Depuis le 17 septembre 2014, comme s’il n’avait plus rien d’autre à ‘’vendre’’ à ses militants, le parti présidentiel, le Rdr, a fait sien l’Appel de Daoukro. Au cours de ses rassemblements et partout, cet appel est proposé comme la panacée pour la réélection d’Alassane Ouattara. Et pourtant…
«Une épouse ne saurait se fier au repas de sa rivale, elle devrait d’abord compter sur sa propre nourriture», c’est une sagesse africaine. Le Rdr et le Pdci ne sont certes pas encore des rivaux. Mais qui sait ce qu’il peut advenir de la complicité actuelle. Le Pdci est une force politique qui compte. Sa coalition avec le Rdr est un poids politique indéniable. Mais à considérer cette donnée comme un paramètre de construction d’une stratégie fiable de conservation du pouvoir, relève d’une vision surfaite. «Tout coule, rien n’est stable», affirme le philosophe Héraclite d’Ephèse. Le Rdr qui a conquis le pouvoir dans les conditions du 11 avril 2011, était porteur d’une certaine vision du monde. Ce parti a fait rêver une frange de la population ivoirienne qui lui a accordé sa confiance en soutenant son combat. C’est lui, à travers son leader, Alassane Ouattara, qui a demandé seulement cinq ans pour transformer la Côte d’Ivoire. Des investissements massifs, des millions d’emplois, une éducation et une santé de qualité etc. c’est sur ces sujets que le Rdr a convaincu les électeurs. Parvenu au pouvoir, dans un contexte sociopolitique difficile, le président Ouattara tire son épingle du jeu avec des réalisations et des réformes visibles. Que de s’appuyer sur ces acquis pour défendre la réélection de leur mentor, les cadres du Rdr sont devenus les premiers ‘’marchands’’ de l’Appel de Daoukro qui concerne pourtant prioritairement les militants du Pdci. On peut le comprendre dans l’hypothèse que les militants du Rdr ne feront pas défection le jour du vote. Mais en prenant en compte la grogne et le découragement qui gagnent certains militants de base, las d’attendre le changement promis, il y a certainement quelque chose à faire pour leur redonner le goût de la politique.
LE PIÈGE DE L’APPEL DE DOUKRO
En considérant le principe héraclitéen selon lequel rien n’est stable, l’Appel de Daoukro pourrait réserver des surprises au Rdr. Henri Konan Bédié est certes de bonne foi en optant pour le choix d’Alassane Ouattara. Mais en même temps, c’est dans son parti qu’il y a des velléités de candidatures à la future présidentielle. Quand on sait que de 57 % de voix attendues après l’appel historique du même Bédié en 2010, le candidat Ouattara a obtenu 54 % des voix au 2e tour, il est mieux de rester prudent. Surtout si un candidat issu du Pdci briguait la présidence en octobre prochain. Il n’y a point de vote mécanique. Et la situation pourrait encore être compliquée pour le Rdr si une grande coalition politique adverse voyait le jour.
Source : In Le Sursaut
«Une épouse ne saurait se fier au repas de sa rivale, elle devrait d’abord compter sur sa propre nourriture», c’est une sagesse africaine. Le Rdr et le Pdci ne sont certes pas encore des rivaux. Mais qui sait ce qu’il peut advenir de la complicité actuelle. Le Pdci est une force politique qui compte. Sa coalition avec le Rdr est un poids politique indéniable. Mais à considérer cette donnée comme un paramètre de construction d’une stratégie fiable de conservation du pouvoir, relève d’une vision surfaite. «Tout coule, rien n’est stable», affirme le philosophe Héraclite d’Ephèse. Le Rdr qui a conquis le pouvoir dans les conditions du 11 avril 2011, était porteur d’une certaine vision du monde. Ce parti a fait rêver une frange de la population ivoirienne qui lui a accordé sa confiance en soutenant son combat. C’est lui, à travers son leader, Alassane Ouattara, qui a demandé seulement cinq ans pour transformer la Côte d’Ivoire. Des investissements massifs, des millions d’emplois, une éducation et une santé de qualité etc. c’est sur ces sujets que le Rdr a convaincu les électeurs. Parvenu au pouvoir, dans un contexte sociopolitique difficile, le président Ouattara tire son épingle du jeu avec des réalisations et des réformes visibles. Que de s’appuyer sur ces acquis pour défendre la réélection de leur mentor, les cadres du Rdr sont devenus les premiers ‘’marchands’’ de l’Appel de Daoukro qui concerne pourtant prioritairement les militants du Pdci. On peut le comprendre dans l’hypothèse que les militants du Rdr ne feront pas défection le jour du vote. Mais en prenant en compte la grogne et le découragement qui gagnent certains militants de base, las d’attendre le changement promis, il y a certainement quelque chose à faire pour leur redonner le goût de la politique.
LE PIÈGE DE L’APPEL DE DOUKRO
En considérant le principe héraclitéen selon lequel rien n’est stable, l’Appel de Daoukro pourrait réserver des surprises au Rdr. Henri Konan Bédié est certes de bonne foi en optant pour le choix d’Alassane Ouattara. Mais en même temps, c’est dans son parti qu’il y a des velléités de candidatures à la future présidentielle. Quand on sait que de 57 % de voix attendues après l’appel historique du même Bédié en 2010, le candidat Ouattara a obtenu 54 % des voix au 2e tour, il est mieux de rester prudent. Surtout si un candidat issu du Pdci briguait la présidence en octobre prochain. Il n’y a point de vote mécanique. Et la situation pourrait encore être compliquée pour le Rdr si une grande coalition politique adverse voyait le jour.
Source : In Le Sursaut