Retranché à Paris suite à sa destitution par le bureau politique de son parti, Anaky Kobéna a tiré à boulet rouge sur le président Ouattara dans le cadre d’une émission sur la chaine ‘‘event news tv’’, ce lundi. Qualifiant sa politique de l’émergence de ‘démagogie’’.
« Lorsqu’une économie marche, elle produit du travail. Ça tout étudiant en première année de sciences économiques le sait. Car c’est le travail et les matières premières qui font tourner l’économie. Or, il se trouve que la Côte d’Ivoire dans laquelle nous sommes aujourd’hui, il n’y a pas d’emploi. Nous sommes sur une bombe ». Ces propos sont de Anaky Kobéna, invité de la chaine ‘‘event news tv’’ lundi dernier. Depuis Paris, le désormais ex président du Mfa semble avoir les coudées franches pour tomber le masque et exprimer sa pensée. Pour lui, il ne faut pas se fier aux critères de la banque mondiale et du Fonds monétaire international (Fmi) sur la question du chômage. « On nous dit qu’il y a 5 % de Chômeurs. C’est de la fantaisie. En Côte d’Ivoire, le nombre de personnes en quête de travail dépasse 50%. Tout le reste, c’est de la démagogie » a-t-il martelé. Avant de mettre en garde contre les conséquences de l’épineuse question du chômage. Qui pourrait, selon lui, être fatal au régime d’Abidjan. Pour ce faire, Anaky nourrit sa conception par la récente révolution tunisienne. « N’oubliez pas que la Tunisie était aussi présentée comme un pays merveilleux. Un jeune qui n’en pouvait plus, s’est immolé. Je ne dis pas que ça va arriver en Côte d’Ivoire mais sait-on jamais » a-t-il averti. Arguant que le travail, dans nos sociétés, confère une stature, une raison d’exister. Le problème, poursuit-il, est pour les jeunes de ne pas travailler un jour. Et lorsque le journaliste relativise cette image sombre qu’il dépeint de la Côte d’Ivoire, Anaky ne démord pas. « Quel est l’impact de ces réalisations sur l’ensemble du jeu économique ? Tout le monde a pensé que le pont HKB qui a coûté des milliards serait une source d’emploi. Mais ceux qui étaient employés ne valaient pas mille. Car une entreprise comme Bouygues investi plus dans la technologie hightech que dans l’investissement humain » a-t-il répliqué. Par ailleurs, il ne manque pas de s’interroger sur l’avenir des jeunes Ivoiriens formés par ladite entreprise. Enfin, l’ex-président du Mfa soutient ne pas juger le régime d’Abidjan. A l’en croire, ce n’est qu’un état des lieux dont les résultats sont le manque d’emploi, le coût très élevé de la vie et l’insécurité grandissante.
Cyrille Nahin
« Lorsqu’une économie marche, elle produit du travail. Ça tout étudiant en première année de sciences économiques le sait. Car c’est le travail et les matières premières qui font tourner l’économie. Or, il se trouve que la Côte d’Ivoire dans laquelle nous sommes aujourd’hui, il n’y a pas d’emploi. Nous sommes sur une bombe ». Ces propos sont de Anaky Kobéna, invité de la chaine ‘‘event news tv’’ lundi dernier. Depuis Paris, le désormais ex président du Mfa semble avoir les coudées franches pour tomber le masque et exprimer sa pensée. Pour lui, il ne faut pas se fier aux critères de la banque mondiale et du Fonds monétaire international (Fmi) sur la question du chômage. « On nous dit qu’il y a 5 % de Chômeurs. C’est de la fantaisie. En Côte d’Ivoire, le nombre de personnes en quête de travail dépasse 50%. Tout le reste, c’est de la démagogie » a-t-il martelé. Avant de mettre en garde contre les conséquences de l’épineuse question du chômage. Qui pourrait, selon lui, être fatal au régime d’Abidjan. Pour ce faire, Anaky nourrit sa conception par la récente révolution tunisienne. « N’oubliez pas que la Tunisie était aussi présentée comme un pays merveilleux. Un jeune qui n’en pouvait plus, s’est immolé. Je ne dis pas que ça va arriver en Côte d’Ivoire mais sait-on jamais » a-t-il averti. Arguant que le travail, dans nos sociétés, confère une stature, une raison d’exister. Le problème, poursuit-il, est pour les jeunes de ne pas travailler un jour. Et lorsque le journaliste relativise cette image sombre qu’il dépeint de la Côte d’Ivoire, Anaky ne démord pas. « Quel est l’impact de ces réalisations sur l’ensemble du jeu économique ? Tout le monde a pensé que le pont HKB qui a coûté des milliards serait une source d’emploi. Mais ceux qui étaient employés ne valaient pas mille. Car une entreprise comme Bouygues investi plus dans la technologie hightech que dans l’investissement humain » a-t-il répliqué. Par ailleurs, il ne manque pas de s’interroger sur l’avenir des jeunes Ivoiriens formés par ladite entreprise. Enfin, l’ex-président du Mfa soutient ne pas juger le régime d’Abidjan. A l’en croire, ce n’est qu’un état des lieux dont les résultats sont le manque d’emploi, le coût très élevé de la vie et l’insécurité grandissante.
Cyrille Nahin
