Abidjan - Le chef du Front populaire ivoirien (FPI), parti de l’ex-président Laurent Gbagbo, a saisi la justice pour annuler son éviction décidée par ses opposants en interne, a-t-on appris samedi auprès de
son entourage.
C’est la deuxième fois en trois mois que la principale formation de l’opposition, en pleine crise avant la présidentielle d’octobre, va devant la justice pour régler ses querelles internes. En décembre, Pascal Affi
N’Guessan, dit "Affi", qui préside le FPI, avait déjà obtenu l’annulation d’un
congrès où devait être élu un nouveau président.
Cette fois-ci, il demande à la justice de "frapper de nullité" un comité central du parti qui a prononcé sa "suspension", a déclaré à l’AFP Mamadou Sanogo, un proche d’Affi. Le comité serait "illégal au regard des textes du FPI".
"Nous avons pris toutes les précautions pour rester dans l’esprit de nos textes internes", a rétorqué Michel Sery Gouagnon, un cadre "frondeur", qui a confirmé à l’AFP l’assignation de son camp par M. N’Guessan.
Le comité central avait décidé du remplacement de M. N’Guessan par un vice-président du FPI, Abou Drahamane Sangaré. L’assemblée s’était tenue alors que les deux hommes étaient jugés aux assises d’Abidjan aux côtés de l’ex-Première dame Simone Gbagbo pour leur rôle dans la crise post-électorale
de 2010-2011.
Affi, contre qui deux ans ferme étaient requis, a été condamné à 18 mois de
prison avec sursis. M. Sangaré quant à lui a écopé de 5 ans ferme, contre 14
mois requis.
Deux fractions s’opposent au sein du FPI, plongé dans une crise profonde à quelques mois de la présidentielle d’octobre, à laquelle le chef de l’Etat sortant Alassane Ouattara est candidat.
D’un côté, les fidèles de Laurent Gbagbo, écroué à la Cour pénale internationale (CPI), font de sa libération "le coeur de la stratégie de lutte du parti". De l’autre, le camp rival aspire à s’investir dans le jeu politique
et à participer à la prochaine présidentielle derrière Pascal Affi N’Guessan.
Laurent Gbagbo est écroué depuis fin 2011 à La Haye, où il doit être jugé par la CPI pour des "crimes contre l’humanité" commis lors de la crise post-électorale de 2010-2011, née de son refus de céder le pouvoir à Alassane Ouattara. Plus de 3.000 personnes ont perdu la vie en cinq mois de violences.
jf/dom
son entourage.
C’est la deuxième fois en trois mois que la principale formation de l’opposition, en pleine crise avant la présidentielle d’octobre, va devant la justice pour régler ses querelles internes. En décembre, Pascal Affi
N’Guessan, dit "Affi", qui préside le FPI, avait déjà obtenu l’annulation d’un
congrès où devait être élu un nouveau président.
Cette fois-ci, il demande à la justice de "frapper de nullité" un comité central du parti qui a prononcé sa "suspension", a déclaré à l’AFP Mamadou Sanogo, un proche d’Affi. Le comité serait "illégal au regard des textes du FPI".
"Nous avons pris toutes les précautions pour rester dans l’esprit de nos textes internes", a rétorqué Michel Sery Gouagnon, un cadre "frondeur", qui a confirmé à l’AFP l’assignation de son camp par M. N’Guessan.
Le comité central avait décidé du remplacement de M. N’Guessan par un vice-président du FPI, Abou Drahamane Sangaré. L’assemblée s’était tenue alors que les deux hommes étaient jugés aux assises d’Abidjan aux côtés de l’ex-Première dame Simone Gbagbo pour leur rôle dans la crise post-électorale
de 2010-2011.
Affi, contre qui deux ans ferme étaient requis, a été condamné à 18 mois de
prison avec sursis. M. Sangaré quant à lui a écopé de 5 ans ferme, contre 14
mois requis.
Deux fractions s’opposent au sein du FPI, plongé dans une crise profonde à quelques mois de la présidentielle d’octobre, à laquelle le chef de l’Etat sortant Alassane Ouattara est candidat.
D’un côté, les fidèles de Laurent Gbagbo, écroué à la Cour pénale internationale (CPI), font de sa libération "le coeur de la stratégie de lutte du parti". De l’autre, le camp rival aspire à s’investir dans le jeu politique
et à participer à la prochaine présidentielle derrière Pascal Affi N’Guessan.
Laurent Gbagbo est écroué depuis fin 2011 à La Haye, où il doit être jugé par la CPI pour des "crimes contre l’humanité" commis lors de la crise post-électorale de 2010-2011, née de son refus de céder le pouvoir à Alassane Ouattara. Plus de 3.000 personnes ont perdu la vie en cinq mois de violences.
jf/dom