Barnus Sevi Gbekide, photojournaliste, artiste-concepteur d’images photographiques présente depuis le 9 juillet à l’auditorium du Goethe Institut «Vivre ensemble le foot de rue». C’est une exposition de seize (16) photographies d’enfants de rue qui a été suivie de discussion sur le thème «Photographier, c’est parler, mais en silence». Sur plusieurs jours et selon son rythme de travail, Barnus a d’abord remarqué le mouvement de ces enfants qu’il a ensuite pisté, du lever du soleil à son coucher, dans la commune de Cocody. «Par moments, je me suis réveillé à 4 ou 5 heures du matin pour montrer la vie de ces enfants. Ce n’est pas une chronologie, c’est une thématique», a-t-il indiqué.
Pour les photographier en situation de jeu sur le terrain de jeu, d’une école primaire à Cocody, Barnus gagnera d’abord par l’échange, leur confiance. «Après, a-t-il confié, les barrières tombent et cela devient un jeu». Photographe humaniste comme il se définit, Barnus raconte, par des angles de vues découpés de l’espace, leur quotidien. «J’aime lécher les angles. Chez moi, c’est très fort», souligne-t-il.
Après avoir erré devant les espaces chauds de la commune, à savoir maquis et alimentations, ces enfants sans domicile fixe, balle aux pieds dans les rues, poursuivent leur jeu sur un terrain de football. Ce que le photojournaliste fait remarquer, c’est que ces enfants au départ stigmatisés, ne le sont plus sur un terrain de jeu qu’il partage avec d’autres enfants de situation de vie différente. Pris sous cet angle, Barnus montre que le football que pratiquent au quotidien ces enfants est un «moyen de vivre ensemble». «Le football, admet-il, est un moyen de communication. Quand ils jouent, les barrières tombent».
Par une approche esthétique, il rapporte de façon réelle et subjective le jeu et «laisse libre court au visiteur» d’apprécier son travail artistique.
«J’ai une démarche, soutient-il. C’est de reproduire le relief. Ma photographie n’est pas un travail de commande. On la prend comme on la sent».
L’histoire des enfants qu’il raconte, Barnus ne la rend pas de «façon classique» mais, il fait du reportage tout en se dépassant. «C’est-à-dire aller au-delà du compte rendu en interprétant de façon subjective la réalité».
Avec ses photos pour la plus part en contre-plongée qui déforment certes son sujet et présentées en noir et blanc, Barnus met en évidence les mouvements, l’effort, le combat, la relaxe, la préparation, le jeu. «Je me suis rendu compte, explique-t-il, que le noir et blanc mettent plus en évidence l’expression de la matière parce que les formes du sujet se révèlent le plus. Il y a dans ce sens un aspect plastique de la photo». Comme la directrice du Goethe Institut, Henrike Grohs, le photojournaliste Coulibaly Abdoulaye s’est dit sous le charme des photos de Barnus. Pour lui, les photos exposées allient «sujet principal et sujet de fond». Le sculpteur Jems Koko Bi a présenté un regard différent : «Tu as pris ton appareil photo pour sculpter». Aussi note-t-il beaucoup de sculptures dans la présentation du seul bâtiment à côté de l’air de jeu que photographie sous différents angles Barnus. Ouverte le 9 juillet, l’exposition «Vivre ensemble le foot de rue» court jusqu’au 31 juillet 2014.
Koné Saydoo
Pour les photographier en situation de jeu sur le terrain de jeu, d’une école primaire à Cocody, Barnus gagnera d’abord par l’échange, leur confiance. «Après, a-t-il confié, les barrières tombent et cela devient un jeu». Photographe humaniste comme il se définit, Barnus raconte, par des angles de vues découpés de l’espace, leur quotidien. «J’aime lécher les angles. Chez moi, c’est très fort», souligne-t-il.
Après avoir erré devant les espaces chauds de la commune, à savoir maquis et alimentations, ces enfants sans domicile fixe, balle aux pieds dans les rues, poursuivent leur jeu sur un terrain de football. Ce que le photojournaliste fait remarquer, c’est que ces enfants au départ stigmatisés, ne le sont plus sur un terrain de jeu qu’il partage avec d’autres enfants de situation de vie différente. Pris sous cet angle, Barnus montre que le football que pratiquent au quotidien ces enfants est un «moyen de vivre ensemble». «Le football, admet-il, est un moyen de communication. Quand ils jouent, les barrières tombent».
Par une approche esthétique, il rapporte de façon réelle et subjective le jeu et «laisse libre court au visiteur» d’apprécier son travail artistique.
«J’ai une démarche, soutient-il. C’est de reproduire le relief. Ma photographie n’est pas un travail de commande. On la prend comme on la sent».
L’histoire des enfants qu’il raconte, Barnus ne la rend pas de «façon classique» mais, il fait du reportage tout en se dépassant. «C’est-à-dire aller au-delà du compte rendu en interprétant de façon subjective la réalité».
Avec ses photos pour la plus part en contre-plongée qui déforment certes son sujet et présentées en noir et blanc, Barnus met en évidence les mouvements, l’effort, le combat, la relaxe, la préparation, le jeu. «Je me suis rendu compte, explique-t-il, que le noir et blanc mettent plus en évidence l’expression de la matière parce que les formes du sujet se révèlent le plus. Il y a dans ce sens un aspect plastique de la photo». Comme la directrice du Goethe Institut, Henrike Grohs, le photojournaliste Coulibaly Abdoulaye s’est dit sous le charme des photos de Barnus. Pour lui, les photos exposées allient «sujet principal et sujet de fond». Le sculpteur Jems Koko Bi a présenté un regard différent : «Tu as pris ton appareil photo pour sculpter». Aussi note-t-il beaucoup de sculptures dans la présentation du seul bâtiment à côté de l’air de jeu que photographie sous différents angles Barnus. Ouverte le 9 juillet, l’exposition «Vivre ensemble le foot de rue» court jusqu’au 31 juillet 2014.
Koné Saydoo