Comment expliquez-vous le phénomène de la location des journaux ?
C’est une pratique qui existait bien avant l’augmentation des prix des journaux. Mais, il faut le reconnaître, l’accroissement des prix a réduit le nombre d’acheteurs. Il y a aussi la question de l’habitude. Quand un vendeur reste sur un point de vente pendant 10 ou 15 ans, il a des amitiés avec certaines personnes à qui il passe les journaux moyennant de l’argent. Nous en avons débattu en interne et nous avons essayé de décourager ceux qui le font.
Certains de vos camarades disent que c’est à cause du taux de 10% qu’ils trouvent bas qu’ils agissent ainsi. Qu’en pensez-vous ?
Le taux de 10%, c’est ce que nous appelons la commission du vendeur. Normalement, si nous nous appuyons sur cela, la location ne devait pas exister. Parce qu’on est passé de 20 F par journal à 30 F. Cette commission est plus élevée que ce qu’on gagne sur le paquet de cigarette ou même dans le cas d’une cabine téléphonique. C’est dire qu’on ne doit pas se baser sur cela pour expliquer cette attitude. A mon niveau, je ne comprends pas pourquoi certains s’y adonnent.
Que faut-il faire pour combattre ce phénomène ?
Au niveau des diffuseurs, car nous donnons les journaux à des revendeurs, chaque fois qu’on constate que quelqu’un se consacre à cette pratique et qu’il ne vend pas les journaux, on arrête de lui livrer. Car s’il fait la location, nous perdons. C’est nous qui prenons en charge le transport et les autres dépenses.
Le Gepci a décidé de réprimer après la phase de sensibilisation. Qu’en pensez-vous ?
Ce que nous déplorons, c’est que le Gepci ne nous ait pas associés à la sensibilisation. C’est nous qui sommes les acteurs sur le terrain. Il fallait nous joindre à la campagne, ce qui n’a pas été fait. A notre niveau, nous avons dit à nos camarades que des agents viendront en civil. Et qu’ils vont se faire passer pour des loueurs de journaux. Et que celui qui accepte leur offre sera arrêté. Ce qui avait diminué la pratique. Malheureusement, ça a repris. Pour nous, il faut continuer la sensibilisation en associant tous les acteurs. Quand un journal disparaît, ce n’est pas bon pour nous car nous sommes payés à la pièce.
Croyez-vous qu’il faille réprimer ceux qui louent les journaux ?
Justement. Contrairement à ce qu’on croit, la majorité de ceux qui louent les journaux sont des hommes riches. Ce sont des personnes qui habitent dans de grosses villas à Cocody, Angré ou qui sont des bureaux au Plateau. Il y a aussi les propriétaires de grands magasins à Adjamé qui s’y adonnent. Il faut leur rappeler le sens de la citoyenneté. Il faut leur dire qu’un bon citoyen, c’est celui qui achète son journal et qui contribue au développement des entreprises.
Sanou A.
C’est une pratique qui existait bien avant l’augmentation des prix des journaux. Mais, il faut le reconnaître, l’accroissement des prix a réduit le nombre d’acheteurs. Il y a aussi la question de l’habitude. Quand un vendeur reste sur un point de vente pendant 10 ou 15 ans, il a des amitiés avec certaines personnes à qui il passe les journaux moyennant de l’argent. Nous en avons débattu en interne et nous avons essayé de décourager ceux qui le font.
Certains de vos camarades disent que c’est à cause du taux de 10% qu’ils trouvent bas qu’ils agissent ainsi. Qu’en pensez-vous ?
Le taux de 10%, c’est ce que nous appelons la commission du vendeur. Normalement, si nous nous appuyons sur cela, la location ne devait pas exister. Parce qu’on est passé de 20 F par journal à 30 F. Cette commission est plus élevée que ce qu’on gagne sur le paquet de cigarette ou même dans le cas d’une cabine téléphonique. C’est dire qu’on ne doit pas se baser sur cela pour expliquer cette attitude. A mon niveau, je ne comprends pas pourquoi certains s’y adonnent.
Que faut-il faire pour combattre ce phénomène ?
Au niveau des diffuseurs, car nous donnons les journaux à des revendeurs, chaque fois qu’on constate que quelqu’un se consacre à cette pratique et qu’il ne vend pas les journaux, on arrête de lui livrer. Car s’il fait la location, nous perdons. C’est nous qui prenons en charge le transport et les autres dépenses.
Le Gepci a décidé de réprimer après la phase de sensibilisation. Qu’en pensez-vous ?
Ce que nous déplorons, c’est que le Gepci ne nous ait pas associés à la sensibilisation. C’est nous qui sommes les acteurs sur le terrain. Il fallait nous joindre à la campagne, ce qui n’a pas été fait. A notre niveau, nous avons dit à nos camarades que des agents viendront en civil. Et qu’ils vont se faire passer pour des loueurs de journaux. Et que celui qui accepte leur offre sera arrêté. Ce qui avait diminué la pratique. Malheureusement, ça a repris. Pour nous, il faut continuer la sensibilisation en associant tous les acteurs. Quand un journal disparaît, ce n’est pas bon pour nous car nous sommes payés à la pièce.
Croyez-vous qu’il faille réprimer ceux qui louent les journaux ?
Justement. Contrairement à ce qu’on croit, la majorité de ceux qui louent les journaux sont des hommes riches. Ce sont des personnes qui habitent dans de grosses villas à Cocody, Angré ou qui sont des bureaux au Plateau. Il y a aussi les propriétaires de grands magasins à Adjamé qui s’y adonnent. Il faut leur rappeler le sens de la citoyenneté. Il faut leur dire qu’un bon citoyen, c’est celui qui achète son journal et qui contribue au développement des entreprises.
Sanou A.