Le président du Front Populaire Ivoirien Pascal Affi N’Guessan a résumé en 45 minutes, son plan pour la libération du président Laurent Gbagbo, au cours de l’Assemblée générale de la JFPI le samedi 28 février 2015. Ci-dessous, des extraits de ses propos.
« Si nous ne nous engageons pas, la Côte d’voire ne peut pas avancer (…) Notre avenir est entre nos mains et nous avons décidé d’assumer notre responsabilité pour construire et transformer ce pays (…) Lorsqu’il y a un drame comme celui que nous avons connu, il y a toujours des remises en cause, des ambitions qui naissent, des visions différentes qui naissent (…) Le PDCI a vécu cette même situation (…) Aujourd’hui nous connaissons les problèmes auxquels nous sommes confrontés : comment faire pour libérer Gbagbo, comment faire pour libérer les prisonniers politiques, comment faire pour que les exilés politiques rentrent, comment faire pour résoudre les problèmes des maisons occupées et des comptes gelés. Comment faire en sorte que la démocratie soit restaurée dans notre pays et que nous puissions revenir au pouvoir demain. Car se sont des ambitions que tous les militants nourrissent (…) Celui qui va vous dire que Affi ne veut pas de la libération de Ggagbo, de Simone, des prisonniers politiques, du retour des exilés politiques, du dégel des comptes ou qu’Affi a trahi la lutte, il vous ment (…) On ne peut pas s’asseoir au bureau pour faire la lutte. Donc je suis sorti pour relancer la lutte (…) Dans une lutte comme dans une guerre, il y a des offensives, des contre-offensives et des embuscades. Tout dépend de la position ou de la posture qu’on adopte en fonction de la position de l’autre (…) Lorsqu’on confie quelque chose à un humain, si on ne fait pas attention, cette chose devient sa propriété. Quand tu vas faire un stage de longue durée, il ne faut pas laisser ta copine à ton ami. Parce que ce n’est pas évident que tu viennes la retrouver comme tu l’as laissée. Il va finir avec elle (…) Dans leur (ndlr : les dissidents) schéma, ils n’ont pas pensé que je sortirais de prison avant 2015. Ils ont honte (…) Le combat pour tourner la page Affi a commencé pendant que j’étais en prison en 2012. C’est grâce à vous les militants et les fédéraux que le Congrès qu’ils ont voulu organiser n’a pas eu lieu. Les camarades ne s’attendaient pas que je sorte de prison. Et lorsque je suis sorti de prison, ça à été une surprise et un drame pour eux. Tout simplement parce que le plan qu’ils avaient concocté est tombé à l’eau (…) Ils se projetaient déjà dans l’avenir. Et même la matrice qu’ils avaient élaborée depuis 2013, était orientée vers la redynamisation du parti, et la participation aux élections de 2015. Selon cette matrice, le FPI devait avoir son candidat à l’élection présidentielle de 2015. C’était un peu ça leur démarche et ils ont écrit trois fois au Gouvernement et ont obtenu une rencontre avec Ouattara. Ils ont dialogué de janvier en mars 2012 sans résultat (…) Ils étaient en réunion quand le président Gbagbo a été transféré à La Haye. Ils disaient que c’était mieux d’envoyer le président Gbagbo à La Haye et qu’il y serait mieux en sécurité (…) A un moment donné, ils ne pensaient plus partir de l’intérim. Ils n’étaient pas chaud pour me passer le relais (…) Mon retour est venu bouleverser tout leur plan (…) Ils espéraient que le Gouvernement dise que les prisonniers politiques qui ont bénéficié de liberté provisoire ne fassent pas de politique (…) Si j’étais allé en exil, je ne serais jamais redevenu président du FPI. C’est par ambition que Koua et Akoun ont voulu récupérer le FPI. Tout est mélangé dans leur tête. Le vrai problème au FPI, c’est la lutte pour le contrôle des instances du parti et celui de la libération de Laurent Gbagbo. Agoh Marthe dit qu’il faut faire du bruit pour libérer Laurent Gbagbo. Si c’est le cas, on fera appel à des DJ pour faire libérer Laurent Gbagbo. La libération de Laurent Gbagbo n’est pas une affaire de DJ. Il faut user de la diplomatie et faire preuve d’intelligence. L’ONU vient de lever ses sanctions contre moi. La route de La Haye est ouverte parce que j’ai fait preuve d’intelligence là où la force ne peut pas prospérer. Aucun d’entre eux ne peut me battre au Congrès. Ils ont décidé alors de faire l’Appel de Mama pour une proposition de candidature (…) Il y en a qui disent que Ouattara m’a remis des milliards pour réhabiliter ma résidence. Allez voir ma maison. Je suis dans la même maison telle que les FRCI l’ont laissée (…) Je négocie avec le pouvoir parce que dans la situation actuelle, la négociation est la voie moins mauvaise. Ceux qui ne savent pas s’adapter périssent toujours. Nous devons exploiter au maximum, la voie de la négociation. C’est à travers la négociation que je pourrai me libérer moi-même. Et c’est quand je serai libéré, que je peux libérer Gbagbo. J’irai voir Gbagbo, Alpha Condé, IBK, Mahamadou Yssoufou, Dos Santos. Donc voilà mon plan qui commencera par la libération de Laurent Gbagbo ».
Propos recueillis par Dosso Villard
« Si nous ne nous engageons pas, la Côte d’voire ne peut pas avancer (…) Notre avenir est entre nos mains et nous avons décidé d’assumer notre responsabilité pour construire et transformer ce pays (…) Lorsqu’il y a un drame comme celui que nous avons connu, il y a toujours des remises en cause, des ambitions qui naissent, des visions différentes qui naissent (…) Le PDCI a vécu cette même situation (…) Aujourd’hui nous connaissons les problèmes auxquels nous sommes confrontés : comment faire pour libérer Gbagbo, comment faire pour libérer les prisonniers politiques, comment faire pour que les exilés politiques rentrent, comment faire pour résoudre les problèmes des maisons occupées et des comptes gelés. Comment faire en sorte que la démocratie soit restaurée dans notre pays et que nous puissions revenir au pouvoir demain. Car se sont des ambitions que tous les militants nourrissent (…) Celui qui va vous dire que Affi ne veut pas de la libération de Ggagbo, de Simone, des prisonniers politiques, du retour des exilés politiques, du dégel des comptes ou qu’Affi a trahi la lutte, il vous ment (…) On ne peut pas s’asseoir au bureau pour faire la lutte. Donc je suis sorti pour relancer la lutte (…) Dans une lutte comme dans une guerre, il y a des offensives, des contre-offensives et des embuscades. Tout dépend de la position ou de la posture qu’on adopte en fonction de la position de l’autre (…) Lorsqu’on confie quelque chose à un humain, si on ne fait pas attention, cette chose devient sa propriété. Quand tu vas faire un stage de longue durée, il ne faut pas laisser ta copine à ton ami. Parce que ce n’est pas évident que tu viennes la retrouver comme tu l’as laissée. Il va finir avec elle (…) Dans leur (ndlr : les dissidents) schéma, ils n’ont pas pensé que je sortirais de prison avant 2015. Ils ont honte (…) Le combat pour tourner la page Affi a commencé pendant que j’étais en prison en 2012. C’est grâce à vous les militants et les fédéraux que le Congrès qu’ils ont voulu organiser n’a pas eu lieu. Les camarades ne s’attendaient pas que je sorte de prison. Et lorsque je suis sorti de prison, ça à été une surprise et un drame pour eux. Tout simplement parce que le plan qu’ils avaient concocté est tombé à l’eau (…) Ils se projetaient déjà dans l’avenir. Et même la matrice qu’ils avaient élaborée depuis 2013, était orientée vers la redynamisation du parti, et la participation aux élections de 2015. Selon cette matrice, le FPI devait avoir son candidat à l’élection présidentielle de 2015. C’était un peu ça leur démarche et ils ont écrit trois fois au Gouvernement et ont obtenu une rencontre avec Ouattara. Ils ont dialogué de janvier en mars 2012 sans résultat (…) Ils étaient en réunion quand le président Gbagbo a été transféré à La Haye. Ils disaient que c’était mieux d’envoyer le président Gbagbo à La Haye et qu’il y serait mieux en sécurité (…) A un moment donné, ils ne pensaient plus partir de l’intérim. Ils n’étaient pas chaud pour me passer le relais (…) Mon retour est venu bouleverser tout leur plan (…) Ils espéraient que le Gouvernement dise que les prisonniers politiques qui ont bénéficié de liberté provisoire ne fassent pas de politique (…) Si j’étais allé en exil, je ne serais jamais redevenu président du FPI. C’est par ambition que Koua et Akoun ont voulu récupérer le FPI. Tout est mélangé dans leur tête. Le vrai problème au FPI, c’est la lutte pour le contrôle des instances du parti et celui de la libération de Laurent Gbagbo. Agoh Marthe dit qu’il faut faire du bruit pour libérer Laurent Gbagbo. Si c’est le cas, on fera appel à des DJ pour faire libérer Laurent Gbagbo. La libération de Laurent Gbagbo n’est pas une affaire de DJ. Il faut user de la diplomatie et faire preuve d’intelligence. L’ONU vient de lever ses sanctions contre moi. La route de La Haye est ouverte parce que j’ai fait preuve d’intelligence là où la force ne peut pas prospérer. Aucun d’entre eux ne peut me battre au Congrès. Ils ont décidé alors de faire l’Appel de Mama pour une proposition de candidature (…) Il y en a qui disent que Ouattara m’a remis des milliards pour réhabiliter ma résidence. Allez voir ma maison. Je suis dans la même maison telle que les FRCI l’ont laissée (…) Je négocie avec le pouvoir parce que dans la situation actuelle, la négociation est la voie moins mauvaise. Ceux qui ne savent pas s’adapter périssent toujours. Nous devons exploiter au maximum, la voie de la négociation. C’est à travers la négociation que je pourrai me libérer moi-même. Et c’est quand je serai libéré, que je peux libérer Gbagbo. J’irai voir Gbagbo, Alpha Condé, IBK, Mahamadou Yssoufou, Dos Santos. Donc voilà mon plan qui commencera par la libération de Laurent Gbagbo ».
Propos recueillis par Dosso Villard