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Politique Publié le mardi 26 août 2014 | Ministères

Rapport annuel de la mise en œuvre du PND en 2013: l’allocution du Ministre d’Etat, ministre du plan et du développement

© Ministères Par DR
Tournée du ministre Albert Mabri Toikeusse dans le Worodougou
Août 2014. Worodougou. Inauguration de la première école primaire publique de Kavena par le Ministre d’Etat, Ministre du Plan et du Développement, parrain de la cérémonie
Monsieur le (pour l’officiel présent);
Mesdames et Messieurs les Représentants des Agences du Système des nations Unies ;
Mesdames et Messieurs les Représentants des partenaires multilatéraux et bilatéraux de développement
Mesdames et Messieurs les Représentants des Institutions de la République ;
Mesdames et Messieurs les Directeurs Généraux et Centraux ;
Mesdames et Messieurs les Responsables des programmes et des projets;
Mesdames et Messieurs les Représentants du secteur privé et de la Société Civile ;
Honorables Invités ;
Chers collaborateurs du MEMPD et des Ministères Techniques ;
En vos rangs, grades et qualités ;
Mesdames, Messieurs ;


C’est pour moi un grand plaisir de prendre part à cet atelier de validation du rapport de suivi 2013 de la mise en œuvre du Plan National de Développement (PND).
Faut-il le rappeler, le PND adopté par le Gouvernement en mars 2012, fédère les engagements majeurs du Programme du Président de la République, programme dénommé « Vivre ensemble », du Document de Stratégie de Réduction de la Pauvreté (DSRP) et le Programme Economique et Financier. Ce Plan chiffré à plus de 11000 milliards de FCFA (dont plus de 2263 milliards au titre de l’année 2013) devrait permettre dans sa mise en œuvre de réduire de manière substantielle le taux de pauvreté et jeter les bases de l’émergence du pays à l’horizon 2020.
Conformément au cadre institutionnel de mise en œuvre du PND et dans le souci permanent de redevabilité et de réédition de compte, principe inscrit en lettre d’or dans la déclaration de Paris sur l’efficacité de l’aide, le Gouvernement a pris l’habitude depuis 2012 de communiquer sur les principaux résultats obtenus chaque année de la mise en œuvre des projets et programmes structurants ainsi que des mesures et réformes clés susceptibles de contribuer à asseoir les bases de cette émergence souhaitée de tous nos vœux.
L’exercice de ce jour s’inscrit donc dans ce cadre avec la présentation des acquis de l’année 2013.
Mesdames et Messieurs,
Avant de poursuivre mon propos, je voudrais ici adresser, les félicitations et les encouragements du Gouvernement à toutes les parties prenantes au processus PND pour le travail colossal abattu depuis la cérémonie de lancement le 16 septembre 2011 jusqu’à l’élaboration du présent rapport.
Je saisis cette occasion pour rendre également un vibrant hommage à l’ensemble des partenaires techniques et financiers pour leur appui conseil et leurs efforts de financement du PND dont le montant s’élève à environ 555 milliards de F CFA pour l’année 2013.
Le Gouvernement, par ma voix, vous en est reconnaissant et souhaite encore bénéficier de votre soutien, ô combien important, dans la suite du processus PND.
Mesdames et Messieurs, honorables invités,
Après m’être acquitté de ce devoir de reconnaissance, je voudrais me permettre, en ma qualité de Ministre d’Etat, Ministre du Plan et du Développement, de faire un commentaire sur les résultats de la mise en œuvre du PND en 2013 et apporter quelques éléments de réponses aux préoccupations très pertinentes soulevées par certains intervenants.
Mais avant, permettez-moi mesdames et messieurs, de faire un rappel du contexte politique, social et économique du pays, prévalant à la mise en œuvre du PND. Cela est d’autant plus important qu’il permet de mieux apprécier les efforts faits ainsi que le chemin qu’il reste à parcourir.
La Côte d’Ivoire, comme vous le savez, a traversé, une décennie de crise sociopolitique, qualifiée de « décennie perdue ». Crise sociopolitique couplée à une violente crise post-électorale ayant occasionnée environ 3000 morts.
Durant cette décennie, les taux de croissance économique étaient très en berne, souvent négatifs, et largement en dessous du taux de croissance démographique. Les infrastructures routières, ferroviaires, électriques, hydrauliques, sanitaires et éducatives qui faisaient tant la fierté du pays se sont fortement dégradées du fait d’une insuffisance criarde d’investissements dans ces secteurs stratégiques.
En outre, le pays n’était pas logé à une bonne enseigne en termes d’indice de sécurité, ce qui a entrainé bien évidement un attentisme des investisseurs. Conséquence, la pauvreté s’est généralisée et connaît une plus forte acuité en milieu rural.
Voici ainsi présentée de façon très sommaire la situation dont a hérité son Excellence Alassane Ouattara, à son accession à la magistrature suprême en 2011. Et depuis cette date, vous le constatez d’ailleurs avec moi, la Côte d’Ivoire est en train de faire des bonds tant quantitatifs que qualitatifs dans bien de domaines, comme rappelé par Monsieur le Directeur Général dans sa présentation.
En effet, en si peu de temps, la Côte d’Ivoire a procédé à des reformes importantes dans divers secteurs et ce à des fins de compétitivité de son économie et de réduction de la pauvreté.
Pour la deuxième année de mise en œuvre du PND, la croissance économique est au rendez-vous, et cette croissance est très robuste car elle s’est établie à 9,1%. L’inflation a été contenue dans des proportions assez raisonnables. Le cadre macroéconomique est assaini. Les investissements sont en hausse et le Gouvernement a renforcé les actions en faveur des couches les plus vulnérables à travers les dépenses pro-pauvres dont le niveau est passé de 1080 milliards en 2012 à 1337 milliards en 2013.

La réforme de la filière café cacao est une réalité conformément à la promesse du Président de la République. Les paysans reçoivent un prix beaucoup plus rémunérateur que par le passé. Les retombées sont donc énormes pour une filière où le pays est à l’origine de 35% de l’offre mondiale avec 2 millions d’hectares et 700 000 planteurs, faisant ainsi vivre indirectement 4 millions de personnes.

A cela s’ajoute la réforme de la filière coton et anacarde amorcée en 2013, qui permettra aussi d’améliorer les revenus des petits planteurs dans la zone septentrionale de notre pays.

Des reformes ont été également les reformes mises en œuvre dans le cadre de l’amélioration de l’environnement des affaires ; ce qui a valu à la Côte d’Ivoire d’être classée parmi les pays les plus réformateurs au monde en 2013. Résultat, la Côte d’Ivoire a amélioré son rang au classement doing business.
Je ne saurais passer sous silence les secteurs de l’électricité et des hydrocarbures dans lesquels les reformes ont permis d’atteindre l’équilibre financier.
S’agissant des actions ayant un impact direct sur les populations, le rapport est nettement clair et incite à l’optimisme pour les années à venir. Le pays enregistre des avancées notables au niveau de l’offre agricole, avec des prouesses dans la mise en œuvre de la stratégie rizicole (l’atteinte de l’autosuffisance à l’horizon 2016 est en passe d’être une réalité).
Des progrès notables sont également enregistrés en matière d’électrification rurale, où le nombre de localités a franchi le cap de 500 pour la seule année 2013, là où annuellement leur nombre oscillait autour de 200. Le gouvernement poursuit ses efforts en vue de l’achèvement dans les délais souhaités des grands chantiers tels que les ponts Henri Konan Bédié, de Jacqueville, de Bouaflé et autres.
Mesdames et Messieurs,
La totalité des projets réalisés en 2013 ne pourrait être présentée en si peu de temps au vu du travail énorme abattu par le Gouvernement avec l’appui de ses partenaires. Il convient néanmoins de noter qu’en comparaison avec les résultats acquis en 2012, des progrès notables ont été accomplis dans l’ensemble des secteurs.
Cependant, il ne saurait question pour le Gouvernement de dormir sur ses lauriers. Nous sommes conscients du chemin qui reste encore à parcourir afin de donner entièrement satisfaction aux attentes sociales légitimes de nos braves populations et consolider définitivement les bases de l’émergence attendue à l’horizon 2020.
Aussi le Gouvernement entend pour les semaines à venir, renforcer les actions de lutte contre la vie chère, préoccupation récurrente des populations. Des réformes seront menées dans le secteur de la commercialisation des produits vivriers afin de réduire de manière substantielle les tracasseries routières qui grèvent considérablement les prix à la consommation des denrées alimentaires de première nécessité.
Nous entendons également augmenter considérablement l’offre agricole et plaçons donc d’immenses espoirs dans la mise en œuvre d’importants programmes financés par les PTFs , tels que : le Programme de relance du Secteur Agricole (PSAC), financé par la Banque Mondiale à hauteur de 25 milliards de FCFA, le Projet d’Appui à la Relance des Filière Agricole en Côte d’Ivoire (PARFACI) financé par l’AFD dans le cadre du C2D, d’un coût de 43 milliards de FCFA, le projet FAD de 22,27 milliards de FCFA pour le financement du projet de pôle agro-industriel de Bélier et la mise en œuvre du 11ème FED de l’UE, pour une promesse de 42 milliards en faveur du secteur agricole et développement rural. Nous misons beaucoup sur la modernisation du secteur agricole pour apporter une réponse vigoureuse à la lancinante question du chômage des jeunes.
Mesdames et Messieurs,
Je puis vous assurer que dans les deux années à venir, l’Etat ne ménagera aucun effort pour appliquer une politique sociale des plus hardies. Dans le domaine de la santé, le Gouvernement entend mettre en œuvre à partir de janvier 2015, la politique Couverture Maladie Universelle (CMU) afin d’améliorer significativement l’accessibilité des populations aux soins de santé.
Dans cette perspective, après l’adoption de la loi en mars 2014, le Conseil d’administration de l’Institut de Prévoyance Sociale de la Caisse Nationale d’Assurance Maladie (IPS-CNAM) qui aura à charge de gérer et de pérenniser la Couverture maladie universelle (CMU) a été installé le 05 août dernier.
Dans le domaine de l’éducation, nous redoublerons d’efforts afin d’accroître les capacités d’accueils dans le primaire, le secondaire et le supérieur. Des écoles, des collèges, sortiront de terre en grand nombre. Pour ce qui est du supérieur, les engagements seront tenus pour la construction effective des universités de Man, Bondoukou et San Pedro.
Des mesures spécifiques seront prises pour donner aux universités Gbon Coulibaly de Korhogo et Lorougnon Guédé de Daloa l’allure d’institution académique supérieure nationale. Nos universités seront davantage orientées vers la professionnalisation des enseignements en mettant un accent particulier sur l’employabilité des sortants.
Bien sûr l’atteinte de ces objectifs susmentionnés est conditionnée par un climat sociopolitique des plus apaisé. C’est pourquoi, le Président de la République accorde une place de choix au dialogue politique engagé avec l’opposition en vue d’un contrat social consensuel. Aussi aucun sacrifice ne sera de trop pour ramener nos frères à la table des discussions.
Dans ce contexte, il est important de souligner l’élargissement d’un nombre important de prisonniers de l’opposition, et le dégel de leurs avoirs. Nous nous réjouissons du modus vivendi trouvé en ce qui concerne la composition de la Commission Electorale Indépendante (CEI) et appelons de tous nos vœux à des élections prochaines des plus apaisées. Ce qui va contribuer énormément à consolider la cohésion sociale si nécessaire à l’émergence de notre chère Côte d’Ivoire.
Nous sommes confiants en l’avenir de ce pays, et nous remercions l’ensemble des partenaires techniques et financiers pour la confiance sans cesse renouvelée. Nous apprécions cette confiance à travers les signaux positifs que vous nous renvoyez. Je veux citer pour exemple, le succès de l’Eurobond 2014, qui a permis à l’Etat de Côte d’Ivoire de lever 750 millions de dollars US contre une émission inaugurale de 500 millions de dollars. Ces financements permettront d’accélérer la mise en œuvre d’importants projets du Plan National de Développement restés jusque-là en veilleuse.
S’agissant des préoccupations de certains intervenants, je voudrais apporter des éléments de réponse suivants ;
[Réponses aux principales préoccupations des Partenaires Techniques et Financiers]
J’espère avoir abordé toutes les questions essentielles soulevées par les interventions de nos amis qui nous accompagnent chaque jour dans la mise en œuvre du PND à travers leurs assistances techniques et financiers. Je voudrais également rassurer les uns et des autres sur l’engament et les capacités du Gouvernement à réaliser les objectifs du PND 2012-2015 dont la finalité est de réaliser les fondements devant faire de la Côte d’Ivoire un pays émergence à l’horizon 2020.
Mesdames et Messieurs, honorables invités,
Le reste du temps que nous allons passer ensemble à l’occasion de cet atelier, je veux les dédier à la réflexion. Je souhaite que les échanges qui précéderont la validation de ce rapport soient fructueux et débouchent sur des recommandations pertinentes pour améliorer les performances de la mise en œuvre du PND 2012-2015 et orientent les réflexions en cours pour l’élaboration du PND 2016-2020. Je vous invite donc à utiliser toutes les compétences qui sont les vôtres ; à déployer tous vos talents de techniciens et d’experts dans vos domaines respectifs pour satisfaire ces impératifs.
Sur ce, je voudrais clore mes propos en réitérant mes vifs remerciements à toutes les parties prenantes au processus PND, notamment les partenaires techniques et financiers, les points focaux des services techniques des ministères, les représentants de la société civile et du secteur privé pour leur disponibilité et leur contribution déterminantes.
Je vous exhorte à beaucoup plus d’engagement afin de maintenir allumée la flamme de cette dynamique tout au long de ce processus pour lequel des défis majeurs nous attendent.
Je vous remercie !
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