La course à la présidentielle de 2015 vient d’enregistrer un nouveau sprinter. Il s’agit de l’honorable Nangbo Kakou, député à l’assemblée Nationale et vice-président du conseil régional du Sud-Comoé. C’est en tout cas ce que le parlementaire a annoncé hier mardi 07 avril au plateau lors d’une conférence de presse qui a réuni le gratin des médias tant nationaux qu’internationaux. « Je vous demande de ne pas avoir peur ». C’est cette exhortation que le candidat aux présidentielles 2015 n’a pas arrêté de partager avec son auditoire. En effet, pour lui, bien d’ivoiriens pensent que les jeux sont déjà faits ou encore pipés. Pourtant, il n’en est rien. « Pour cette élection 2015, rien n’est encore joué ». C’est pourquoi, certainement, il a décidé de proposer « la bonne feuille de route pour la Côte d’ivoire ». Et cela consiste en une vision soutenue par un programme. Lors de cette conférence, il a décliné quelques pans de ce programme. Il s’est agi d’abord du chômage. Pour lui, « il n’y a jamais eu de politique réelle d’emploi en Côte d’Ivoire ». C’est pourquoi le taux de chômage est très élevé. « Je vise pour la Côte d’Ivoire le plein emploi ». Mais cela passe, annonce-t-il, par une industrialisation des modes de productions. C’est pourquoi dans son mandat, il a décidé d’injecter dans l’effort d’industrialisation chaque année 800 milliards ponctionnés sur le budget d’investissement. Ceci permettra certainement, pour lui, d’asseoir un tissu industriel local capable de résorber le problème de chômage. Il a par ailleurs, dépoussiéré le projet de la flottabilité du Franc CFA. Mais plus que tout, il a fait une annonce non moins inattendue : « Nous ne sommes pas fait pour le suffrage universel. A chaque élection, il y a des crises. Et nous en souffrons. C’est pourquoi, je serai le dernier président élu au suffrage universel car cette disposition sera abrogée». En retour le pays sera dirigé par des groupements territoriaux qu’il se fait un devoir d’expliciter dans les prochains jours. Il préconise, en plus, que la corruption soit inscrit dans nos textes comme un crime contre l’humanité. En clair, soutient-il, c’est une réécriture totale du système qui vise le développement. Dans cette vision, le parlementaire soutient que « l’émergence est une étape mais pas l’objectif ».
Ange Kader.
Ange Kader.
