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Politique Publié le mardi 21 avril 2015 | Partis Politiques

Présidentielle 2015/ Konaté Ibrahim (cadre Rdr) : « On ne gagne pas une élection en six mois »

© Partis Politiques Par DR
Konaté Ibrahim, Cadre du RDR
Cadre du Rassemblement des républicains (Rdr), Konaté Ibrahim est président du Mouvement pour l’émergence 2020. Dans cet entretien, celui dont les actions ne pas inaperçues à Port-Bouët explique les enjeux de l’émergence et de ce qu’il réserve aux opposants du chef de l’État pour l’élection présidentielle à venir

M Konaté Ibrahim, vous êtes à la tête d’un grande grande organisation dénommée Mouvement pour l’émergence 2020. Quelle est l’utilité d’une telle association ?

Mouvement pour l’émergence 2020 est une organisation de jeunes, femmes et cadres de Port-Bouët pour soutenir les actions qui favorisent l’émergence. Le président de la République, Alassane Ouattara a lancé le concept qui se traduit, de jour en jour, en acte concret sur le terrain. Nous, nous travaillons sur le volet sensibilisation pour faire adopter le concept aux populations. L’émergence ne doit pas être seulement perçue comme la réalisation de grands projets pour le développement de la Côte d’Ivoire, elle doit être aussi un mode de vie basé sur le changement des mentalités.

Comment influencez-vous ces mentalités pour qu’elles changent ?

Nous faisons comprendre aux populations, à travers nos tournées de sensibilisation, que nous ne pourrons nous développer que si nous intégrons certaines valeurs telles que le travail, le courage, la persévérance mais aussi et surtout le pardon et la tolérance. La Côte d’Ivoire sort d’une longue et douloureuse crise qui a sapé ses fondamentaux sur les plans économiques et sociaux. Notre rôle, c’est d’inciter les populations à se donner la main pour faire de leur environnement un havre de paix. Et Port-Bouët est pour nous un laboratoire d’expérimentation dans la mesure où c’est une commune qui a subi les affres de la guerre, soit par affrontement direct entre populations protagonistes, soit par la méfiance des camps opposés à l’époque. Par des tournois que nous organisons et parrainons, par le don de matériels didactiques et par le financements de plusieurs organisations regroupant des personnes de différentes tendances politiques et religieuses, nous favorisons ce rapprochement. Voici comment nous influençons la mentalité des personnes que nous rencontrons.

Vous êtes également l’initiateur de plusieurs opérations dont le financement gratuit des frais de confection de la carte d’identité nationale, l’assainissement de certains quartiers, dans quel but agissez-vous ?

Nous agissons pour le bien-être de nos populations. Nous avons eu la chance d’être dans le conseil municipal et notre rôle, c’est de veiller à la sécurité sanitaire de nos administrés. Ça, c’est sur le plan strictement sanitaire. Mais nous sommes aussi cadre du Rdr et notre rôle, c’est de consolider notre électorat. Or, il n’y a pas meilleure façons d’agir que d’aider ceux qui doivent réélire le président Alassane Ouattara à obtenir des papiers. Le dernier bureau politique a souhaité la réduction du coût d’acquisition de la carte d’identité. En attendant que cette doléance ne soit acceptée, nous avons décidé d’aider des militants à faire leurs cartes d’identité en payant les 5000 fcfa exigés par l’administration. Cela a un caractère politique, mais aussi un caractère de haute portée sociale. Parce qu’aujourd’hui, il est inimaginable qu’une personnes soit sans papier dans son propre pays. Cela signifie que cette personne n’existe pas, alors que mêmes les morts ont des papiers parce qu’il y a des documents à faire avant l’inhumation.

On vous soupçonne d’avoir des ambitions politiques...

Quand on milite dans un parti politique, à mon sens, il y a deux grands objectifs. Influencer les politiques de développement de sorte à les réorienter vers les intérêts du peuple. Ensuite chercher à être à un niveau supérieur pour mieux agir dans ces intérêts. Oui, j’ai de l’ambition, comme tout le monde parce que ma seule ambition, c’est d’aider le maximum de personnes, or, cela ne peut se faire que si nous sommes à un échelon supérieur de décision. Souffrez que je travaille dans l’intérêt de la commune et de nos compatriotes qui ont besoin d’aide.

Qu’en est-il du Rdr à Port-Bouët ?

Le Rdr se porte bien. Le renouvellement des structures étant achevé, les premiers responsables locaux que sont le secrétaire départemental et son bureau travaillent sur la question. A notre niveau, nous faisons du mieux que nous pouvons avec les moyens dont nous disposons. Vous venez de relever un certain nombre d’actions non exhaustives que nous avons menées, mais nous continuerons tant que nous aurons la possibilité de respirer par la grâce de Dieu. Donc, il y a des actions conjointes qui sont menées au niveau de la direction départementale et le Mouvement émergence 2020.

Le départemental a affirmé vous avoir démis de son bureau parce que vous faites cavalier seul

Le départemental est un jeune cadre du Rdr qui a fait beaucoup pour le parti. Nous profitons de cet entretien pour lui reconnaître ce mérite et tant que nous pourrions l’aider, nous le ferons parce qu’il y va de l’intérêt du Rdr. La priorité de tous, aujourd’hui, c’est la réélection du chef de l’État et c’est un objectif qui doit être partagé par tous. Sinon pour le reste, nous ne sommes pas en quête de postes sur le plan local parce que nous travaillons avec la haute direction sur des questions stratégiques. Et d’ailleurs, nous n’avons pas voulu nous enfermer dans le parti dans la mesure où il faut non seulement consolider l’électorat du Rdr, mais aussi conquérir d’autres électeurs. Le départemental fait ce qu’il peut au premier niveau, mais nous agissons à un niveau supérieur parce que Ouattara ne sera pas élu avec seulement le Rdr. Conscient de cette donne, le chef de l’État a sollicité et a obtenu le soutien du Pdci (Parti démocratique de Côte d’Ivoire, ndlr), de l’Udpci (Union pour la démocratie et la paix en Côte d’Ivoire, ndlr) et récemment du Mfa (Mouvement des forces d’avenir, ndlr). Si le chef de l’État a pu obtenir ces soutiens, c’est parce qu’il est convaincu que son parti seul ne peut le faire réélire. Nous avons compris très tôt cela, raison pour laquelle nous sommes sur le terrain, dans des zones où le Rdr est absent pour parler des actions du président et solliciter le soutien des populations. C’est essentiel. Sinon à Port-Bouët, il n’ y a pas de problèmes, il y a juste quelques incompréhensions comme il en existe dans toutes les organisations.

Ne craignez-vous pas un fort taux d’abstention pendant ces élections présidentielles au regard des récriminations de la base du Rdr ?

C’est justement cette crainte qui nous amène à être régulièrement sur le terrain. Le président de l’Assemblée nationale ne cesse de parler de cet adversaire redoutable qu’est le faible taux de participation. Nous partageons donc les arguments de M Soro, qui invite les militants du Rdr à se réarmer de courage pour poursuivre le combat parce que leur sacrifice n’a pas été vain. A ceux qui nous disent que nous n’avons rien eu après l’élection de notre champion, Alassane Ouattara, nous leur répondons qu’il a été élu pour changer le visage de la Côte d’Ivoire. Et sur ce plan, il a largement atteint son objectif. En ce qui nous concerne au Rdr, nous continuerons de le soutenir afin qu’il offre l’égalité des chances à tous pour accéder à n’importe quelle poste. Avec Alassane Ouattara, c’est la compétence, l’excellence et le travail qui paient. Pour nos militants blessés et sans assistance financière et morale, la nouvelle commission mise en place sera là pour les aider. Bien sûr, après nos soutiens, nous les cadres. Nous sommes tous invités, nous les cadres, à nous rapprocher de nos militants. Quels que soient nos moyens, nous ne pourrons jamais satisfaire tout le monde. Mais si nous nous montrons solidaires, c’est sûr que nos militants comprendront et continueront de se battre pour les idéaux d’égalité, de paix et de justice.

Il y a la convention groupée des partis du Rhdp le 25 avril prochain. Le problème pourrait-être la mobilisation au regard des dissenssions au Rhdp

Pas du tout ! Regardez ce que nous avons fait pour le Rdr ? Regardez ce que le Pdci a fait lors de son congrès extraordinaire. Je pense d’ailleurs que mobiliser 100.000 personnes ne devra pas nous faire sauter de joie. Parce que je considère que ce chiffre sera largement atteint. Mais il n’y a pas que 100.000 électeurs. Par contre, la mobilisation sera un baromètre de ce que sera la campagne électorale. Nous avons des adversaires qui tentent de démontrer que notre candidat est impopulaire. Donc, nous démontrerons une infime partie de notre force, rien que pour leur demander de se tenir tranquille face à une force montante dont la puissance ne se fera voir qu’en octobre, le jour du vote. Nous, à Port-Bouët, ferons le maximum de mobilisation. Nous réfléchissons à une stratégie de mobilisation de nos militants et de tous ceux qui nous ont rejoints et qui croient au président Alassane Ouattara. Port-Bouët bénéficie des fruits de l’émergence. Port-Bouët doit témoigner sa reconnaissance à Alassane Ouattara.

Parlons des adversaires du chef de l’État. Ne vous font-ils pas peur ?

Pas du tout. Nous avons confiance en nos forces. Et puis, nous avons une longueur d’avance en terme d’occupation du terrain. On ne remporte pas une élections en cinq mois. C’est après un long combat avec le terrain. Pour notre part, à Port-Bouët, le Rhdp aura le dernier mot, après qu’il a eu le premier mot. Nous ne laisserons aucun répit à nos adversaires. Nous n’allons pas leur laisser un minimètre carré du terrain. Nous ferons en sorte que le Rhdp triomphe avec un score fleuve. C’est une promesse que nous nous sommes fait, pour montrer au monde qu’une personne qui travaille récolte toujours le fruit de son travail.

Et l’avenir politique de Konaté Ibrahim ?

C’est Dieu qui détient le dernier mot. Quand nous finirons avec la présidentielle, nous verrons. Pour l’instant, notre préoccupation, c’est la réélection du chef de l’État. Et nous allons nous y investir avec tous nos moyens.

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