« Le Président Alassane Ouattara a échoué à la réconciliation des Ivoiriens. Nous proposons à la Côte d’Ivoire, une nouvelle composante, pour une réconciliation vraie: “Les états généraux de la République”. Car la réconciliation n’est pas un slogan. Il faut réellement réconcilier les Ivoiriens en organisant ces états généraux de la République pour faire ensemble le diagnostic des maux qui minent notre pays. Pour nous, ces états généraux ne sont pas un tribunal. », a déclaré Amani N’guessan Michel, Secrétaire national du Fpi chargé de la Sécurité, lors d’un point de presse. C’était le lundi 20 avril 2015 au foyer jeune Viateur de Bouaké pour annoncer la visite d’Affi N’guessan Pascal, président du Fpi dans le grand ‘’V’’ Baoulé du 24 avril au 9 mai 2015. « Cette tournée vise à se rapprocher des militants et remobiliser les structures de base. Ce sont au total 25 meetings durant les deux semaines au cours desquelles, le président Affi va toucher du doigt les réalités de nos militants. Car l’esprit de paix et de démocratie du Fpi est encore là. C’est une visite d’actualité parce qu’on estime que les populations ont besoin d’information sur les activités et la crise que traverse le Parti. », a expliqué Amani N’guessan. Il a déclaré par ailleurs que « le Fpi d’Affi ira à toutes les élections organisées en Côte d’Ivoire. Mais pas à n’importe quel prix. Il faut que les conditions démocratiques soient remplies. Sans oublier le cadre juridique». Et parmi les conditions posées par le Fpi, selon son Secrétaire chargé de la Sécurité, il y a « la mise en place d’un code électoral stable, l’indépendance totale de la Commission électorale indépendante…Car en Côte d’Ivoire, la loi électorale est instable ». Dans l’attente d’une réaction du pouvoir par rapport à cette revendication, il a ajouté : « d’ici là, le Fpi reste attentif et demande aux militants de faire confiance à ses dirigeants. Nous ne braderons jamais le Fpi contre un quelconque poste ». Puis d’exprimer l’inquiétude qui explique assurément la tiédeur des militants face à la crise que traverse son parti. « Je suis heureux de constater que l’affront que traverse notre parti n’a pas un impact important dans le grand ‘’V’’ Baoulé. Les 9 fédérations que comptent Bouaké, Brobo, Djébonoua et Botro sont avec nous. Il faut savoir que partout au monde là où, il y a eu des affronts, ils se sont soldés par l’affaiblissement de l’opposition ou du Parti. En démocratie, on ne peut pas s’autoproclamer chef. Et le Fpi a confié sa destinée au président Affi N’guessan. Nous devons donc respecter notre choix. Il travaille d’arrache-pied pour redorer le blason du Fpi. A partir de cette tournée, il entamera une autre afin de relever d’autres défis. Les chantiers sont multiples. Il faut pouvoir les concrétiser pour l’avenir et le bien-être de nos militants dans l’unité, la cohésion l’entraide qui doit nous habiter».
Aboubacar Al Syddick à Bouaké
Aboubacar Al Syddick à Bouaké