Le gouvernement a annoncé, hier, au terme du conseil des ministres, la modification de son projet de loi portant composition de la Commission Electorale Indépendante (CEI). Initialement fixée à 13 membres, la nouvelle CEI comprendra, aux termes du nouveau projet, 17 membres, a rapporté le ministre d’Etat, ministre de l’intérieur et de la sécurité, Hamed Bakayoko. Selon M. Bakayoko, ce changement intervient à la suite des discussions qui ont eu lieu avec l’opposition. Selon lui, cette nouvelle mouture sera soumise au vote des parlementaires ivoiriens à partir du lundi 19 mai prochain.
Dans le détail, nouvelle mouture de la CEI comprend, un représentant du chef de l’Etat, quatre représentants de l’administration, quatre de la société civile, quatre des partis politiques ou groupements politiques au pouvoir, quatre des partis ou groupements politiques de l’opposition. Enfin, M. Bakayoko a révélé que le représentant du chef de l’Etat sera d’office le président de l’instance chargée d’organiser les élections.
En attendant la divulgation du texte dans son entièreté, la première impression qui se dégage c’est que le pouvoir est resté dans sa logique de confiscation de la CEI. En effet, sous le couvert de quelques petits changements, la réalité c’est que le pouvoir se taille toujours la part du lion. Avec l’accroissement du nombre de représentants de l’administration. C’est-à-dire des fonctionnaires qui seront forcément choisis parmi les proches des différents titulaires des porte feuilles ministériels actuellement détenus par les militants du RDR. L’autre fait notable, c’est que le nouveau projet prévoit de faire automatiquement du représentant du chef de l’Etat le président de l’institution. Un grave recul par rapport aux commissions précédentes, dans lesquelles le président était élu par ses pairs, membres de la commission.
Avec ce nouveau projet donc des questions demeurent. Les représentants de l’administration auront-ils voix délibératives ou non ? Les représentants de la société civile seront-ils choisis parmi les experts des organisations de la société civile spécialisées dans les questions électorales comme elles l’ont souhaité ? Des réponses à ces questions dépendra la nature des débats au parlement. Surtout que, le ministre de l’intérieur a dit son intention de se retrouver dès la semaine prochaine au parlement. Prenant le contre-pied du groupe parlementaire PDCI qui souhait que le débat sur ce texte sensible soit renvoyé à la fin du mois de juillet
Dans le détail, nouvelle mouture de la CEI comprend, un représentant du chef de l’Etat, quatre représentants de l’administration, quatre de la société civile, quatre des partis politiques ou groupements politiques au pouvoir, quatre des partis ou groupements politiques de l’opposition. Enfin, M. Bakayoko a révélé que le représentant du chef de l’Etat sera d’office le président de l’instance chargée d’organiser les élections.
En attendant la divulgation du texte dans son entièreté, la première impression qui se dégage c’est que le pouvoir est resté dans sa logique de confiscation de la CEI. En effet, sous le couvert de quelques petits changements, la réalité c’est que le pouvoir se taille toujours la part du lion. Avec l’accroissement du nombre de représentants de l’administration. C’est-à-dire des fonctionnaires qui seront forcément choisis parmi les proches des différents titulaires des porte feuilles ministériels actuellement détenus par les militants du RDR. L’autre fait notable, c’est que le nouveau projet prévoit de faire automatiquement du représentant du chef de l’Etat le président de l’institution. Un grave recul par rapport aux commissions précédentes, dans lesquelles le président était élu par ses pairs, membres de la commission.
Avec ce nouveau projet donc des questions demeurent. Les représentants de l’administration auront-ils voix délibératives ou non ? Les représentants de la société civile seront-ils choisis parmi les experts des organisations de la société civile spécialisées dans les questions électorales comme elles l’ont souhaité ? Des réponses à ces questions dépendra la nature des débats au parlement. Surtout que, le ministre de l’intérieur a dit son intention de se retrouver dès la semaine prochaine au parlement. Prenant le contre-pied du groupe parlementaire PDCI qui souhait que le débat sur ce texte sensible soit renvoyé à la fin du mois de juillet
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