Abidjan – Des agricultrices exposant au stand de l’Association nationale des organisations professionnelles agricoles de Côte d’Ivoire (ANOPACI) à l’occasion de la 3ème édition du Salon international de l’agriculture et des ressources animales d’Abidjan (SARA 2015) souhaitent obtenir des appuis de la part des décideurs en vue d’accroître leurs activités.
Interrogées samedi par l’AIP, ces braves paysannes venues des quatre coins du pays pour exposer des échantillons de leurs productions vivrières au SARA 2015, ont demandé notamment au gouvernement de leur octroyer du matériel agricole puisqu’elles travaillent à la main, des intrants et semences, et surtout de leur faciliter l’octroi de crédits.
« Depuis belle lurette, ce sont les commerçantes qui sont vues alors qu’à la base, ce sont les femmes qui produisent. C’est elles qui sont connues, appuyées sur le plan national et international », entame Mme Bomisso Zalé Christine, la soixantaine, basée à Kounanhiri, dans le centre-ouest du pays.
Elle ajoute que grâce à l’ANOPACI, une lucarne a été ouverte sur les paysannes. Pour la sexagénaire, « le SARA est bienvenu pour que le monde entier, les ministres de tutelle… sachent que ce sont les femmes qui sont à la base des produits vivriers ».
Tout en qualifiant d’éphémère la chaleur sous les stands tant décriée par nombre d’exposants, Mme Bomisso est convaincue que d’ici la prochaine édition (2017, ndlr), l’organisation va s’améliorer.
« Quand tu veux obtenir quelque chose, la chaleur est un passe-temps… Du 3 au 12 avril (période du SARA 2015), la vie n’est pas facile », souligne la dame qui est logée à Yopougon (Abidjan Ouest), évoquant les problèmes d’accès et de cherté du transport pour se rendre sur le site du parc d’exposition, vers l’aéroport international Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan, dans la commune de Port-Bouët (Abidjan Sud).
La cherté de la nourriture est aussi un souci pour ces paysannes issues de différentes localités dont Korhogo, Kouassi-Datékro et Danané. « Comment se nourrir ? quand tu veux manger, on te dit qu’un plat est à 5.000 francs, alors que tu as une famille », s’interroge maman Bomisso.
Ses dires sont appuyés par une de ses consœurs venue de Korhogo qui propose que pour le prochain SARA, les organisateurs revoient le côté transport et nourriture. En effet, a-t-on constaté, plusieurs restaurants sont installés au SARA Village, proposant divers mets à un prix minimum de 1.500 FCFA.
La productrice venue de Korhogo, toujours dans sa volonté d’appuyer les propos de Mme Bomisso, demande aux décideurs de considérer la base en octroyant du matériel agricole notamment des motopompes et à installer un système d’irrigation goutte à goutte, afin qu’elles puissent produire des cultures même à contre-saison.
Outre sa requête également pour des semences de qualité et des intrants, elle sollicite des financements afin de pouvoir procéder à la transformation et la conservation des produits. « Pourquoi ne pas réveiller la SODEFEL pour transformer la tomate ?», interroge-t-elle, soulignant toutefois que le gouvernement a déjà commencé l’installation d’unités de transformation de manioc en "attiéké" (semoule de manioc très prisée), mais, estime-t-elle, « il en faut assez ».
Officiellement ouverte le 03 avril, le SARA 2015 qui a fermé ses stands ce dimanche, porte sur le thème « Promotion de l’investissement agricole durable » avec pour slogan « SARA 2015, le rendez-vous de l’agri-business ». Cette édition, organisée 16 ans après la précédente, a enregistré 607 exposants sur 371 stands et 12 pays participants dont le Maroc, pays invité d’honneur.
cmas
Interrogées samedi par l’AIP, ces braves paysannes venues des quatre coins du pays pour exposer des échantillons de leurs productions vivrières au SARA 2015, ont demandé notamment au gouvernement de leur octroyer du matériel agricole puisqu’elles travaillent à la main, des intrants et semences, et surtout de leur faciliter l’octroi de crédits.
« Depuis belle lurette, ce sont les commerçantes qui sont vues alors qu’à la base, ce sont les femmes qui produisent. C’est elles qui sont connues, appuyées sur le plan national et international », entame Mme Bomisso Zalé Christine, la soixantaine, basée à Kounanhiri, dans le centre-ouest du pays.
Elle ajoute que grâce à l’ANOPACI, une lucarne a été ouverte sur les paysannes. Pour la sexagénaire, « le SARA est bienvenu pour que le monde entier, les ministres de tutelle… sachent que ce sont les femmes qui sont à la base des produits vivriers ».
Tout en qualifiant d’éphémère la chaleur sous les stands tant décriée par nombre d’exposants, Mme Bomisso est convaincue que d’ici la prochaine édition (2017, ndlr), l’organisation va s’améliorer.
« Quand tu veux obtenir quelque chose, la chaleur est un passe-temps… Du 3 au 12 avril (période du SARA 2015), la vie n’est pas facile », souligne la dame qui est logée à Yopougon (Abidjan Ouest), évoquant les problèmes d’accès et de cherté du transport pour se rendre sur le site du parc d’exposition, vers l’aéroport international Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan, dans la commune de Port-Bouët (Abidjan Sud).
La cherté de la nourriture est aussi un souci pour ces paysannes issues de différentes localités dont Korhogo, Kouassi-Datékro et Danané. « Comment se nourrir ? quand tu veux manger, on te dit qu’un plat est à 5.000 francs, alors que tu as une famille », s’interroge maman Bomisso.
Ses dires sont appuyés par une de ses consœurs venue de Korhogo qui propose que pour le prochain SARA, les organisateurs revoient le côté transport et nourriture. En effet, a-t-on constaté, plusieurs restaurants sont installés au SARA Village, proposant divers mets à un prix minimum de 1.500 FCFA.
La productrice venue de Korhogo, toujours dans sa volonté d’appuyer les propos de Mme Bomisso, demande aux décideurs de considérer la base en octroyant du matériel agricole notamment des motopompes et à installer un système d’irrigation goutte à goutte, afin qu’elles puissent produire des cultures même à contre-saison.
Outre sa requête également pour des semences de qualité et des intrants, elle sollicite des financements afin de pouvoir procéder à la transformation et la conservation des produits. « Pourquoi ne pas réveiller la SODEFEL pour transformer la tomate ?», interroge-t-elle, soulignant toutefois que le gouvernement a déjà commencé l’installation d’unités de transformation de manioc en "attiéké" (semoule de manioc très prisée), mais, estime-t-elle, « il en faut assez ».
Officiellement ouverte le 03 avril, le SARA 2015 qui a fermé ses stands ce dimanche, porte sur le thème « Promotion de l’investissement agricole durable » avec pour slogan « SARA 2015, le rendez-vous de l’agri-business ». Cette édition, organisée 16 ans après la précédente, a enregistré 607 exposants sur 371 stands et 12 pays participants dont le Maroc, pays invité d’honneur.
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