Le président de l’Union pour le Développement et les Libertés, Ahipeaud Martial, n’est pas favorable au nouveau code électoral. Il l’a fait savoir dans une déclaration.
1-Qui est électeur n’est pas
forcément éligible
En effet, l’article 3 du code électoral Ouattara précise que les électeurs inclus les personnes ayant été naturalisées sans faire de distinction entre celles qui le sont récemment par déclaration et celles qui l’ont été en fonction du code de la nationalité. Qui plus est, lorsque la loi fait référence aux naturalisés étant inscrits sur une liste électorale, elle laisse croire que ce sont les naturalisés qui respectent le délai en la matière. Car l’article 43 alinéa 1 et 2 du Code de la nationalité interdit aux naturalisés de devenir éligibles avant un délai de 10 ans, et d’être électeurs avant un délai de 5 ans à partir du décret de naturalisation. En clair, sans avoir publié la liste des naturalisés par déclaration pour que nous ayons une liste exhaustive, comment peut-on être sûr que les naturalisés concernés par la présente loi n’incluent pas ceux qui ont eu tout récemment leur naturalisation par déclaration? Le projet de loi sur la nationalité par déclaration avait-il ainsi pour but d’avoir un électorat captif pour le compte du candidat Ouattara et de son clan ? L’UDL constate clairement que le risque est grand de voir le fichier électoral gonflé par un électorat captif illégalement introduit pour les besoins de la cause.
L’UDL estime en tout état de cause que ce code électoral Ouattara est le fondement de la des-structuration de la Côte d’Ivoire.
2- Qui vote où?
La loi ne dit rien, sinon est complètement floue en la matière. Elle fixe le nombre d’électeurs à 600 au maximum. Elle dit qu’aucune personne ne peut s’inscrire sur plus d’une liste. Mais ce code ne dit pas clairement que quiconque est inscrit dans une circonscription doit y exercer son droit de vote obligatoirement.
Alors, un Ivoirien par déclaration vivant en Zambie (à titre d’exemple) peut, en plus, de devenir électeur, choisir de voter à Korhogo sans violer la loi, car la loi Ouattara le lui permet. Par conséquent, comment un candidat lambda contre Amadou Gon, pourrait-il vérifier l’électorat et faire une campagne ciblée par rapport à ses électeurs?
Le bourrage des urnes pour les élections locales et la députation qui se font au scrutin de majorité à un tour reste une perspective claire pour le camp Ouattara.
L’UDL estime que ces pratiques antidémocratiques sont malhonnêtes et ne peuvent que conduire notre pays dans l’impasse.
3- Du mode de scrutin
Alors que nous avons un scrutin à deux tours pour l’élection présidentielle, pour les autres élections, nous avons un scrutin à un tour. La conséquence est que les partis présidentiels vont maintenir leurs blocs ethno-politiques et la permanence des confrontations sera maintenue.
L’UDL estime par conséquent que la fin de la Côte d’Ivoire des chefs de tribus guerriers n’est donc pas pour demain.
4- De la prééminence du Président de la République
La commission chargée des élections, la CEI de Youssouf Bakayoko, est entièrement sous le pouvoir règlementaire de M. Ouattara, président de la République.
L’UDL dénonce cette CEI aux ordres, car elle n’est pas indépendante, conformément à l’article 32 de notre Constitution.
Conclusion
La loi, en tant que norme de la société, a pour but ultime d’en être le moteur de son progrès. Lorsqu’une loi concoure à accroitre les tares de la société, elle la conduit dans le mauvais sens de sa propre histoire. Ce code électoral, plus mesquin que celui de 2000, nous fait encore reculer. Pour tous ceux qui ont cru un jour en la volonté progressiste ou démocratique de ceux qui ont prôné le » Vivre Ensemble », ils doivent réaliser le grand quiproquo. Pour ceux d’entre nous qui luttons depuis 25 ans, cette loi nous fait désespérer des élites gestionnaires du neoprésidentialisme. Mais cette loi est aussi et surtout une invite à nous battre pour prendre le pouvoir pour finaliser notre rêve d’une nation unie autour du triomphe de la dictature de la loi non personnelle, donc du droit et de la justice. C’est pour cela que L’UDL rejette et invite l’ensemble des Ivoiriens à rejeter le code électoral Ouattara. L’UDL appelle, enfin, le gouvernement à des pourparlers directs immédiats pour définir le cadre institutionnel des élections prochaines en vue de permettre un processus apaisé et de re-légitimation des institutions et de l’État.
Le 31 Mars 2015
Pour l’UDL, Le Président
Dr Martial Joseph Ahipeaud
Candidat déclaré à la présidentielle d’octobre 2015.
1-Qui est électeur n’est pas
forcément éligible
En effet, l’article 3 du code électoral Ouattara précise que les électeurs inclus les personnes ayant été naturalisées sans faire de distinction entre celles qui le sont récemment par déclaration et celles qui l’ont été en fonction du code de la nationalité. Qui plus est, lorsque la loi fait référence aux naturalisés étant inscrits sur une liste électorale, elle laisse croire que ce sont les naturalisés qui respectent le délai en la matière. Car l’article 43 alinéa 1 et 2 du Code de la nationalité interdit aux naturalisés de devenir éligibles avant un délai de 10 ans, et d’être électeurs avant un délai de 5 ans à partir du décret de naturalisation. En clair, sans avoir publié la liste des naturalisés par déclaration pour que nous ayons une liste exhaustive, comment peut-on être sûr que les naturalisés concernés par la présente loi n’incluent pas ceux qui ont eu tout récemment leur naturalisation par déclaration? Le projet de loi sur la nationalité par déclaration avait-il ainsi pour but d’avoir un électorat captif pour le compte du candidat Ouattara et de son clan ? L’UDL constate clairement que le risque est grand de voir le fichier électoral gonflé par un électorat captif illégalement introduit pour les besoins de la cause.
L’UDL estime en tout état de cause que ce code électoral Ouattara est le fondement de la des-structuration de la Côte d’Ivoire.
2- Qui vote où?
La loi ne dit rien, sinon est complètement floue en la matière. Elle fixe le nombre d’électeurs à 600 au maximum. Elle dit qu’aucune personne ne peut s’inscrire sur plus d’une liste. Mais ce code ne dit pas clairement que quiconque est inscrit dans une circonscription doit y exercer son droit de vote obligatoirement.
Alors, un Ivoirien par déclaration vivant en Zambie (à titre d’exemple) peut, en plus, de devenir électeur, choisir de voter à Korhogo sans violer la loi, car la loi Ouattara le lui permet. Par conséquent, comment un candidat lambda contre Amadou Gon, pourrait-il vérifier l’électorat et faire une campagne ciblée par rapport à ses électeurs?
Le bourrage des urnes pour les élections locales et la députation qui se font au scrutin de majorité à un tour reste une perspective claire pour le camp Ouattara.
L’UDL estime que ces pratiques antidémocratiques sont malhonnêtes et ne peuvent que conduire notre pays dans l’impasse.
3- Du mode de scrutin
Alors que nous avons un scrutin à deux tours pour l’élection présidentielle, pour les autres élections, nous avons un scrutin à un tour. La conséquence est que les partis présidentiels vont maintenir leurs blocs ethno-politiques et la permanence des confrontations sera maintenue.
L’UDL estime par conséquent que la fin de la Côte d’Ivoire des chefs de tribus guerriers n’est donc pas pour demain.
4- De la prééminence du Président de la République
La commission chargée des élections, la CEI de Youssouf Bakayoko, est entièrement sous le pouvoir règlementaire de M. Ouattara, président de la République.
L’UDL dénonce cette CEI aux ordres, car elle n’est pas indépendante, conformément à l’article 32 de notre Constitution.
Conclusion
La loi, en tant que norme de la société, a pour but ultime d’en être le moteur de son progrès. Lorsqu’une loi concoure à accroitre les tares de la société, elle la conduit dans le mauvais sens de sa propre histoire. Ce code électoral, plus mesquin que celui de 2000, nous fait encore reculer. Pour tous ceux qui ont cru un jour en la volonté progressiste ou démocratique de ceux qui ont prôné le » Vivre Ensemble », ils doivent réaliser le grand quiproquo. Pour ceux d’entre nous qui luttons depuis 25 ans, cette loi nous fait désespérer des élites gestionnaires du neoprésidentialisme. Mais cette loi est aussi et surtout une invite à nous battre pour prendre le pouvoir pour finaliser notre rêve d’une nation unie autour du triomphe de la dictature de la loi non personnelle, donc du droit et de la justice. C’est pour cela que L’UDL rejette et invite l’ensemble des Ivoiriens à rejeter le code électoral Ouattara. L’UDL appelle, enfin, le gouvernement à des pourparlers directs immédiats pour définir le cadre institutionnel des élections prochaines en vue de permettre un processus apaisé et de re-légitimation des institutions et de l’État.
Le 31 Mars 2015
Pour l’UDL, Le Président
Dr Martial Joseph Ahipeaud
Candidat déclaré à la présidentielle d’octobre 2015.