Abidjan - La ministre de la Solidarité, de la Famille, de la Femme et de l’Enfant, Anne Désirée Ouloto, a présidé, mardi à son cabinet, une réunion du comité technique de lutte contre la traite des personnes, en vue d’apporter une solution idoine à ce phénomène qui expose des adolescents ivoiriens qui se laissent appâter par des trafiquants véreux à des emplois "avilissants" à l’étranger.
Cette réunion a porté sur les missions dans certains pays cibles qui vont participer à éradiquer ce phénomène, à savoir l’Ethiopie, qui a su apporter une réponse à ce fléau, l’Arabie Saoudite, La Tunisie et le Liban où des jeunes ivoiriennes travaillent.
Les participants ont aussi échangé sur la préparation de la stratégie et le plan de lutte contre la traite des personnes ainsi que le projet de loi relatif à ce phénomène.
Mme Ouloto a fait savoir que le but n’est pas d’indexer les pays où les filles dont l’âge varie entre 14 et 23 ans sont inhumainement exploitées, mais de traquer et de combattre les trafiquants qui, sous le couvert de sociétés dites "spécialisées dans le conseil et l’assistance en migration internationale et d’ONG confessionnelles", s’érigent en centres de recrutement d’adolescentes ivoiriennes pour des aventures qui virent souvent au cauchemar.
Elle a également indiqué que des réflexions seront menées pour apporter une solution à la traite des personnes qui se fait aussi de façon interne en Côte d’Ivoire, notamment l’exploitation des jeunes filles dans les bars et la maltraitance vécue par des filles de ménage.
Ont pris part à cette rencontre, les représentants des ministères du Transport, de la Communication, de l’Intérieur, de la Justice, de l’Emploi, du Plan et du Développement, l’ambassade des USA, l’ONU Femme, le Conseil supérieur des imams de Côte d’Ivoire, la Conférence épiscopale, la Commission nationale des droits de l’Homme et l’Organisation de la migration internationale.
Le 13 octobre, rappelle-t-on, le gouvernement ivoirien a dénoncé un réseau de trafic transfrontalier de jeunes filles. Ainsi, il a été révélé que de 2009 à 2014, des centaines de jeunes filles dont "l’âge varie entre 14 et 23 ans ont pu passer par l’aéroport Félix Houphouët-Boigny pour se rendre dans ces pays".
Il a donc été recommandé aux familles dont les enfants se trouvent à l’étranger de les inviter à se faire "immédiatement" enregistrer par tous les moyens auprès du consulat ou de l’ambassade de Côte d’Ivoire dans ces pays d’accueil.
Mme Ouloto a appelé à "plus de vigilance sur les risques que comporte cette aventure aux conséquences inimaginables et incertaines".
Par ailleurs, elle a invité "tout sachant ou témoin à informer les autorités administratives et judiciaires sur toute tentative visant à faire sortir de la Côte d’Ivoire des jeunes filles en direction de ces pays" et a "rassuré de la détermination du gouvernement à lutter contre ce phénomène" qui tend à s’implanter.
"Dans ces différents pays de destination, nos compatriotes vivent malheureusement de véritables tragédies où leurs passeports et titres de séjour sont confisqués (…). Elles sont exposées à des sévices sexuels et à toutes formes de violences pour des emplois avilissants", a déploré Mme Ouloto.
(AIP)
amak/kkp/kam
Cette réunion a porté sur les missions dans certains pays cibles qui vont participer à éradiquer ce phénomène, à savoir l’Ethiopie, qui a su apporter une réponse à ce fléau, l’Arabie Saoudite, La Tunisie et le Liban où des jeunes ivoiriennes travaillent.
Les participants ont aussi échangé sur la préparation de la stratégie et le plan de lutte contre la traite des personnes ainsi que le projet de loi relatif à ce phénomène.
Mme Ouloto a fait savoir que le but n’est pas d’indexer les pays où les filles dont l’âge varie entre 14 et 23 ans sont inhumainement exploitées, mais de traquer et de combattre les trafiquants qui, sous le couvert de sociétés dites "spécialisées dans le conseil et l’assistance en migration internationale et d’ONG confessionnelles", s’érigent en centres de recrutement d’adolescentes ivoiriennes pour des aventures qui virent souvent au cauchemar.
Elle a également indiqué que des réflexions seront menées pour apporter une solution à la traite des personnes qui se fait aussi de façon interne en Côte d’Ivoire, notamment l’exploitation des jeunes filles dans les bars et la maltraitance vécue par des filles de ménage.
Ont pris part à cette rencontre, les représentants des ministères du Transport, de la Communication, de l’Intérieur, de la Justice, de l’Emploi, du Plan et du Développement, l’ambassade des USA, l’ONU Femme, le Conseil supérieur des imams de Côte d’Ivoire, la Conférence épiscopale, la Commission nationale des droits de l’Homme et l’Organisation de la migration internationale.
Le 13 octobre, rappelle-t-on, le gouvernement ivoirien a dénoncé un réseau de trafic transfrontalier de jeunes filles. Ainsi, il a été révélé que de 2009 à 2014, des centaines de jeunes filles dont "l’âge varie entre 14 et 23 ans ont pu passer par l’aéroport Félix Houphouët-Boigny pour se rendre dans ces pays".
Il a donc été recommandé aux familles dont les enfants se trouvent à l’étranger de les inviter à se faire "immédiatement" enregistrer par tous les moyens auprès du consulat ou de l’ambassade de Côte d’Ivoire dans ces pays d’accueil.
Mme Ouloto a appelé à "plus de vigilance sur les risques que comporte cette aventure aux conséquences inimaginables et incertaines".
Par ailleurs, elle a invité "tout sachant ou témoin à informer les autorités administratives et judiciaires sur toute tentative visant à faire sortir de la Côte d’Ivoire des jeunes filles en direction de ces pays" et a "rassuré de la détermination du gouvernement à lutter contre ce phénomène" qui tend à s’implanter.
"Dans ces différents pays de destination, nos compatriotes vivent malheureusement de véritables tragédies où leurs passeports et titres de séjour sont confisqués (…). Elles sont exposées à des sévices sexuels et à toutes formes de violences pour des emplois avilissants", a déploré Mme Ouloto.
(AIP)
amak/kkp/kam