Abidjan - Le chef du Front populaire ivoirien a menacé samedi de saisir la justice après que des "frondeurs" ont annoncé son éviction de la tête du parti de l’ex-président Laurent Gbagbo, en pleine crise avant la
présidentielle d’octobre.
Ces "frondeurs" membres du FPI "ont posé des actes qui seront soumis au comité central, et sur lesquels nous nous réservons le droit d’engager d’autres actions afin que leur nullité soit constatée par la justice", a
déclaré Pascal Affi N’Guessan lors d’une conférence de presse au siège du parti à Abidjan.
Il a réaffirmé être le président du FPI, alors que sa "suspension" avait été annoncée par un fraction du parti au moment où il comparaissait avec des dizaines d’autres accusés devant le tribunal d’Abidjan pour leur rôle présumé dans la sanglante crise postélectorale de 2010-2011.
M. N’Guessan a affirmé samedi, après une réunion du comité central, que cette annonce de "suspension" était "sans fondement". "Ces camarades (...) sont dans l’illégalité", a-t-il soutenu.
Les deux fractions qui s’opposent au sein du FPI s’étaient déjà affrontées en justice en décembre, à l’avantage de M. N’Guessan, qui avait obtenu l’annulation d’un congrès censé élire le nouveau président du parti. La partie adverse a fait appel.
Principal parti d’opposition, le FPI est plongé dans une crise profonde à quelques mois de la présidentielle d’octobre 2015, à laquelle le chef de l’Etat sortant Alassane Ouattara est candidat.
Les fidèles de Laurent Gbagbo, écroué à la Cour pénale internationale (CPI), font de la libération de leur champion "le coeur de la stratégie de lutte du parti", tandis que le camp rival aspire à s’investir dans le jeu
politique et à participer à la prochaine présidentielle derrière Pascal Affi N’Guessan.
M. N’Guessan est poursuivi avec 82 autres accusés, dont l’ex-Première dame Simone Gbagbo, pour leur rôle dans la crise de 2010-2011, qui a fait plus de 3.000 morts.
Dix ans de prison ont été requis contre Mme Gbagbo et 24 mois d’emprisonnement contre Pascal Affi N’Guessan, qui comparaissait libre. Si une telle condamnation devait être prononcée, la peine du président du FPI serait couverte par sa détention provisoire.
Laurent Gbagbo est écroué depuis fin 2011 à La Haye, où il doit être jugé en juillet par la CPI pour des "crimes contre l’humanité" présumés commis lors de la crise, née de son refus de céder le pouvoir à Alassane Ouattara.
ndy/tmo
présidentielle d’octobre.
Ces "frondeurs" membres du FPI "ont posé des actes qui seront soumis au comité central, et sur lesquels nous nous réservons le droit d’engager d’autres actions afin que leur nullité soit constatée par la justice", a
déclaré Pascal Affi N’Guessan lors d’une conférence de presse au siège du parti à Abidjan.
Il a réaffirmé être le président du FPI, alors que sa "suspension" avait été annoncée par un fraction du parti au moment où il comparaissait avec des dizaines d’autres accusés devant le tribunal d’Abidjan pour leur rôle présumé dans la sanglante crise postélectorale de 2010-2011.
M. N’Guessan a affirmé samedi, après une réunion du comité central, que cette annonce de "suspension" était "sans fondement". "Ces camarades (...) sont dans l’illégalité", a-t-il soutenu.
Les deux fractions qui s’opposent au sein du FPI s’étaient déjà affrontées en justice en décembre, à l’avantage de M. N’Guessan, qui avait obtenu l’annulation d’un congrès censé élire le nouveau président du parti. La partie adverse a fait appel.
Principal parti d’opposition, le FPI est plongé dans une crise profonde à quelques mois de la présidentielle d’octobre 2015, à laquelle le chef de l’Etat sortant Alassane Ouattara est candidat.
Les fidèles de Laurent Gbagbo, écroué à la Cour pénale internationale (CPI), font de la libération de leur champion "le coeur de la stratégie de lutte du parti", tandis que le camp rival aspire à s’investir dans le jeu
politique et à participer à la prochaine présidentielle derrière Pascal Affi N’Guessan.
M. N’Guessan est poursuivi avec 82 autres accusés, dont l’ex-Première dame Simone Gbagbo, pour leur rôle dans la crise de 2010-2011, qui a fait plus de 3.000 morts.
Dix ans de prison ont été requis contre Mme Gbagbo et 24 mois d’emprisonnement contre Pascal Affi N’Guessan, qui comparaissait libre. Si une telle condamnation devait être prononcée, la peine du président du FPI serait couverte par sa détention provisoire.
Laurent Gbagbo est écroué depuis fin 2011 à La Haye, où il doit être jugé en juillet par la CPI pour des "crimes contre l’humanité" présumés commis lors de la crise, née de son refus de céder le pouvoir à Alassane Ouattara.
ndy/tmo