Mme Makani Diomandé était, la semaine dernière, dans la région du Bafing. Mise en mission par Pascal Affi N’Guessan, président du Front populaire ivoirien (Fpi), la fédérale de Ouaninou, qui avait à ses côtés Sanogo Inza et Maouléni Koné, a ainsi parcouru, dès le jeudi 15 décembre, les trois fédérations des départements de Ouaninou, Touba et Koro pour expliquer la crise au Fpi aux militants de base et secrétaires de section. Les émissaires du président du Fpi ont affirmé aux militants, au dire des témoins, qu’Affi N’Guessan est inscrit dans la vision du dialogue politique et de la négociation avec le gouvernement Ouattara et la communauté internationale pour la libération du président Gbagbo et de tous les prisonniers politiques qui croupissent injustement dans les prisons en Côte d’Ivoire et à La Haye. Ainsi que le retour des exilés politiques. « Il y a beaucoup de calomnies concernant le président du parti. On l’accuse d’avoir reçu de l’argent d’Alassane Ouattara. On dit qu’il est vendu et acheté par le pouvoir. En réalité, c’est la paix que prône le président Affi qui gêne certaines personnes qui veulent toujours rester dans la belligérance. Nous avons fait la guerre, on a vu ce qui était dans la guerre. Il est temps de faire la paix. Et c’est dans cette vision qu’Affi s’inscrit », a expliqué Makani Diomandé aux militants. Qui a précisé que la crise au Fpi est un problème de leadership qui pouvait être géré au congrès. « Ceux qui sont opposés à Affi ont demandé que ce soit le président Gbagbo, injustement détenu à la prison de Cour pénale internationale, à La Haye, au Pays-Bas, qui soit le candidat. Camarades militants, est-ce que vous partagez la démarche de nos camarades qui veulent le président Gbagbo à la tête du Fpi ? », lance le porte-parole de la délégation. Les militants de Ouaninou, où le chef central a réuni à cette occasion tous les chefs des villages environnants, ont été formels : « Ce n’est pas possible ». Avant d’ajouter, poursuivent nos sources, que quelqu’un qui est en prison ne peut venir être candidat pour espérer se libérer lui-même. Caricaturant, ils ont soutenu que quand un père de famille décède, ses enfants ne disent pas que comme le père n’est pas là, ils vont arrêter d’aller au champ. Une telle famille, à les en croire, est appelée à disparaître parce qu’explosée à la famine. Les militants Fpi du Bafing ont alors chargé la fédérale Makani Diomandé et sa délégation de dire au président du Fpi, Pascal Affi N’Guessan, qu’ils s’inscrivent dans sa logique qui consiste à atteindre tous les objectifs fixés par le dialogue et la négociation.
La fédérale de Ouaninou et sa délégation n’ont pas aussi passé sous silence la question liée au report du congrès. « On voulait aller au congrès pour trancher cette histoire. Mais il y a quatre fédéraux qui se sont retrouvés quelque part pour proposer la candidature du président Laurent Gbagbo avec de faux dossiers. Et le Comité de contrôle étant dans le coup aussi, a validé tous ces faux dossiers-là. Affi n’a jamais envoyé Gbagbo en Justice. C’est le faux papier que les camarades ont fait pour que le président Gbagbo soit candidat qu’il a attaqué en Justice. Affi est allé en Justice parce qu’il a épuisé tous les recours qu’il avait. Il a demandé au Comité de contrôle de ne pas valider la candidature de Gbagbo parce que les dossiers fournis ne sont pas bons. Malgré tout ça, ils ont validé. Donc, c’est comme ça que la Justice a tranché pour dire que Gbagbo ne peut pas être candidat », ont-ils expliqué. Non sans signaler que Pascal Affi N’Guessan déjà partait favori au congrès parce qu’il avait avec lui, 75 fédérations sur les 106 que compte le Fpi. « Il pouvait dire que comme j’ai la majorité, allons aux élections. Mais le président Affi était convaincu que cela pouvait encore plus fragiliser le parti. Il a préféré reporter le congrès et il a diligenté des missions sur toute l’étendue du territoire national pour expliquer aux militants de base pourquoi le congrès a été reporté et pour dissiper toutes les rumeurs pour dire qu’il n’a pas été acheté par le Rdr, qu’il n’a pas été acheté par la France et qu’il ne compose avec aucune puissance », a par ailleurs affirmé la fédérale de Ouaninou.
A Touba, avant de rencontrer les militants du Fpi, Makani Diomandé, Sanogo Inza et Maouléni Koné ont d’abord rendu des visites de courtoisie aux quatre grandes familles locales : les Diomandé, les Bamba, les Fadiga et la deuxième famille Bamba. A Koro, précisément à Boko, ville qui se trouve à la frontière de la Côte d’Ivoire avec la Guinée-Conakry, les militants Fpi ont salué la démarche d’Affi pour la libération de Gbagbo et de tous les prisonniers politiques, le dégel des avoirs et le retour des exilés politiques.
Robert Krassault
La fédérale de Ouaninou et sa délégation n’ont pas aussi passé sous silence la question liée au report du congrès. « On voulait aller au congrès pour trancher cette histoire. Mais il y a quatre fédéraux qui se sont retrouvés quelque part pour proposer la candidature du président Laurent Gbagbo avec de faux dossiers. Et le Comité de contrôle étant dans le coup aussi, a validé tous ces faux dossiers-là. Affi n’a jamais envoyé Gbagbo en Justice. C’est le faux papier que les camarades ont fait pour que le président Gbagbo soit candidat qu’il a attaqué en Justice. Affi est allé en Justice parce qu’il a épuisé tous les recours qu’il avait. Il a demandé au Comité de contrôle de ne pas valider la candidature de Gbagbo parce que les dossiers fournis ne sont pas bons. Malgré tout ça, ils ont validé. Donc, c’est comme ça que la Justice a tranché pour dire que Gbagbo ne peut pas être candidat », ont-ils expliqué. Non sans signaler que Pascal Affi N’Guessan déjà partait favori au congrès parce qu’il avait avec lui, 75 fédérations sur les 106 que compte le Fpi. « Il pouvait dire que comme j’ai la majorité, allons aux élections. Mais le président Affi était convaincu que cela pouvait encore plus fragiliser le parti. Il a préféré reporter le congrès et il a diligenté des missions sur toute l’étendue du territoire national pour expliquer aux militants de base pourquoi le congrès a été reporté et pour dissiper toutes les rumeurs pour dire qu’il n’a pas été acheté par le Rdr, qu’il n’a pas été acheté par la France et qu’il ne compose avec aucune puissance », a par ailleurs affirmé la fédérale de Ouaninou.
A Touba, avant de rencontrer les militants du Fpi, Makani Diomandé, Sanogo Inza et Maouléni Koné ont d’abord rendu des visites de courtoisie aux quatre grandes familles locales : les Diomandé, les Bamba, les Fadiga et la deuxième famille Bamba. A Koro, précisément à Boko, ville qui se trouve à la frontière de la Côte d’Ivoire avec la Guinée-Conakry, les militants Fpi ont salué la démarche d’Affi pour la libération de Gbagbo et de tous les prisonniers politiques, le dégel des avoirs et le retour des exilés politiques.
Robert Krassault