Le Salon international de l’agriculture et des ressources animales d’Abidjan (Sara) revient après seize années de disette dues à la crise post-électorale qu’a connue la Côte d’Ivoire. Cette troisième édition, dont la cérémonie de lancement a eu lieu en octobre dernier, se tiendra du 3 au 12 avril 2015 et revêtira un caractère assez exceptionnel par rapport aux précédentes éditions de 1997 et 1999. Mme Diénébou Condé Touré, commissaire général du Sara 2015, nous en livre les grands axes.
Pour un pays à vocation agricole comme le nôtre, un forum de ce type revêt une grande importance. Qu’est-ce qui explique qu’il ne soit pas régulier ?
Le Sara est prévu pour se tenir tous les deux ans à fin novembre. Nous étions en train de finaliser la préparation de la troisième édition en 2002 quand les événements du 19 septembre de cette même année sont survenus. Le pays est resté en crise pendant plus de seize ans et nous n’avons pas été en mesure d’organiser notre salon. Avec la paix retrouvée et tous les travaux de reconstruction et d’investissement qui sont en cours de façon générale, et singulièrement dans le secteur agricole avec la mise en œuvre du Programme national d’investissement agricole (PNIA), sur instruction du président de la République, Sem. Alassane Ouattara, le Gouvernement a décidé de relancer le Sara afin de faire la promotion des richesses du secteur agricole. Il s’agit aussi de rechercher des investisseurs prêts à participer au financement du PNIA, dont la mise en œuvre nécessite plus de 2.000 milliards FCFA, avec 60% attendus du secteur privé.
A quoi le public devra-t-il s’attendre du 3 au 12 avril prochain ?
Pour cette troisième édition, après les deux premières qui avaient connu un franc succès, des instructions fermes nous ont été données quant à la dimension à tailler pour cet événement. D’abord, sur le plan du site de l’organisation, le Parc des sports de Treichville, où se sont tenues les premières éditions, s’avère petit. Le Gouvernement nous a donc instruits d’organiser désormais notre salon sur le site du Parc des expositions d’Abidjan. Mais comme ce site n’est pas encore construit, nous avons pris l’option de monter des grandes structures démontables sous lesquelles seront construits les stands pour les expositions, les différentes salles et les espaces de rencontres et d’échanges. Ces grands chapiteaux, que nos partenaires chargés de la construction font venir du Maroc, constitueront la première attraction pour le public. Ensuite, nous avons voulu que l’ensemble du pays soit présent en proposant un pôle dédié aux régions et districts de Côte d’Ivoire, qui viendront avec leurs diversités et spécificités agricoles, leurs produits culinaires que le public pourra déguster et acheter.
Les cinq continents du monde seront représentés sous un pôle d’exposition. Chaque pays sera mis en valeur avec ce qu’il a de bon. Dans ce cadre, nous attendons au moins cinquante pays. Nous avons prévu deux pôles d’exposition pour les produits du terroir et des produits finis. Un pôle est dédié aux agrofournitures, où nous ferons venir les grands fournisseurs d’intrants et de petits matériels agricoles. Un pôle machinisme agricole, avec un espace de démonstration, permettra au public de se rendre compte des technologies capables de réduire la pénibilité du travail agricole et améliorer la productivité et la qualité des produits. Le pôle élevage, aquaculture et pêche sera une des grandes attractions de notre salon avec la présence de grands éleveurs locaux et internationaux. Bref, les neufs pôles d’exposition permettront de faire la promotion des résultats de la recherche, des produits, des services et des acteurs agricoles. Le grand public ne va pas s’ennuyer au Sara 2015 puisqu’il est également prévu un marché appelé «Sara Market», où les visiteurs pourront faire leur course après la visite. Il y aura également de l’animation au «Sara Village», surtout le week-end, avec les nocturnes.
Seize ans après la seconde édition, il y a eu beaucoup d’évolution dans le secteur agricole. Lors de cette nouvelle édition, il y aura certainement des échanges et partages d’expériences sur les grands défis de développement du secteur de l’agriculture, ainsi que la promotion du savoir-faire (techniques et technologiques) et la richesse des produits locaux et internationaux.
Quelles seront les thématiques abordées et qui sont les acteurs majeurs du secteur attendus ?
Nous sommes en train de peaufiner les thèmes qui seront débattus lors du salon dans des conférences ou panels d’échanges. Ce qu’il faut retenir, c’est que le thème est «la promotion de l’investissement agricole durable». L’investissement et l’agrobusiness sont donc au cœur du salon, et la conférence qui sera prononcée traitera de la question de l’investissement dans les pays les plus pauvres et dans l’agriculture familiale comme clé du succès des économies africaines. Des hautes autorités de chez nous et de pays amis et frères, des sommités scientifiques nationales et internationales animeront ces différentes rencontres.
Le concept d’«agri-business» revient constamment lorsqu’on évoque le Sara. Que veut-il dire précisément ?
L’agri-business est l’ensemble des activités économiques et commerciales liées à l’agriculture et à l’industrie agroalimentaire.
Qu’est-ce qui explique un tel engagement de la part des ministères de l’Agriculture, des Ressources animales et halieutiques, et des Eaux et Forêts ?
C’est un engagement naturel. Quand on parle du secteur agricole, cela englobe trois sous-secteurs, voire quatre, qui sont la production végétale, la production animale, les eaux et forêts et l’environnement.
Cette édition, qui se tiendra sur un site aménagé de huit hectares modulables et concernera tous les aspects de l’agriculture, des ressources animales et halieutiques, des eaux et forêts, de l’agro-industrie et de l’écotourisme, marque-t-elle un retour définitif de ce forum ?
Oui, c’est un retour définitif, et le Sara sera désormais organisé tous les deux ans.
Qu’est-ce qui explique le choix d’un site dans les environs de l’aéroport Félix-Houphouët-Boigny ?
Le site est dans le domaine de l’Aérocité qui abritera le Parc des expositions d’Abidjan, lieu que le Gouvernement nous a indiqué pour la tenue de ce salon.
Tanoh Germain
Pour un pays à vocation agricole comme le nôtre, un forum de ce type revêt une grande importance. Qu’est-ce qui explique qu’il ne soit pas régulier ?
Le Sara est prévu pour se tenir tous les deux ans à fin novembre. Nous étions en train de finaliser la préparation de la troisième édition en 2002 quand les événements du 19 septembre de cette même année sont survenus. Le pays est resté en crise pendant plus de seize ans et nous n’avons pas été en mesure d’organiser notre salon. Avec la paix retrouvée et tous les travaux de reconstruction et d’investissement qui sont en cours de façon générale, et singulièrement dans le secteur agricole avec la mise en œuvre du Programme national d’investissement agricole (PNIA), sur instruction du président de la République, Sem. Alassane Ouattara, le Gouvernement a décidé de relancer le Sara afin de faire la promotion des richesses du secteur agricole. Il s’agit aussi de rechercher des investisseurs prêts à participer au financement du PNIA, dont la mise en œuvre nécessite plus de 2.000 milliards FCFA, avec 60% attendus du secteur privé.
A quoi le public devra-t-il s’attendre du 3 au 12 avril prochain ?
Pour cette troisième édition, après les deux premières qui avaient connu un franc succès, des instructions fermes nous ont été données quant à la dimension à tailler pour cet événement. D’abord, sur le plan du site de l’organisation, le Parc des sports de Treichville, où se sont tenues les premières éditions, s’avère petit. Le Gouvernement nous a donc instruits d’organiser désormais notre salon sur le site du Parc des expositions d’Abidjan. Mais comme ce site n’est pas encore construit, nous avons pris l’option de monter des grandes structures démontables sous lesquelles seront construits les stands pour les expositions, les différentes salles et les espaces de rencontres et d’échanges. Ces grands chapiteaux, que nos partenaires chargés de la construction font venir du Maroc, constitueront la première attraction pour le public. Ensuite, nous avons voulu que l’ensemble du pays soit présent en proposant un pôle dédié aux régions et districts de Côte d’Ivoire, qui viendront avec leurs diversités et spécificités agricoles, leurs produits culinaires que le public pourra déguster et acheter.
Les cinq continents du monde seront représentés sous un pôle d’exposition. Chaque pays sera mis en valeur avec ce qu’il a de bon. Dans ce cadre, nous attendons au moins cinquante pays. Nous avons prévu deux pôles d’exposition pour les produits du terroir et des produits finis. Un pôle est dédié aux agrofournitures, où nous ferons venir les grands fournisseurs d’intrants et de petits matériels agricoles. Un pôle machinisme agricole, avec un espace de démonstration, permettra au public de se rendre compte des technologies capables de réduire la pénibilité du travail agricole et améliorer la productivité et la qualité des produits. Le pôle élevage, aquaculture et pêche sera une des grandes attractions de notre salon avec la présence de grands éleveurs locaux et internationaux. Bref, les neufs pôles d’exposition permettront de faire la promotion des résultats de la recherche, des produits, des services et des acteurs agricoles. Le grand public ne va pas s’ennuyer au Sara 2015 puisqu’il est également prévu un marché appelé «Sara Market», où les visiteurs pourront faire leur course après la visite. Il y aura également de l’animation au «Sara Village», surtout le week-end, avec les nocturnes.
Seize ans après la seconde édition, il y a eu beaucoup d’évolution dans le secteur agricole. Lors de cette nouvelle édition, il y aura certainement des échanges et partages d’expériences sur les grands défis de développement du secteur de l’agriculture, ainsi que la promotion du savoir-faire (techniques et technologiques) et la richesse des produits locaux et internationaux.
Quelles seront les thématiques abordées et qui sont les acteurs majeurs du secteur attendus ?
Nous sommes en train de peaufiner les thèmes qui seront débattus lors du salon dans des conférences ou panels d’échanges. Ce qu’il faut retenir, c’est que le thème est «la promotion de l’investissement agricole durable». L’investissement et l’agrobusiness sont donc au cœur du salon, et la conférence qui sera prononcée traitera de la question de l’investissement dans les pays les plus pauvres et dans l’agriculture familiale comme clé du succès des économies africaines. Des hautes autorités de chez nous et de pays amis et frères, des sommités scientifiques nationales et internationales animeront ces différentes rencontres.
Le concept d’«agri-business» revient constamment lorsqu’on évoque le Sara. Que veut-il dire précisément ?
L’agri-business est l’ensemble des activités économiques et commerciales liées à l’agriculture et à l’industrie agroalimentaire.
Qu’est-ce qui explique un tel engagement de la part des ministères de l’Agriculture, des Ressources animales et halieutiques, et des Eaux et Forêts ?
C’est un engagement naturel. Quand on parle du secteur agricole, cela englobe trois sous-secteurs, voire quatre, qui sont la production végétale, la production animale, les eaux et forêts et l’environnement.
Cette édition, qui se tiendra sur un site aménagé de huit hectares modulables et concernera tous les aspects de l’agriculture, des ressources animales et halieutiques, des eaux et forêts, de l’agro-industrie et de l’écotourisme, marque-t-elle un retour définitif de ce forum ?
Oui, c’est un retour définitif, et le Sara sera désormais organisé tous les deux ans.
Qu’est-ce qui explique le choix d’un site dans les environs de l’aéroport Félix-Houphouët-Boigny ?
Le site est dans le domaine de l’Aérocité qui abritera le Parc des expositions d’Abidjan, lieu que le Gouvernement nous a indiqué pour la tenue de ce salon.
Tanoh Germain