Le deuxième round des discussions entre le comité de contrôle, organe de régulation dirigé par Hubert Oulaye et le président Affi n’augure pas des lendemains prometteurs. Chaque partie campe encore sur ses positions. Le comité de contrôle tient à la candidature de Laurent Gbagbo invalidée par la justice ivoirienne quand le camp Affi veut passer à autre chose, conforté qu’il est par cette décision du tribunal. Toutefois, au sortir de la séance de travail d’hier, le président du Fpi a déclaré qu’il acceptait la convocation d’une réunion du comité central dans les jours à venir à la demande du comité de contrôle. Mais ce n’était pas son option de départ. « Le comité de contrôle maintient sa demande d’être entendu par le comité de contrôle en vertu de l’article 44 des statuts. Nous avons pris acte de cette volonté qui est un droit reconnu au comité de contrôle. Nous allons donc répondre dans le respect de cette disposition les jours à venir pour que le comité central puisse se réunir et écouter ce que le comité de contrôle a à dire, s’agissant des candidatures et du report du congrès et du fonctionnement. Nous regrettons qu’une telle démarche soit prise parce que pour nous, il s’agit d’aller de façon consensuelle à un comité central », a déclaré Affi N’guessan. Bien avant lui, c’est Hubert Oulaye qui, sur un ton dépité, affirmait : « Nous n’avons pas réussi à nous entendre. Nous avons des divergences de vues sur la manière de sortir de la crise. (…) Nous ne pouvons pas aller à un congrès sur la base de la décision de justice ». Des déclarations qui font dire que la fin de la crise n’est pas pour le court terme. Et la future réunion du comité central sera un rendez-vous à haut risque.
SD
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