C’est fait. Des partis politiques et des candidats déclarés à la présidentielle ont officialisé, ce vendredi 15 juin, leur alliance pour aller à l’assaut du Président Alassane Ouattara, à la future présidentielle. Ces postulants se fondent dans un moule, avec des partis politiques. C’est à la Riviera Palmeraie (Cocody) que l’acte de naissance de la Coalition nationale pour le changement (Cnc) a été signé. Treize personnalités ont paraphé la charte qui fonde le mouvement. «La Cnc est née. Désormais, tous ceux qui ont peur que les élections soient difficiles, nous allons les protéger », a annoncé Mamadou Koulibaly, à l’issue de la cérémonie qui a drainé du monde.
Premier objectif de la Coalition, « demander au gouvernement de venir à la table de négociations, et nous demandons à la communauté internationale de convaincre le gouvernement de venir discuter », a confié le leader de Lider. Kouadio Konan Bertin qui a co-animé une conférence de presse avec le transfuge du Fpi, a renchéri. « Nous demandons aux Ivoiriens de s’approprier la Cnc. Les élections de 2010 ont créé un traumatisme, et personne ne viendra libérer leur pays à leur place », a averti KKB selon qui, cette alliance « est un instrument de combat ». A cette rencontre au sommet, les postulants à la présidentielle prochaine, dont Konan Banny, Koulibaly, Martial Ahipeaud, ont signé le document qui sera la base de leurs projets politiques, et se présente comme un véritable défi lancé au chef de l’Etat. A eux s’ajoute la frange dissidente du Fpi, conduite par son président par intérim, Laurent Akoun. Fait remarquable, l’absence d’Essy Amara, membre de la Coalition. « Il est en mission à l’extérieur », a éclairé Mamadou Koulibaly, avant les précisions de KKB. « Essy Amara vient d’être reçu par le Président Laurent Gbagbo à la Haye, au moment où nous signons cette charte, ça veut dire ce que ça veut dire », a confié le député de Port-Bouet à l’assistance. L’opposition hausse ainsi le ton, et KKB ne s’en cache pas. « Rendez-vous dans les prochaines semaines, pour montrer qui est qui dans ce pays », a-t-il clamé, pour lever un coin du voile sur les actions que projettent le Cnc. La plate-forme signée, la Coalition, ira-t-elle en rangs serrés à la présidentielle ? « Notre priorité, c’est de dire au gouvernement de venir discuter avec la Cnc », a renseigné Koulibaly. Le moment venu, les nouveaux alliés vont décider de leurs stratégies de conquête du pouvoir. « Si nous avons un candidat, on va battre Ouattara », a promis Koulibaly à cet effet. Néanmoins, il a fait savoir que la Cnc « n’est pas anti Ouattara ». Et d’ajouter:« Nous sommes positifs, et pour la Côte d’Ivoire démocratique ». Dans les prochains jours, l’alliance devrait décider des actions à mener, en vue d’imposer ses vues à l’Exécutif. Entre autres, la Cnc exige la libération de Gbagbo et des autres prisonniers de la crise post-électorale, le retour des exilés, le financement transparent de l’opposition, un code électoral réformé, une liste électorale actualisée, l’accès équitable aux medias d’Etat, la dissolution de la Cei. Un constat : l’ombre de Gbagbo a plané sur la rencontre, au point où plus d’un observateur s’est dit que l’ex-chef d’Etat dont le nom a été scandé à maintes reprises, est le parrain spirituel de la coalition.
Guillaume N’Guettia
Premier objectif de la Coalition, « demander au gouvernement de venir à la table de négociations, et nous demandons à la communauté internationale de convaincre le gouvernement de venir discuter », a confié le leader de Lider. Kouadio Konan Bertin qui a co-animé une conférence de presse avec le transfuge du Fpi, a renchéri. « Nous demandons aux Ivoiriens de s’approprier la Cnc. Les élections de 2010 ont créé un traumatisme, et personne ne viendra libérer leur pays à leur place », a averti KKB selon qui, cette alliance « est un instrument de combat ». A cette rencontre au sommet, les postulants à la présidentielle prochaine, dont Konan Banny, Koulibaly, Martial Ahipeaud, ont signé le document qui sera la base de leurs projets politiques, et se présente comme un véritable défi lancé au chef de l’Etat. A eux s’ajoute la frange dissidente du Fpi, conduite par son président par intérim, Laurent Akoun. Fait remarquable, l’absence d’Essy Amara, membre de la Coalition. « Il est en mission à l’extérieur », a éclairé Mamadou Koulibaly, avant les précisions de KKB. « Essy Amara vient d’être reçu par le Président Laurent Gbagbo à la Haye, au moment où nous signons cette charte, ça veut dire ce que ça veut dire », a confié le député de Port-Bouet à l’assistance. L’opposition hausse ainsi le ton, et KKB ne s’en cache pas. « Rendez-vous dans les prochaines semaines, pour montrer qui est qui dans ce pays », a-t-il clamé, pour lever un coin du voile sur les actions que projettent le Cnc. La plate-forme signée, la Coalition, ira-t-elle en rangs serrés à la présidentielle ? « Notre priorité, c’est de dire au gouvernement de venir discuter avec la Cnc », a renseigné Koulibaly. Le moment venu, les nouveaux alliés vont décider de leurs stratégies de conquête du pouvoir. « Si nous avons un candidat, on va battre Ouattara », a promis Koulibaly à cet effet. Néanmoins, il a fait savoir que la Cnc « n’est pas anti Ouattara ». Et d’ajouter:« Nous sommes positifs, et pour la Côte d’Ivoire démocratique ». Dans les prochains jours, l’alliance devrait décider des actions à mener, en vue d’imposer ses vues à l’Exécutif. Entre autres, la Cnc exige la libération de Gbagbo et des autres prisonniers de la crise post-électorale, le retour des exilés, le financement transparent de l’opposition, un code électoral réformé, une liste électorale actualisée, l’accès équitable aux medias d’Etat, la dissolution de la Cei. Un constat : l’ombre de Gbagbo a plané sur la rencontre, au point où plus d’un observateur s’est dit que l’ex-chef d’Etat dont le nom a été scandé à maintes reprises, est le parrain spirituel de la coalition.
Guillaume N’Guettia