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Politique Publié le jeudi 22 janvier 2015 | Le Bélier Intrépide

Bilé bilé (Président de la Coordination nationale des planteurs du PDCI) : ‘‘L’alliance PDCI-RDR est une poudrière’’

© Le Bélier Intrépide Par Atapointe
Conférence de presse du Groupement des planteurs du PDCI-RDA
Dimanche 12 octobre 2014. Abidjan. Le Groupement des planteurs du PDCI-RDA dirigé par Bilé Bilé anime une conférence de presse pour proposer la candidature de l`ancien ministre Essy Amara au prochain scrutin présidentiel. Photo: Bilé Bilé Président de la coordination des planteurs PDCI-RDA
Le président de la coordination nationale des planteurs du PDCI soutien fermement, dans cet entretien, qu’une alliance PDCI-RDA serait une poudrière dans l’avenir. Il invite les ivoiriens à faire barrage à ce projet afin de préserver la cohésion sociale.

Vos attentes ont-elles été satisfaites au terme de ce meeting de soutien à la candidature d’Essy Amara, auquel vou venez de prendre part?

Vous avez été témoin de cette cérémonie, vous avez vu la mobilisation des chefs coutumiers, toute la population est arrivée de partout, je pense que ce n’est pas moi qui vais vous le dire que tout le monde est décidé à soutenir la candidature du ministre Essy Amara. Pour moi je pense que le message est passé. C’était cela l’essentiel.

Un message essentiel qui se résume en quoi ?

Le message essentiel c’est qu’aujourd’hui, il faut que les secrétaires de sections du Pdci-Rda, les instances comprennent qu’il ne faut pas que le Pdci meurt. Parce que le Pdci a une histoire. Je vous ai raconté le syndicat agricole africain d’où le Pdci est sorti. Je vous ai raconté l’histoire de 1946, la création du Pdci-Rda, je vous ai raconté l’histoire de Bamako qui est le Rda. L’histoire nous dit que le Pdci a une histoire. Félix Houphouët-Boigny a fait de sorte que la Côte d’ivoire et plusieurs pays francophones aient leur indépendance. Donc aujourd’hui on ne peut pas nous dire PDCI-RDR. Ça ne peut pas être possible. Il s’agit de faire en sorte que les ivoiriens, de toutes tendances confondues, se mettent ensemble pour sauver la Côte d’Ivoire. Parce qu’il est temps. Nous n’avons un autre pays que notre Côte d’Ivoire. Il ne s’agit pas d’intérêt personnel ou d’intérêt d’un parti politique. Il s’agit d’intérêt général. Que tous les fils de la Côte d’Ivoire se mettent ensemble pour que la réconciliation soit une vraie réconciliation, qu’on arrive à la réconciliation des cœurs. Difficile aujourd’hui de regarder ton frère qui est en face, lui demander un peu de feu. Or, avant c’était possible. On pouvait manger ensemble. Alors nous avons vu que la personne la mieux indiquée pour faire ce travail de réconciliation nationale, c’est bien le ministre Essy Amara qui a servi beaucoup à l’extérieur dans ce cadre là. On peut citer la guerre de la Palestine, la guerre en Sierra Leone, la guerre du Liberia, la guerre de l’Angola, etc. Le ministre Essy est un diplomate chevronné qui a tout fait et qui a toute cette carrure pour réconcilier les ivoiriens pour qu’aujourd’hui nous apprenons à vivre ensemble comme du temps de Félix Houphouët Boigny.

Aujourd’hui, les parents ont accepté de vous remettre leur fils que vous êtes venus solliciter. Qu’allez-vous entreprendre après cette étape de Koun-Fao ?

Après cette étape de Koun-Fao, je suis fort étonné et surpris. Qu’un chef prenne la parole et qu’il dise haut et fort que tous les chefs soutiennent leur fils, c’est la première fois dans mes tournées que je vois cela ; un chef parler. Ça veut dire, qu’à Koun-Fao toute la population est d’accord. Les chefs qui représentent les peuples, qui sont les garants de nos traditions sont d’accord pour la candidature de leur fils et le soutiennent.

Aujourd’hui, ce sont les planteurs du PDCI. Est-ce que les autres planteurs sont associés à votre mouvement ?

On parle des planteurs du Pdci, mais c’est tous les planteurs de Côte d’Ivoire. Parce que quand je vais en Italie pour discuter avec les chocolatiers, quand on me dit M. Bilé on a besoin du cacao, on ne dit pas qu’on a besoin du cacao du PDCI. On dit : ‘‘on a besoin du cacao de Côte d’Ivoire.’’ Donc j’interpelle tout mes frères planteurs de toutes tendances confondues. Il s’agit de sauver la Côte d’Ivoire. Il ne s’agit pas d’un parti politique. Notre coordination existe depuis 2010. Elle a soutenu le président Bédié à la présidentielle de cette même année. Bientôt nous allons enlever l’étiquette du PDCI afin que les planteurs de Côte d’Ivoire s’y retrouvent. Car la fève de cacao n’a jamais eu une étiquette du PDCI. Ni une étiquette du FPI, ni une étiquette RDR.

Dans ce cas pourquoi demander l’investiture du PDCI pour la candidature du ministre Essy Amara ?

Voyez, nous sommes ici aujourd’hui pour demander aux parents du Ministre Essy Amara d’accepter de nous donner leur enfant pour l’engager dans cette compétition. C’est la même chose que nous avons faite au PDCI. Le Ministre Essy appartient à une famille politique et nous parlons bien de politique. Il était donc bien indiqué que nous nous adressions à sa famille politique. C’est ce que nous avons fait. Et de toute façon, le PDCI au terme de son 12ème congrès a dit qu’il doit présenter un candidat actif. Ce sont les résolutions du 12ème congrès qui le disent, ce n’est pas moi Bilé Bilé qui le dit. Mais, si cela n’était pas le cas, le président Bédié devrait convoquer tout le monde avant de faire l’appel de Daoukro. L’appel de Daoukro nous le considérons comme nul et de nul effet. Parce que Bédié a signé en son nom en tant qu’ancien Président de la République et en tant que cadre de l’Ifou, sa région d’origine. C’est anti-démocratique ce que le président Bédié est en train de faire et il va assumer tout ce qui va arriver.

Un congrès est annoncé dans ce sens…

Un congrès extraordinaire. De toute façon, nous avons des candidatures et nous avons l’appel de Daoukro. Nous allons voir s’il y aura la démocratie ou non. S’il n’y a pas la démocratie, le président Bédié trouvera des gens sur son chemin. Et nous allons demander sa destitution. Il ne peut pas faire du PDCI une affaire de famille. Ce n’est pas une affaire d’héritage. Le PDCI est l’héritage de tous les enfants d’Houphouët-Boigny. Donc pour nous, au moment opportun, nous allons lui rappeler l’histoire de 1944. Et lui rappeler qu’en 1944, Félix Houphouët-Boigny était à Abengourou lorsqu’il était médecin. On est venu le chercher pour être le président du syndicat agricole africain. Aujourd’hui, l’histoire nous enseigne qu’en 2014, Bilé Bilé vient d’Abengourou. Le président de la coordination nationale des planteurs du Pdci qui a suscité la candidature de Essy Amara.

Un appel à lancer

L’appel que j’ai à lancer, je demande à tous les planteurs de Côte d’Ivoire de toutes tendances confondues, il s’agit de prendre notre destin en mains parce qu’aujourd’hui, on dit bien que l’économie de ce pays repose sur l’agriculture. C’est nous qui avons construit cette Côte d’Ivoire moderne. Mais nous sommes les plus pauvres. Je demande donc à tous les planteurs de s’impliquer pour que notre Côte d’Ivoire redevienne la Côte d’Ivoire de l’ère Houphouët-Boigny. Il faut qu’aujourd’hui nous parlions un seul langage et que nous soyons unis pour de bons. C’est cela qui peut ramener la paix pour qu’entre nous, il y ait l’harmonie comme au temps d’Houphouët-Boigny. Ivoiriens que nous sommes, n’avons pas un autre pays que la côte d’ivoire. Et je suis écœuré quand je vois mes frères et mes sœurs en exil. Quand je vais au Ghana et que je vois mes sœurs qui se prostituent pour avoir de quoi à manger, je ne supporte pas. J’interpelle donc le président Ouattara. La constitution indique bien qu’aucun ivoirien ne doit être en exil. Qu’il permette que les ivoiriens rentrent pour qu’il ait l’apaisement dans ce pays. Sinon, actuellement nous sommes assis sur une poudrière. Parce que quand deux personnes font palabres, le Pdci est censé être neutre pour réconcilier les deux parties en palabres. Le Pdci ne doit pas s’allier à une partie pour combattre une autre. S’il fait, il ne peut y avoir la paix. Nous demandons à tous les ivoiriens de comprendre qu’il s’agit de notre avenir, de celui de nos enfant et de notre pays. Quel héritage nous allons laisser à nos enfants demain. Une Côte d’Ivoire déchiqueté ? Que les ivoiriens prennent conscience. Nous devons mettre de côté nos intérêts personnels et égoïstes pour qu’on regarde l’intérêt de la Côte d’Ivoire. C’est ce message que je lance?

Réalisée par Béatrice Val.
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