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Politique Publié le mardi 17 mars 2015 | Notre Voie

Abou Drahamane Sangaré, aux femmes frondeuses: « Je suis fatigué, mon temps est passé »

© Notre Voie Par Atapointe
Ouverture de la 8eme convention extraordinaire du Front Populaire Ivoirien
Vendredi 21 février 2014. Abidjan. Le Front populaire ivoirien (FPI), au Palais des Sports de Treichville, les travaux de sa 8ème convention extraordinaire en présence de Pascal Affi N’guessan, Président du parti et des membres des différentes instances. Ph: Aboudramane Sangaré.
Les frondeurs ont misé sur le mauvais cheval. Sangaré Abou Drahamane a encore avoué qu’il n’est plus bon pour le service. Comme au lancement de la prétendue campagne du candidat Laurent Gbagbo à la présidence du Front populaire ivoirien (Fpi), en décembre dernier, celui que les militants du parti à la rose avaient coutume d’appeler « le gardien du temple » a jeté, hier, le tablier en présence de certaines militantes du Fpi qu’il a rencontrées au nom des frondeurs à la Fondation Harris Memel Fotê, à Cocody-Les deux Plateaux.
«Je ne veux pas être président du parti. Mon temps est passé. Je suis juste là pour faire l’intérim. Je suis fatigué. Vous m’avez mis là pour qu’on puisse avancer. Mon combat, c’est de faire revenir Laurent Gbagbo en Côte d’Ivoire. Si je vais au congrès, je vais demander que Laurent Gbagbo soit le président du parti. Chers camarades militants, reprenons le Fpi originel, le Fpi créé par Laurent Gbagbo pour continuer le combat de la liberté. Gbagbo c’est votre ADN parce qu’il est en vous. Il ne faut pas que la peur vous fasse reculer. Nous sommes dans une année électorale et le Fpi se fera entendre », a-t-il lancé à Marie-Odette Lorougnon et à ses camarades. Des paroles qui ont fini par convaincre les bonnes dames sur la nature réelle de l’homme qu’elles venaient de congratuler, quelques minutes plus tôt, le sollicitant pour reprendre à Pascal Affi N’Guessan la direction du parti. Par ces propos, il venait ainsi de décevoir tous leurs espoirs. Vu la morgue affichée par ces dames après le discours du patron des frondeurs, on devinait aisément l’ampleur de leur déception. Elles ne comprenaient certainement pas que M. Sangaré, qui a un an de moins que Laurent Gbagbo et qui respire l’air de la liberté, leur dise que son «temps est passé » et qu’il est « fatigué ».

Zabril Koukougnon
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