Kouadio Konan Bertin, député à l’Assemblée Nationale et candidat à l’élection présidentielle d’octobre 2015 a animé un point-presse le jeudi 7 mai 2015 à son QG au II-Plateaux. Il condamne avec la dernière énergie les arrestations, agressions et tortures des leaders politiques sous le régime Ouattara. Ci-dessous l’intégralité de son discours :
« Je ne m’étais pas trompé de dire que le pouvoir d’Alassane Dramane Ouattara souffrait de tares ataviques du parti unique. Nous vivons en plein régime de parti unique avec des méthodes antidémocratiques qui plongent davantage notre société dans un malaise social des plus profonds. Il ne s’agit pas d’un exercice d’exagération dans les faits, mais d’un constat alarmiste qui risque de noircir gravement la société ivoirienne déjà en crise, si les signes annonçant une décrispation ne pointent pas à l’horizon. Devant une telle énormité, nous ne pouvons rester admiratifs et contemplatifs de cette entorse démocratique, étant donné ce climat de terreur qui sévit en Côte d’Ivoire.
Le lundi 4 mai dernier, entre 5 heures et 6 heures du matin, les Professeurs Sébastien Dano Djédjé et Oulaye Hubert, Monsieur Koua Justin, tous trois cadres du FPI ont été enlevés par des hommes en armes à leurs différents domiciles pour les deux premiers cités, et sur son lieu de travail pour le nommé Koua Justin. Les libertés individuelles n’existent plus. Les perquisitions sans mandats sont légion à la gestapo, comme si nous étions dans un régime d’exception. Les arrestations et les tortures sont le quotidien de personnes affichant une opposition à Monsieur Ouattara. Les intimidations à grande échelle sont le fait de la peur de l’administration Ouattara d’aller aux élections et de les perdre. Sinon comment comprendre le paradoxe entre le dire et l’agir de Ouattara ? Il se proclame démocrate mais agit en autocrate. Qui n’a pas souvenir de la page 9 de son programme et projet présidentiel « Vivre ensemble », où il disait clairement qu’il révisera la loi sur le rôle et le statut de l'opposition pour lui donner une plus grande liberté d'expression et les moyens de son éclosion ?
La liberté d'action des démocrates est particulièrement inexistante depuis son avènement comme chef d’Etat. A quoi assiste-t-on puisque le pays lui appartient ? Il fait ce qu’il veut. Il a droit de vie sur chaque parti politique ivoirien. Tout tourne autour de lui, rien que lui. Il met aux ordres le PDCI de Bédié, l’UDPCI de Mabri, arrache le MFA des mains d’Anaky, et souhaite être le tuteur du FPI. A cette allure, la case finira par exploser par respect de « qui embrasse trop, mal étreint ». Le mécontentement causé chez la plus part des ivoiriens s’intensifie, alors même que la réconciliation nationale est en souffrance. Depuis 5 ans, on a pensé qu’il suffisait de faire de la surenchère pour camoufler le visage d’une politique de vengeance et de haine. Les faits sont là têtus, ivoirienne, ivoirien.
Le droit de rassemblement pour des militants d’un parti politique est tout à fait légitime et légal dans notre pays puisque la Constitution le stipule bien. Les militants du FPI ne pouvaient pas agir autrement, pour la seule raison qu’ils n’ont reçu d'un demi-organe du pouvoir l'interdiction formelle de se rassembler. Les tracasseries et les persécutions dont sont victimes les leaders politiques qui disent NON à Ouattara constituent une véritable entrave des droits et libertés individuelles.
Je dénonce ces arrestations de façon la plus ferme possible et je demande leur libération immédiate.
J’appelle les éclairés du RDR et partis alliés à se souvenir des épisodes 1998-1999 en exigeant également la mise en liberté des frères incarcérés injustement aux motifs d’incohérence argumentative.
Aux démocrates ivoiriens, restons solidaires à toute la famille FPI.
La communauté internationale est témoin de la forte implication de l’exécutif dans le fonctionnement des partis politiques. Je l’invite, elle aussi, à peser de son poids pour des élections transparentes, justes, en renforçant le mandat de l’ONUCI.
Je demande à tous ceux qui croient en nous, en notre projet et qui aspirent au changement de maintenir leur confiance en ce combat qui n’est pas loin d’aboutir».
KOUADIO Konan Bertin,
Député à l’Assemblée Nationale,
Vice-président du groupe parlementaire PDCI-RDA
Candidat à l’élection présidentielle
« Je ne m’étais pas trompé de dire que le pouvoir d’Alassane Dramane Ouattara souffrait de tares ataviques du parti unique. Nous vivons en plein régime de parti unique avec des méthodes antidémocratiques qui plongent davantage notre société dans un malaise social des plus profonds. Il ne s’agit pas d’un exercice d’exagération dans les faits, mais d’un constat alarmiste qui risque de noircir gravement la société ivoirienne déjà en crise, si les signes annonçant une décrispation ne pointent pas à l’horizon. Devant une telle énormité, nous ne pouvons rester admiratifs et contemplatifs de cette entorse démocratique, étant donné ce climat de terreur qui sévit en Côte d’Ivoire.
Le lundi 4 mai dernier, entre 5 heures et 6 heures du matin, les Professeurs Sébastien Dano Djédjé et Oulaye Hubert, Monsieur Koua Justin, tous trois cadres du FPI ont été enlevés par des hommes en armes à leurs différents domiciles pour les deux premiers cités, et sur son lieu de travail pour le nommé Koua Justin. Les libertés individuelles n’existent plus. Les perquisitions sans mandats sont légion à la gestapo, comme si nous étions dans un régime d’exception. Les arrestations et les tortures sont le quotidien de personnes affichant une opposition à Monsieur Ouattara. Les intimidations à grande échelle sont le fait de la peur de l’administration Ouattara d’aller aux élections et de les perdre. Sinon comment comprendre le paradoxe entre le dire et l’agir de Ouattara ? Il se proclame démocrate mais agit en autocrate. Qui n’a pas souvenir de la page 9 de son programme et projet présidentiel « Vivre ensemble », où il disait clairement qu’il révisera la loi sur le rôle et le statut de l'opposition pour lui donner une plus grande liberté d'expression et les moyens de son éclosion ?
La liberté d'action des démocrates est particulièrement inexistante depuis son avènement comme chef d’Etat. A quoi assiste-t-on puisque le pays lui appartient ? Il fait ce qu’il veut. Il a droit de vie sur chaque parti politique ivoirien. Tout tourne autour de lui, rien que lui. Il met aux ordres le PDCI de Bédié, l’UDPCI de Mabri, arrache le MFA des mains d’Anaky, et souhaite être le tuteur du FPI. A cette allure, la case finira par exploser par respect de « qui embrasse trop, mal étreint ». Le mécontentement causé chez la plus part des ivoiriens s’intensifie, alors même que la réconciliation nationale est en souffrance. Depuis 5 ans, on a pensé qu’il suffisait de faire de la surenchère pour camoufler le visage d’une politique de vengeance et de haine. Les faits sont là têtus, ivoirienne, ivoirien.
Le droit de rassemblement pour des militants d’un parti politique est tout à fait légitime et légal dans notre pays puisque la Constitution le stipule bien. Les militants du FPI ne pouvaient pas agir autrement, pour la seule raison qu’ils n’ont reçu d'un demi-organe du pouvoir l'interdiction formelle de se rassembler. Les tracasseries et les persécutions dont sont victimes les leaders politiques qui disent NON à Ouattara constituent une véritable entrave des droits et libertés individuelles.
Je dénonce ces arrestations de façon la plus ferme possible et je demande leur libération immédiate.
J’appelle les éclairés du RDR et partis alliés à se souvenir des épisodes 1998-1999 en exigeant également la mise en liberté des frères incarcérés injustement aux motifs d’incohérence argumentative.
Aux démocrates ivoiriens, restons solidaires à toute la famille FPI.
La communauté internationale est témoin de la forte implication de l’exécutif dans le fonctionnement des partis politiques. Je l’invite, elle aussi, à peser de son poids pour des élections transparentes, justes, en renforçant le mandat de l’ONUCI.
Je demande à tous ceux qui croient en nous, en notre projet et qui aspirent au changement de maintenir leur confiance en ce combat qui n’est pas loin d’aboutir».
KOUADIO Konan Bertin,
Député à l’Assemblée Nationale,
Vice-président du groupe parlementaire PDCI-RDA
Candidat à l’élection présidentielle