Au Fpi, chaque camp semble pour l’instant arc-bouté sur ses positions dans cette guerre de positionnement qui continue de miner le parti de Laurent Gbagbo. Vendredi dernier, la direction de campagne de Gbagbo, se prononçant sur l’arrestation d’Assoa Adou (n°1 de cette direction), a accusé Pascal Affi N’guessan d’en être le complice. Sans porter de gants, Tapé Kipré, Laurent Akoun et Alphonse Douati ont vertement tancé le président sortant du Fpi avant de l’interpeller en ces termes : « Au nom des sacrifices de nombreux martyrs et tous ceux qui souffrent de cette crise, nous lui demandons, pendant qu’il est encore temps, de revenir aux instances du Parti et de leur redonner leurs valeurs décisionnelles ». De son côté, Michel Amani N’guessan qui était en mission à Bouaké, s’est prononcé sur ce qui pourrait être la clé pour dénouer la crise. « On est arrivé à un point où les insanités que nous nous sommes rejetées sont telles qu’il faut sa toute-puissance pour intervenir. C’est pourquoi, je dis que son silence devient gênant et son petit mot devient nécessaire pour sauver le navire", a déclaré Amani N’Guessan parlant de Laurent Gbagbo. Pour lui, Gbagbo demeure la solution à la résolution de la crise. Pour que son message soit crédible, Amani N’guessan suggère que Laurent Gbagbo procède par le même mécanisme qu’il a utilisé pour désigner M. Abou Brâhmane Sangaré, président du comité d’organisation des obsèques de sa mère. Amani N’guessan s’est dit aussi favorable à la relance des candidatures en vue d’un congrès consensuel.
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