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Économie Publié le vendredi 10 avril 2015 | AIP

SARA 2015 : le groupe SIFCA présente les bienfaits du Projet canne familiale

© AIP Par DR
Bertrand Vignes, Directeur général du Groupe SIFCA
Abidjan – Le groupe agroindustriel SIFCA, sponsor et partenaire officiel de la 3ème édition du Salon international de l’agriculture et des ressources animales d’Abidjan (SARA 2015), a présenté jeudi au cours d’une conférence, les avantages du projet canne familiale (PCF) qu’il expérimente à Borotou (nord) et Zuénoula (centre-ouest).

Au cours de la conférence animée sur le thème « Canne familiale, source de bien-être des populations vivant autour des complexes sucriers », MM. Kpi Silvère, chef du service Exploitation agricole et Koffi Augustin, chef du service Information à Surcivoire Borotou, ont présenté le PCF dont le précurseur est le regretté Yves Lambelin pour qui une minute de silence a été observée à l’entame des travaux.

Le PCF a démarré dans les années 87-88 avec 25 ha à Borotou, en vue de lutter contre la pauvreté en milieu rural et d’augmenter la production de Sucrivoire. L’objectif visé est également de diversifier les sources de revenus des paysans, d’exploiter au mieux les potentiels des usines, d’exploiter toutes les étendues de terre arable non encore exploitée, entre autres.

A ce jour, six villages en ont bénéficié, à savoir un pour Borotou (Dabala) et cinq pour Zuénoula dont Sehizra, Douonefla, Klazra et Ourouzra. Soit au total 314,72 ha. Le PCF est financé à 90% par Sucrivoire et le revenu annuel du producteur (2 ha par bénéficiaire) est estimé à 829.000 FCFA en moyenne. Le revenu net par hectare est de 459.092 FCFA.

Si la société sucrière a réalisé des infrastructures sociocommunautaires pour les riverains des complexes sucriers, ceux-ci en ont également initié à leurs propres frais, a fait savoir M. Kpi.

Par ailleurs, selon M. Kpi, les contraintes concernent la mauvaise gestion des revenus obtenus, les terres non sécurisées par des titres fonciers, l’entretien des champs de plus en plus confiés aux manœuvres (ce qui amenuise le revenu familial), la mauvaise utilisation des "herbicides totaux", détruisant la canne.
Pour y faire face, les perspectives consistent à la formation des paysans sur la gestion du budget familial, la mise sur pied d’une mutuelle de développement dans les localités bénéficiaires des PCF, la sécurisation des terres, la création de comité de travail.

Surcrivoire compte également étendre le PCF car les résultats de ses prospections établissent 12.000 ha de terre disponible à Zuénoula et 4.000 ha à Borotou. Le prix de la tonne de la canne à sucre, fixé exclusivement par Sucrivoire, est actuellement de 17.500 FCFA, précise-t-on.

La société sucrière indique toutefois veiller à lutter contre le travail des enfants dans les plantations de canne, conformément aux textes de la Côte d’Ivoire. Sucrivoire (filiale du groupe SIFCA) est engagée depuis 2007 dans la démarche ‘Développement durable’.

"L’Agriculture de Demain c’est Aujourd’hui", est le thème choisi par SIFCA au SARA 2015. Le groupe qui organise des conférences thématiques sur ses filières, a exposé mardi sur la qualité du caoutchouc (filière hévéa) et mercredi sur les vertus de l’huile de palme.

(AIP)
cmas
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