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Politique Publié le lundi 9 mars 2015 | Notre Voie

Affi N’Guessan face à la presse : « Je suis toujours à la barre »

© Notre Voie Par Didier assoumou
Comité central ordinaire du FPI: le président du parti anime une conférence de presse
Samedi 7 Mars 2015. Abidjan. le président du Front Populaire Ivoirien (FPI), Pascal Affi N’Guessan a animé une conférence de presse à la suite du Comité central ordinaire du fpi qui s’est deroulé au siège provisoire du parti à Attoban au Deux Plateaux.
Pascal Affi N’Guessan a profité de la réunion du Comité central du samedi 7 mars dernier pour animer une conférence de presse. Lors des échanges, il a dit ne pas être concerné par la destitution dont parlent des cadres de son parti. «Affi N’Guessan est toujours à la barre à la tête du Front populaire ivoirien», a-t-il répondu. Il a précisé que la réunion au cours de laquelle on l’aurait destitué n’est pas une réunion du Fpi. Parce que la réunion du Comité central du Fpi est celle qu’il a présidée ce samedi.

Pour mieux éclairer son auditoire, l’ancien maire de Bongouanou a expliqué que, dans les textes du Fpi, le Comité central est convoqué par le Secrétariat général et sa réunion est effectivement présidée par le président du parti. «Nous devons rétablir l’unité du Fpi sur la base des textes et du droit. Nous allons prendre toutes les mesures pour que tous les militants se conforment aux textes du Fpi et aux lois de la République», a indiqué Affi N’Guessan.

Que réserve-t-il à ses camarades du parti entrés dans la dissidence ? «Il appartient au Comité central de se prononcer. Et le parti prendra des mesures pour faire constater la nullité de ce qu’ils ont prononcé». Sur cette question, il n’écarte pas l’option de saisir la Justice.

Pourquoi recourt-il, à chaque fois, à la Justice pour des problèmes internes au Fpi ? Selon le président du Fpi, «le ciment de son organisation reste la loi et la culture de l’Etat de droit.

Ce sont les statuts et règlement du Fpi qui nous lient et non les sentiments ni les liens de parenté. Quand un différend naît dans le parti au-dessus des statuts, on peut recourir à la Justice. Nous sommes dans un parti politique organisé à l’intérieur d’un Etat organisé. Ce ne sont pas des liens de sang qui nous unissent. Mais les textes et les lois de la République. Il ne faut donc pas être gêné si le Fpi a recours à la Justice. Parce qu’elle est là pour réguler la vie en société. S’il s’avère nécessaire de recourir à la Justice, nous allons le faire pour que la Justice nous aide à régler ce que nos textes ne peuvent pas régler», a-t-il souligné.

Parlant de son projet de voyage à La Haye, il a dit que celui-ci n’est pas forcément lié à la conjoncture au Fpi. Mais par solidarité et pour l’amour qu’il a pour Laurent Gbagbo. «C’est un devoir pour moi d’aller saluer le président Gbagbo. Si je n’étais pas sous sanction, je l’aurais déjà fait. Ce n’est pas forcément lié à la conjoncture dans le parti. Mais je pars sur la base que le président Gbagbo n’a pas fait acte de candidature. Je lui dirai comment des camarades instrumentalisent son nom pour le contrôle du parti. Et je vais lui expliquer ce que nous faisons pour sa libération», a précisé Affi N’Guessan.

Interrogé sur le débat lié à la ligne du parti dont il se serait éloigné, M. Affi a affirmé que beaucoup de ses camarades font la confusion entre la ligne et la stratégie. Pour lui, la ligne ne change pas. Mais la stratégie change selon les circonstances. «La ligne du Fpi, c’est la démocratie, la transition pacifique à la démocratie», a-t-il rappelé. Mais, fera-t-il savoir, la stratégie s’adapte à la situation du moment, à l’environnement, aux forces et faiblesses de part et d’autre. «La stratégie change selon l’adversaire, selon ses moyens, selon nos moyens, selon le terrain et l’environnement. Un stratège n’agit pas dans l’émotion. Il calcule», a estimé le président du Fpi.

Pourquoi ses camarades le soupçonnent-ils d’avoir un agenda secret ? A cette question, il a rétorqué qu’il ne cache pas son désir de voir le Fpi participer aux élections. Au dire de Pascal Affi N’Guessan, il n’y a pas de honte à vouloir aller aux élections. «Si nous n’allons pas aux élections, personne ne viendra nous demander pardon. Cela va même arranger ceux qui veulent se faire élire si le Fpi n’est pas dans la compétition», a-t-il ajouté. Non sans avoir précisé qu’il s’en remet au congrès qui tranchera cette question. C’est pourquoi il dit compter sur toutes les forces du parti pour aller aux élections dans l’unité. «Nous irons aux élections avec l’ensemble de nos troupes en 2015. Si c’est moi, alors allons avec Affi. Si le parti choisit Diabaté Bêh, allons ensemble avec lui. Mais la décision viendra du congrès», a rassuré le «Lion du Moronou». Qui entend agir pour que la crise que connaît le Fpi ne pousse pas les militants à adhérer aux autres partis. Le président du Fpi a toutefois reconnu que les fondements du parti ne sont pas touchés par la crise.


Benjamin KORé
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