Les quotidiens Le Figaro d’Abidjan et Le Monde d’Abidjan ont revêtu de nouveaux habits depuis ce matin. Dans cette interview, le Gérant et Directeur de Publication des deux organes de presse, Ulrich Mouahet, en donne les raisons.
Le Figaro d’Abidjan et Le Monde d’Abidjan, les deux quotidiens que vous dirigez ont changé de couleurs aujourd’hui. Qu’est-ce qui motive cette décision ?
Vous le savez et nous pensons que les lecteurs l’ont suivi, depuis quelques jours, nous communiquons sur ce changement de design et de couleurs de nos quotidiens. Ce sont deux quotidiens d’informations générales que nous avons rachetés il y a deux mois. Ils avaient une ligne et un contenu qui leur avaient été imprimés par l’ex-directeur de publication. En Côte d’ivoire, on s’est donné la fâcheuse tradition de classer les journaux d’informations générales en deux catégories. Les ‘’bleus’’, ex- LMP et ‘’les verts’’, RHDP. Obligeant ainsi les journalistes à se mettre à la remorque des tendances politiques. Cela fait que nous nous sommes empêtrés dans une sorte de lutte politique qui n’a souvent rien à voir avec le métier que nous avons appris. Le médecin exerce sa profession en dehors de ses convictions politiques, le chauffeur de taxi, etc. Nous pensons que le journaliste doit pouvoir en faire autant. Je ne cautionne pas les appellations ‘’bleus’’ et ‘’verts’’. Il y a des journaux d’informations tout court. Nous changeons de couleurs pour affirmer notre indépendance. Nous devenons des journaux ouverts et critiques mais non complaisants encore moins partisans.
Ne craignez-vous pas que les lecteurs ne vous suivent pas ?
Je sais que certains accuseront un petit choc. A cause surtout des couleurs qui changent. Mais, je pense que, quand ils verront un contenu responsable, objectif, ils comprendront. On peut critiquer le pouvoir ou l’opposition avec élégance. Nous voulons pouvoir critiquer avec des références, des faits qui soutiennent nos opinions. Nous voulons également faire des journaux de proximité.
Les deux quotidiens demeurent des produits de 7 /7 Monde éditions SARL pourtant.
Oui, pour l’instant. Mais dans quelques jours nous prenons notre indépendance. Notre société d’édition est en constitution. Nous ferons bientôt une conférence de presse pour informer les Ivoiriens.
Parce que la cohabitation gène ?
Oui et non. Oui parce que mon associé est un homme politique. Il fait un journal pour promouvoir les activités de son parti. Moi, je suis journaliste professionnel, formé en management des rédactions. J’ai pour ambition de créer une entreprise pérenne qui offre des emplois aux Ivoiriens. Ce n’est pas le même objectif. Je n’ai pas de contrainte politique. Mais, notre collaboration aurait pu ne pas gêner aussi parce que chacun gère indépendamment ses journaux. Seulement, il y a trop d’interprétations, de supputations. Néanmoins, Je n’exclus pas que demain, nous nous remettions ensemble, à travers un groupe avec deux sociétés distinctes. Parce que je reconnais que mon associé qui est également mon ami a plus de moyens que moi. On pourrait envisager la collaboration sous une autre forme.
Un message aux lecteurs qui vont découvrir ces nouvelles couleurs ce matin.
Nous voudrions d’abord les remercier pour le chemin qu’ils ont fait déjà avec nous. Nous les voulons plus nombreux, c’est pour cela que nous sortons des vieilles habitudes. Des habitudes qui ne nous ont pas forcément servis. En nous soutenant, ils nous permettront de leur servir des informations objectives, équilibrées. Les Diégou Bally, Raphaël Lakpé, Sy Savané, Dan Moussa, Kébé Yacouba, Eugène Kakou, etc. n’étaient pas des extraterrestres. Ils faisaient simplement le métier avec objectivité. Dans la jeune génération, on trouve aussi des modèles, dans toutes les tendances. Il suffit qu’ils le sachent et acceptent de se distinguer.
JEAN Levry
Le Figaro d’Abidjan et Le Monde d’Abidjan, les deux quotidiens que vous dirigez ont changé de couleurs aujourd’hui. Qu’est-ce qui motive cette décision ?
Vous le savez et nous pensons que les lecteurs l’ont suivi, depuis quelques jours, nous communiquons sur ce changement de design et de couleurs de nos quotidiens. Ce sont deux quotidiens d’informations générales que nous avons rachetés il y a deux mois. Ils avaient une ligne et un contenu qui leur avaient été imprimés par l’ex-directeur de publication. En Côte d’ivoire, on s’est donné la fâcheuse tradition de classer les journaux d’informations générales en deux catégories. Les ‘’bleus’’, ex- LMP et ‘’les verts’’, RHDP. Obligeant ainsi les journalistes à se mettre à la remorque des tendances politiques. Cela fait que nous nous sommes empêtrés dans une sorte de lutte politique qui n’a souvent rien à voir avec le métier que nous avons appris. Le médecin exerce sa profession en dehors de ses convictions politiques, le chauffeur de taxi, etc. Nous pensons que le journaliste doit pouvoir en faire autant. Je ne cautionne pas les appellations ‘’bleus’’ et ‘’verts’’. Il y a des journaux d’informations tout court. Nous changeons de couleurs pour affirmer notre indépendance. Nous devenons des journaux ouverts et critiques mais non complaisants encore moins partisans.
Ne craignez-vous pas que les lecteurs ne vous suivent pas ?
Je sais que certains accuseront un petit choc. A cause surtout des couleurs qui changent. Mais, je pense que, quand ils verront un contenu responsable, objectif, ils comprendront. On peut critiquer le pouvoir ou l’opposition avec élégance. Nous voulons pouvoir critiquer avec des références, des faits qui soutiennent nos opinions. Nous voulons également faire des journaux de proximité.
Les deux quotidiens demeurent des produits de 7 /7 Monde éditions SARL pourtant.
Oui, pour l’instant. Mais dans quelques jours nous prenons notre indépendance. Notre société d’édition est en constitution. Nous ferons bientôt une conférence de presse pour informer les Ivoiriens.
Parce que la cohabitation gène ?
Oui et non. Oui parce que mon associé est un homme politique. Il fait un journal pour promouvoir les activités de son parti. Moi, je suis journaliste professionnel, formé en management des rédactions. J’ai pour ambition de créer une entreprise pérenne qui offre des emplois aux Ivoiriens. Ce n’est pas le même objectif. Je n’ai pas de contrainte politique. Mais, notre collaboration aurait pu ne pas gêner aussi parce que chacun gère indépendamment ses journaux. Seulement, il y a trop d’interprétations, de supputations. Néanmoins, Je n’exclus pas que demain, nous nous remettions ensemble, à travers un groupe avec deux sociétés distinctes. Parce que je reconnais que mon associé qui est également mon ami a plus de moyens que moi. On pourrait envisager la collaboration sous une autre forme.
Un message aux lecteurs qui vont découvrir ces nouvelles couleurs ce matin.
Nous voudrions d’abord les remercier pour le chemin qu’ils ont fait déjà avec nous. Nous les voulons plus nombreux, c’est pour cela que nous sortons des vieilles habitudes. Des habitudes qui ne nous ont pas forcément servis. En nous soutenant, ils nous permettront de leur servir des informations objectives, équilibrées. Les Diégou Bally, Raphaël Lakpé, Sy Savané, Dan Moussa, Kébé Yacouba, Eugène Kakou, etc. n’étaient pas des extraterrestres. Ils faisaient simplement le métier avec objectivité. Dans la jeune génération, on trouve aussi des modèles, dans toutes les tendances. Il suffit qu’ils le sachent et acceptent de se distinguer.
JEAN Levry