La presse ivoirienne continue de consacrer une large part de ses colonnes à l’accueil réservé par la classe politique à l’appel de Bédié pour une candidature unique du président Alassane Ouattara au sein du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP).
Après avoir titré la veille "Bédié vend le PDCI à Ouattara", Notre Voie, proche du Front populaire ivoirien (FPI, opposition) renchérit ce vendredi en faisant dire à un membre du bureau politique du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI), Kouassi Yao, que "l’attitude de Bédié est une trahison à la mémoire d’Houphouët" et "un mépris pour les militants".
Pour ce baron du plus vieux parti de Côte d’Ivoire, "on aurait été dans un parti qui fonctionne comme il se doit qu’il serait traduit devant un conseil de discipline pour être radié ou pour le moins destitué".
Du berger à la bergère, Le Nouveau Réveil (proche du PDCI, coalition au pouvoir) réplique que "la levée de boucliers des journaux bleus contre le président du PDCI" s’explique par le fait que "le FPI voulait aussi +acheter+ le PDCI, mais Bédié a refusé".
Ce journal révèle que ses dirigeants "auraient voulu être les acheteurs du PDCI pour en faire le couteau de leur revanche sur Ouattara".
Après l’appel de Daoukro, le RHDP est désormais "un bulldozer électoral pour 2015", cette candidature unique se faisant pour "sauver le pays d’Houphouët-Boigny", fait remarquer de son côté Le Patriote, proche du Rassemblement des républicains (RDR, au pouvoir).
Sur deux pleines pages intérieures, ce journal tire "les grandes leçons d’une visite historique", constate que l’alliance des houphouëtistes est "plus forte que jamais", s’enthousiasme de "la grandeur d’esprit" de Bédié, déduit de l’appel de Daoukro, un éclatant "triomphe de la raison sur la passion" et salue la venue de la convention RHDP en lieu et place de celle du seul PDCI.
L’Inter, journal indépendant, estime d’autre part que la sortie de Bédié "mélange les calculs de l’opposition".
De l’analyse de ce confrère, il ressort que le FPI avait misé sur une alliance avec le PDCI mais que face au refus obstiné du PDCI "de quitter une alliance pour une autre alliance", le parti de Gbagbo Laurent avait secrètement espéré une candidature d’un cadre de ce parti. Ce qui aurait permis un second tour laissant la possibilité au FPI d’en découdre avec le RDR avec peut-être le soutien du PDCI.
"Ce sont ces espoirs que vient de ruiner le sphinx de Daoukro", constate l’Inter.
Toutefois, "le pari est risqué" pour Bédié, tempère Soir Info, autre quotidien indépendant, selon lequel l’appel de Bédié pourrait "passer" ou "casser".
"Déjà, le soutien annoncé est accueilli par +une batterie+ de désapprobations de la part de certains cadres qui se réclament de l’orthodoxie houphouëtiste qui s’inscrit dans le plein exercice de la démocratie en interne. Avec donc tout le spectre d’une désobéissance militante qui pourrait se manifester par un boycott de l’appel de Daoukro, on ne peut jurer de rien", décrypte Soir Info.
Toujours est-il que, "le président Bédié a certainement et longuement mûri cette décision dans l’intérêt du PDCI, du RHDP et de la Côte d’Ivoire", selon le président du comité d’organisation de la visite d’Etat dans la région de l’Iffou, Ahoua N’Doli, cité par le quotidien de service public, Fraternité Matin.
La première réunion du Comité central de la Commission électorale indépendante (CEI) retient également l’attention des quotidiens.
Fraternité Matin souligne que les travaux ont "véritablement commencé" et que face aux calculs politiciens du FPI et de ses alliés, Youssouf Bakayoko a invité les membres à ne pas se comporter comme des militants de parti.
Le président de la CEI a administré une véritable "leçon de philo" au FPI, au RPP et au MFA, absents à cette réunion, relève L’Intelligent d’Abidjan.
Le journal rapporte qu’il a les a mis face à leurs responsabilités en indiquant que "accepter de devenir membre de la CEI, c’est renoncer à être, à l’intérieur comme à l’extérieur de l’Institution, le porte-parole d’une idéologie ou d’une région".
aaa/kam
Après avoir titré la veille "Bédié vend le PDCI à Ouattara", Notre Voie, proche du Front populaire ivoirien (FPI, opposition) renchérit ce vendredi en faisant dire à un membre du bureau politique du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI), Kouassi Yao, que "l’attitude de Bédié est une trahison à la mémoire d’Houphouët" et "un mépris pour les militants".
Pour ce baron du plus vieux parti de Côte d’Ivoire, "on aurait été dans un parti qui fonctionne comme il se doit qu’il serait traduit devant un conseil de discipline pour être radié ou pour le moins destitué".
Du berger à la bergère, Le Nouveau Réveil (proche du PDCI, coalition au pouvoir) réplique que "la levée de boucliers des journaux bleus contre le président du PDCI" s’explique par le fait que "le FPI voulait aussi +acheter+ le PDCI, mais Bédié a refusé".
Ce journal révèle que ses dirigeants "auraient voulu être les acheteurs du PDCI pour en faire le couteau de leur revanche sur Ouattara".
Après l’appel de Daoukro, le RHDP est désormais "un bulldozer électoral pour 2015", cette candidature unique se faisant pour "sauver le pays d’Houphouët-Boigny", fait remarquer de son côté Le Patriote, proche du Rassemblement des républicains (RDR, au pouvoir).
Sur deux pleines pages intérieures, ce journal tire "les grandes leçons d’une visite historique", constate que l’alliance des houphouëtistes est "plus forte que jamais", s’enthousiasme de "la grandeur d’esprit" de Bédié, déduit de l’appel de Daoukro, un éclatant "triomphe de la raison sur la passion" et salue la venue de la convention RHDP en lieu et place de celle du seul PDCI.
L’Inter, journal indépendant, estime d’autre part que la sortie de Bédié "mélange les calculs de l’opposition".
De l’analyse de ce confrère, il ressort que le FPI avait misé sur une alliance avec le PDCI mais que face au refus obstiné du PDCI "de quitter une alliance pour une autre alliance", le parti de Gbagbo Laurent avait secrètement espéré une candidature d’un cadre de ce parti. Ce qui aurait permis un second tour laissant la possibilité au FPI d’en découdre avec le RDR avec peut-être le soutien du PDCI.
"Ce sont ces espoirs que vient de ruiner le sphinx de Daoukro", constate l’Inter.
Toutefois, "le pari est risqué" pour Bédié, tempère Soir Info, autre quotidien indépendant, selon lequel l’appel de Bédié pourrait "passer" ou "casser".
"Déjà, le soutien annoncé est accueilli par +une batterie+ de désapprobations de la part de certains cadres qui se réclament de l’orthodoxie houphouëtiste qui s’inscrit dans le plein exercice de la démocratie en interne. Avec donc tout le spectre d’une désobéissance militante qui pourrait se manifester par un boycott de l’appel de Daoukro, on ne peut jurer de rien", décrypte Soir Info.
Toujours est-il que, "le président Bédié a certainement et longuement mûri cette décision dans l’intérêt du PDCI, du RHDP et de la Côte d’Ivoire", selon le président du comité d’organisation de la visite d’Etat dans la région de l’Iffou, Ahoua N’Doli, cité par le quotidien de service public, Fraternité Matin.
La première réunion du Comité central de la Commission électorale indépendante (CEI) retient également l’attention des quotidiens.
Fraternité Matin souligne que les travaux ont "véritablement commencé" et que face aux calculs politiciens du FPI et de ses alliés, Youssouf Bakayoko a invité les membres à ne pas se comporter comme des militants de parti.
Le président de la CEI a administré une véritable "leçon de philo" au FPI, au RPP et au MFA, absents à cette réunion, relève L’Intelligent d’Abidjan.
Le journal rapporte qu’il a les a mis face à leurs responsabilités en indiquant que "accepter de devenir membre de la CEI, c’est renoncer à être, à l’intérieur comme à l’extérieur de l’Institution, le porte-parole d’une idéologie ou d’une région".
aaa/kam