Anaky Kobéna a été démis de son titre de président du Mfa au profit de Anzoumanan Moutayé, jeudi 26 mars 2015, au siège du parti. Une chute consécutive à la duplicité du désormais ex-président du Mouvement des Forces d’Avenir.
Etre démis par un bureau politique convoqué par soi-même et remplacé par son premier vice-président, c’est tout un symbole. Anaky Kobena peut s’en vouloir de n’avoir pas vite perçu l’imminence du danger. Il avait cure des grincements de dents dans sa propre maison. Certainement préoccupé à jouer un son double jeu. En effet, le signataire de l’Accord de Linas Marcoussis a été le premier leader politique à appeler à la candidature unique au Rhdp (Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la paix). Plate-forme politique qui avait porté Alassane Ouattara au pouvoir. S’il est vrai qu’il lui a été servi le menu fretin en retour, il n’en demeure pas moins que Anaky Kobena avait, malgré tout, réitéré son appartenance au Rhdp le 5 février dernier. Contre toute attente, le candidat au scrutin du 31 octobre 2010 rentre dans sa coquille pendant que sa famille politique le sollicite dans le cadre de l’appel de Daoukro. Muré d’abord dans un silence radio, il se livre par la suite à un chantage qui ne dit pas son nom. En conditionnant son soutien à l’appel de Daoukro à un poste ministériel selon les propos de Anzoumanan Moutayé. Qui avoue ne pas comprendre cette tergiversation. « Nous ne comprenons pas l’indécision d’Anaky Kobénan. Nous avons rencontré le président Alassane Ouattara qui nous a remis 50 millions. Il nous a promis des postes ministériels à son second mandat pour rectifier le tir. Mais, il nous a priés de faire notre déclaration de soutien à l’appel de Daoukro avant le Pdci. Car après la déclaration de ce grand parti, la nôtre passerait inaperçue. Après avoir pris l’argent, Anaky a refusé sous prétexte que le Mfa n’est pas une agence de postes. Pourtant dans sa lettre du 18 février 2015, il a affirmé que tant qu’il ne sera pas nommé en qualité de président du Conseil économique et social, aucun militant du parti n’aurait un poste. Nous ne faisons pas la politique pour mourir de faim. Et c’est parce qu’on n’est pas constant qu’on n’a rien aujourd’hui », avait révélé Moutayé le jeudi 26 mars au siège du parti. Il est clair, Anaky Kobena paie fort le prix de son inconstance. Aujourd’hui, sur le fil du rasoir, après sa révocation, le natif de Bondoukou claque la porte au Rhdp. « Le Bureau Politique demande la suspension de la participation du Mfa aux activités du Rhdp » indiquait le communiqué qu’il a rendu public le samedi 28 mars dernier. Sans toutefois manquer d’ajouter : « le Bureau Politique demande que des négociations soient engagées entre le Mfa et le Rhdp ». On peut le dire, Anaky semble persister dans le chantage. Car frapper du poing sur la table tout en ouvrant une brèche à la négociation relève d’un manque incontestable d’hardiesse. Au demeurant, une telle attitude conforte la décision du bureau politique de le démettre. C’est le cas de le dire, Moutayé a eu le nez creux. Par ailleurs, Anaky a arrêté la date du 11 Avril 2015 comme date de la convention d’investiture du probable candidat du Mfa. Est-ce un dernier délai au pouvoir pour monter les enchères, on le saura les jours à venir. Au cas contraire, l’on devrait s’attendre surement à son ralliement à la Coalition de l’opposition.
Cyrille Nahin
Etre démis par un bureau politique convoqué par soi-même et remplacé par son premier vice-président, c’est tout un symbole. Anaky Kobena peut s’en vouloir de n’avoir pas vite perçu l’imminence du danger. Il avait cure des grincements de dents dans sa propre maison. Certainement préoccupé à jouer un son double jeu. En effet, le signataire de l’Accord de Linas Marcoussis a été le premier leader politique à appeler à la candidature unique au Rhdp (Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la paix). Plate-forme politique qui avait porté Alassane Ouattara au pouvoir. S’il est vrai qu’il lui a été servi le menu fretin en retour, il n’en demeure pas moins que Anaky Kobena avait, malgré tout, réitéré son appartenance au Rhdp le 5 février dernier. Contre toute attente, le candidat au scrutin du 31 octobre 2010 rentre dans sa coquille pendant que sa famille politique le sollicite dans le cadre de l’appel de Daoukro. Muré d’abord dans un silence radio, il se livre par la suite à un chantage qui ne dit pas son nom. En conditionnant son soutien à l’appel de Daoukro à un poste ministériel selon les propos de Anzoumanan Moutayé. Qui avoue ne pas comprendre cette tergiversation. « Nous ne comprenons pas l’indécision d’Anaky Kobénan. Nous avons rencontré le président Alassane Ouattara qui nous a remis 50 millions. Il nous a promis des postes ministériels à son second mandat pour rectifier le tir. Mais, il nous a priés de faire notre déclaration de soutien à l’appel de Daoukro avant le Pdci. Car après la déclaration de ce grand parti, la nôtre passerait inaperçue. Après avoir pris l’argent, Anaky a refusé sous prétexte que le Mfa n’est pas une agence de postes. Pourtant dans sa lettre du 18 février 2015, il a affirmé que tant qu’il ne sera pas nommé en qualité de président du Conseil économique et social, aucun militant du parti n’aurait un poste. Nous ne faisons pas la politique pour mourir de faim. Et c’est parce qu’on n’est pas constant qu’on n’a rien aujourd’hui », avait révélé Moutayé le jeudi 26 mars au siège du parti. Il est clair, Anaky Kobena paie fort le prix de son inconstance. Aujourd’hui, sur le fil du rasoir, après sa révocation, le natif de Bondoukou claque la porte au Rhdp. « Le Bureau Politique demande la suspension de la participation du Mfa aux activités du Rhdp » indiquait le communiqué qu’il a rendu public le samedi 28 mars dernier. Sans toutefois manquer d’ajouter : « le Bureau Politique demande que des négociations soient engagées entre le Mfa et le Rhdp ». On peut le dire, Anaky semble persister dans le chantage. Car frapper du poing sur la table tout en ouvrant une brèche à la négociation relève d’un manque incontestable d’hardiesse. Au demeurant, une telle attitude conforte la décision du bureau politique de le démettre. C’est le cas de le dire, Moutayé a eu le nez creux. Par ailleurs, Anaky a arrêté la date du 11 Avril 2015 comme date de la convention d’investiture du probable candidat du Mfa. Est-ce un dernier délai au pouvoir pour monter les enchères, on le saura les jours à venir. Au cas contraire, l’on devrait s’attendre surement à son ralliement à la Coalition de l’opposition.
Cyrille Nahin