téléspectateurs. Et c’est dans cette ‘’fausse mission’’ bien identifiée que l’exercice du journalisme a pris plusieurs visages en Afrique et en Europe. Dans les rédactions, on réfléchit de moins en moins. On enquête de moins en moins. Et on instruit mal. Le journaliste doit-il être cultivé ? Cette question paraît ‘’provocante’’ pour un journaliste qui a le mérite de réfléchir pour servir les autres. Il y a quelques années, l’opinion civile accordait une importance particulière aux journalistes. Qu’on se souvienne en Afrique de ‘’El Moudjyahid’’ le quotidien d’information Algérien, « Al Haram »du Caire, en Egypte ou le «Soleil» de Dakar. Des journaux qui ont eu des «papiers» de fond et dans l’actualité sur les évènements historiques comme le voyage de Anouar El Sadate en Israël. Sociologiquement, le journaliste «cultivé» doit facilement imposer son talent, sa qualité. Le journaliste «cultivé» est passionné. Mais pas émotionnel. Le journaliste ‘’cultivé’’ est courtois. Sans doute conscient du rôle capital qu’on lui assigne au rang de quatrième pouvoir institutionnel. Pourquoi alors chez les journalistes Africains, ce sentiment de respectabilité n’existe-il pas ? Et quand il existe, il est malmené dans la forme du comportement. Des grossièretés dans les «papiers», et moins de pertinences dans les analyses, ou commentaires. Le journaliste ‘’cultivé’’ peut argumenter une agressivité, dans une courtoisie avec commodité professionnelle. Je vais rendre hommage à Alain Foka et Jean-Baptiste Plaka de Radio France Internationale, qui se piquent un véritable professionnalisme quand ils sont au micro. A vrai dire, ils sont formés, ‘’cultivés’’ et se respectent. Disons tout simplement, que le journaliste « mal formé et non cultivé’’, ‘’s’écrase’ facilement, avant même d’essayer un ‘’papier’’ ou, baisse pavillon devant un micro.
Par Ben Ismaël
Par Ben Ismaël