Depuis plus dʼune décennie, lʼécole ivoirienne a été perturbée, désarticulée et pratiquement détruite en raison dʼune part, du manque dʼinvestissements, et dʼautre part, du comportement de certains acteurs, notamment de la Fédération Estudiantine et Scolaire de Côte dʼIvoire (FESCI). Ce syndicat estudiantin avait poussé le désordre jusquʼà installer une branche armée dénommée Comité dʼOrdre et de Sécurité (COS) qui sʼest illustré par les bastonnades, agressions physiques, vols, viols et assassinats. Les ivoiriens se souviennent de ces moments tristes de notre histoire et de lʼangoisse des pères et mères de famille devant la détresse de leurs enfants, sur les campus universitaires ainsi que dans les lycées et collèges. Les campus universitaires renfermaient même des prisons et des salles de tortures, notamment au sein du campus 2000 et de la cité universitaire Cocody Château dʼEau dite Cité Rouge. On nʼa donc pas été surpris de découvrir des ossements humains sur les campus de Cocody, dʼAbobo Adjamé et de la cité universitaire de Port-Bouet. Cʼest dans ce contexte que le Président de la République, Son Excellence Monsieur Alassane OUATTARA, dans le cadre de sa politique de reconstruction, a entrepris la réhabilitation lourde et le rééquipement des universités et grandes écoles publiques du pays en 2011 et 2012. Cʼest ainsi que le « Départ nouveau » avec la rentrée universitaire 2012- 2013, a suscité un grand espoir chez les élèves, les étudiants et les parents dʼélèves. Depuis lors, lʼenseignement supé- rieur sʼest stabilisé et les années universitaires ont commencé à se normaliser. Malgré ces efforts considérables de Son Excellence le Président Alassane Ouattara, le RDR constate avec tristesse le retour de la violence en milieu scolaire et universitaire. LES FAITS Un mouvement déclenché depuis début mars a connu son point culminant le lundi 23 mars 2015. En effet, prétextant de certains problèmes matériels en voie de résolution par le gouvernement, la Fédération Estudiantine et Scolaire de Côte dʼIvoire (FESCI) a lancé un mot dʼordre de grève. Constatant que son mot dʼordre de grève était peu suivi, la FESCI décide donc dʼutiliser ses méthodes classiques, en faisant irruption dans les lycées, collèges et grandes écoles privées pour déloger les élèves et étudiants. Là encore, son mouvement nʼest pas suivi par la majorité des élèves et étudiants. Cʼest alors que la FESCI utilise son arme habituelle, la violence. Cette opération se solde par lʼassassinat à lʼarme blanche dʼun élève à Abobo et au décès accidentel dʼun autre élève qui, sorti des classes suite à la grève déclenchée par la FESCI, a été mortellement percuté par un véhicule à San Pédro. En plus de ces morts, il faut noter la destruction totale du Lycée Moderne de Bonon et de tous les documents pédagogiques et administratifs de ce Lycée. En outre, le Lycée Moderne de Biankouma, qui avait été réhabilité par le Président de la République, a été complément saccagé. ANALYSE DU RDR Le RDR constate que la reprise des revendications émaillées de violence extrême nʼest pas un acte isolé. Elle sʼinscrit dans une politique savamment élaborée dans des officines dont on imagine aisément les animateurs ainsi que les commanditaires. Le RDR sʼétonne de la concomitance de ces mouvements avec des rencontres organisées à lʼextérieur du pays par certaines personnalités politiques. Le RDR sait, dʼaprès plusieurs sources, quʼil sʼagit de lʼexécution de lʼagenda politique de ces personnalités, dans lequel le mois de juillet, période des examens à grand tirage, constitue le moment décisif. Il sʼagit pour eux de tenter de bloquer lʼécole, dʼinstaurer la violence dans les quartiers, de perpétrer des attaques et ainsi, semer des troubles généralisées dans le pays. Le RDR considère donc quʼil sʼagit dʼune grève à caractère politique et non académique. Par conséquent, devant la gravité des faits, ayant entrainé plusieurs pertes en vies humaines, le RDR demande au gouvernement de tirer toutes les conséquences qui sʼimposent en procédant à la dissolution pure et simple de la Fédération Estudiantine et Scolaire de Côte dʼIvoire (FESCI). Le RDR fait remarquer que le droit à la vie est supérieur au droit de grève. Le RDR demande que des enquêtes soient diligentées en vue de poursuivre devant les juridictions compé- tentes les auteurs des crimes et perturbations en milieu scolaire et universitaire.
Fait à Abidjan, le mercredi 1er avril 2015
Pour le RDR Le Ministre Amadou SOUMAHORO
Fait à Abidjan, le mercredi 1er avril 2015
Pour le RDR Le Ministre Amadou SOUMAHORO