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Économie Publié le lundi 19 mai 2014 |

Cérémonie d`ouverture de la 1ère Edition des Journées de l’Entreprenariat Féminin: l’ allocution du Président Jean Kacou DIAGOU

© Par Didier ASSOUMOU
Cérémonie d`ouverture de la 1ère Edition des Journées de l’Entreprenariat Féminin (JEF)
Lundi 19 Mai 2014 . Abidjan. La Confédération Générale des Entreprises de Côte d’Ivoire (CGECI) organise les 19 et 20 Mai 2014 au golf Hôtel d’Abidjan, la 1ère Edition des Journées de l’Entreprenariat Féminin (JEF). Thème : « Rôle et place de la femme entrepreneur dans le développement économique et sociale ». Dossier=1861 et Gallérie=0
Le 08 mars 2014 dernier, le monde entier a fêté la journée internationale de la femme. Le thème principal de cette journée était : « L’égalité pour les femmes, c’est le progrès pour toutes et tous ».
A la faveur de cette célébration, M. Ban Ki-moon, Secrétaire Général des Nations Unies a dit ceci et je cite : « Les pays dans lesquels les femmes sont traitées sur un pied d’égalité avec les hommes jouissent d’une meilleure croissance économique. Les entreprises qui comptent des femmes parmi leurs dirigeants affichent de meilleurs résultats. Les accords de paix qui font intervenir des femmes s’avèrent viables à plus long terme. Les parlements où siègent des femmes adoptent davantage de lois portant sur des questions sociales fondamentales comme la santé, l’éducation, la non-discrimination et les allocations familiales. Il ne fait donc pas l’ombre d’un doute que l’égalité entre les femmes et les hommes est un avantage pour tous. ». Fin de citation.
En Afrique et en Côte d’Ivoire en particulier, plusieurs des choix de la femme sont guidés par sa position dans la société et par le type d’infrastructure que la société met à sa disposition. De ce fait, les femmes ivoiriennes ne disposent pas des mêmes chances que les hommes. La mission liée à la reproduction demeure leur principale responsabilité et représente une contrainte importante par rapport à leur disponibilité.
Aussi, la socialisation des filles ne contribue pas à développer leur confiance en elles, leur autonomie, leur sens du risque et leur goût de l’innovation : des aptitudes pourtant nécessaires chez tout individu qui souhaite développer et gérer sa propre entreprise. Il existe donc certaines contraintes socioculturelles à l’entrepreneuriat féminin en Côte d’Ivoire, mais la plupart de ces contraintes ne sont pas insurmontables.
Face à ces constats, quelle doit être l’attitude de la femme face à l’entrepreneuriat? Doit-elle accepter la fatalité des préjugés ou doit-elle choisir de se battre pour changer les donnes ?
Aujourd’hui, il est heureux de constater que les femmes ivoiriennes sont de plus en plus présentes dans la vie économique du pays. D’ailleurs de tout temps, elles ont participé au soutien économique de leur famille et de leur communauté soit par leur travail formel ou informel, principalement le travail agricole ou le commerce.
Mais, depuis quelques années, elles sont de plus en plus nombreuses à investir dans la création d’entreprise ou à développer une activité économique rémunératrice.
Les initiatives se situent dans des secteurs d’activité qui varient de l’agriculture à l’industrie, de la communication, des métiers d’art aux services…Bien que les grandes entreprises soient encore majoritairement dirigées par des hommes, des études de terrain montrent le courage et la capacité des femmes à innover et à constituer des réseaux. Une des originalités de ces entreprises féminines est leur volonté à travailler ensemble de manière cohérente ; ce qui participe à leur visibilité et à leur poids dans l’économie et le développement du pays.
Ainsi, encourager l’entrepreneuriat féminin est un enjeu important parce que la production économique par les femmes n’est pas seulement bonne pour elles-seules, mais elle est également bonne pour tout le monde, notamment, en matière de paix, de croissance économique, de sécurité alimentaire et de sécurité humaine. Elle contribue au bien-être des générations présentes et à venir, car les femmes sont plus susceptibles de partager leurs revenus avec leur famille et leur communauté au sens large. Leur donner les moyens de se réaliser dans la création ou la reprise d’entreprise constitue également un levier clé pour la compétitivité et l’emploi.

Mais l’on ne peut entreprendre efficacement que dans un environnement propice. C’est pourquoi nous saluons les efforts du Gouvernement pour alléger les formalités et réduire les délais et les frais de création d’entreprises, offrant ainsi un climat des affaires favorable à l’entrepreneuriat privé. A cet égard, je voudrais remercier Mme le Ministre de la Femme, de la Famille et de l’enfant pour sa présence à nos côtés.
A côté des actions posées par le Gouvernement pour l’amélioration de l’environnement des affaires, notre rôle à nous à la CGECI en tant que Patronat, c’est de soutenir les femmes qui entreprennent, qui innovent et qui créent de la richesse. C’est à cet égard que nous avons créé une Commission de Développement de l’Entrepreneuriat Féminin (CDEF) pour promouvoir la culture de l’entreprise au niveau des femmes. Cette Commission est présidée par Mme Touré Diabaté Massogbè dont nous saluons toute la détermination pour impulser cette vision chez l’ivoirienne.
C’est cette détermination qui a conduit aujourd’hui, après toute une série de séminaires et d’ateliers de formation au profit de la femme entrepreneure, à l’organisation de la 1ère édition des Journées de l’Entreprenariat Féminin (JEF). Pour cette première édition, le thème « Rôle et place de la femme entrepreneur dans le développement économique et sociale » nous permettra de traiter des problématiques importantes comme l’importance et les avantages du secteur formel ; le rôle de la femme entrepreneure dans le développement économique et social ; la vie sociale et familiale de la femme entrepreneure et de l’importance du réseautage dans l’entreprenariat.
D’avance, lorsque je vois la présence massive des femmes ce matin, Je ne peux que me réjouir car je mesure par-là l’intérêt qu’elles accordent au développement de l’entrepreneuriat féminin. Et cette présence remarquée augure de la qualité des travaux qui vont nous réunir ici durant ces deux jours, car dit-on, ce que la femme veut, Dieu veut.
Bons travaux à toutes et à tous
Je vous remercie.


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