La Coalition pour le changement, portée sur les fonts baptismaux en fin de semaine dernière, porte en elle les germes d’une bataille interne.
Ils étaient tous souriants, ce vendredi 15 mai. Banny, Koulibaly, Kouadio Konan Bertin dit KKB, Laurent Akoun, Kablan Brou,… ont savouré la naissance de la Coalition nationale pour le changement (Cnc). La photo de famille en circulation sur les réseaux sociaux en atteste. Malheureusement, derrière ce beau sourire des membres de la Cnc, se cachent des ambitions personnelles. Chacun espère bien qu’il sera, le moment venu, le porte-étendard de cette «arme de combat». Lors de la conférence de presse qui a suivi la signature de la charte, la question de la candidature a été soigneusement éludée par Pr Mamadou Koulibaly, pour ne pas mettre le feu aux poudres avant l’heure. Et pourtant, le feu couve! «Notre priorité, ce n’est pas de savoir qui est candidat et qui ne l’est pas. La priorité de la Cnc c’est de dire aux Ivoiriens et au gouvernement qu’il va falloir négocier les conditions des élections d’abord», a coupé court le président de Lider, en réponse à la question de savoir qui pourrait représenter les alliés à la présidentielle. Le sujet est brûlant, néanmoins, il faut en parler. Mais comment l’aborder pour ne pas toucher la sensibilité des uns et des autres? Dans les états-majors des postulants, l’on rejette par avance l’idée de céder la place. Charles Konan Banny, par exemple, a mûri son idée de longue date. Il a contrarié plus d’une fois ses partisans, parce qu’il ne se décidait pas. Et cette fois est la bonne, estiment des supporteurs de l’ancien Premier ministre. L’ancien patron de la Bceao dont l’âge de la retraite politique se profile à l’horizon, pense qu’il a une dernière et bonne carte à jouer. Surtout qu’il compte rallier les déçus du Pdci à sa cause. Les analystes le voient mal se désister au détriment d’une autre personnalité au sein de la Cnc. Ce qui fait dire à une certaine opinion que les bisbilles pourraient apparaître, à l’approche de l’élection présidentielle. Ce, d’autant plus que Mamadou Koulibaly s’effacerait difficilement. Pas sûr que l’ex-président du Parlement ivoirien laissera l’occasion passer. Il veut représenter une frange d’Ivoiriens, dont les jeunes, sa principale cible. A Lider, l’on pense secrètement que le rapprochement avec les ex-camarades frondeurs du Fpi pourrait lui servir. Lors de la signature de la charte, les adversaires internes d’Affi N’guessan sont venus nombreux. A en juger, en tout cas, par les vivats qui ont fusé à l’annonce de leurs représentants. Akoun Laurent, le président par intérim de cette frange de frontistes était au premier rang. C’est lui qui a paraphé l’acte fondateur de la Coalition, sous l’œil vigilant de Sangaré Abou Drahamane. Aussi, Mamadou Koulibaly qui présage que cette dissidence ne sera pas au départ de la compétition électorale d’octobre prochain, veut en tirer un avantage. Idem pour Essy Amara qui veut mettre à profit sa longue carrière de diplomate pour séduire les électeurs. Son âge avancé lui fait jouer son ‘’va tout’’. KKB, le petit poucet lui, devrait faire la passe à l’un des candidats. Il joue, selon des indiscrétions, la carte de l’avenir. Mais le jeune député va monnayer au prix fort un quelconque ralliement. Pour l’heure, tous jurent par le parrainage de Laurent Gbagbo. A l’exception notable de Mamadou Koulibaly, Banny, Essy et KKB, ont fait le voyage de La Haye. Ils escomptent s’attirer la sympathie du détenu de la Cour pénale internationale (Cpi). En tout, la météo s’annonce électrique, dans le camp de la Cnc, challenger du Rhdp.
Guillaume N’Guettia
Ils étaient tous souriants, ce vendredi 15 mai. Banny, Koulibaly, Kouadio Konan Bertin dit KKB, Laurent Akoun, Kablan Brou,… ont savouré la naissance de la Coalition nationale pour le changement (Cnc). La photo de famille en circulation sur les réseaux sociaux en atteste. Malheureusement, derrière ce beau sourire des membres de la Cnc, se cachent des ambitions personnelles. Chacun espère bien qu’il sera, le moment venu, le porte-étendard de cette «arme de combat». Lors de la conférence de presse qui a suivi la signature de la charte, la question de la candidature a été soigneusement éludée par Pr Mamadou Koulibaly, pour ne pas mettre le feu aux poudres avant l’heure. Et pourtant, le feu couve! «Notre priorité, ce n’est pas de savoir qui est candidat et qui ne l’est pas. La priorité de la Cnc c’est de dire aux Ivoiriens et au gouvernement qu’il va falloir négocier les conditions des élections d’abord», a coupé court le président de Lider, en réponse à la question de savoir qui pourrait représenter les alliés à la présidentielle. Le sujet est brûlant, néanmoins, il faut en parler. Mais comment l’aborder pour ne pas toucher la sensibilité des uns et des autres? Dans les états-majors des postulants, l’on rejette par avance l’idée de céder la place. Charles Konan Banny, par exemple, a mûri son idée de longue date. Il a contrarié plus d’une fois ses partisans, parce qu’il ne se décidait pas. Et cette fois est la bonne, estiment des supporteurs de l’ancien Premier ministre. L’ancien patron de la Bceao dont l’âge de la retraite politique se profile à l’horizon, pense qu’il a une dernière et bonne carte à jouer. Surtout qu’il compte rallier les déçus du Pdci à sa cause. Les analystes le voient mal se désister au détriment d’une autre personnalité au sein de la Cnc. Ce qui fait dire à une certaine opinion que les bisbilles pourraient apparaître, à l’approche de l’élection présidentielle. Ce, d’autant plus que Mamadou Koulibaly s’effacerait difficilement. Pas sûr que l’ex-président du Parlement ivoirien laissera l’occasion passer. Il veut représenter une frange d’Ivoiriens, dont les jeunes, sa principale cible. A Lider, l’on pense secrètement que le rapprochement avec les ex-camarades frondeurs du Fpi pourrait lui servir. Lors de la signature de la charte, les adversaires internes d’Affi N’guessan sont venus nombreux. A en juger, en tout cas, par les vivats qui ont fusé à l’annonce de leurs représentants. Akoun Laurent, le président par intérim de cette frange de frontistes était au premier rang. C’est lui qui a paraphé l’acte fondateur de la Coalition, sous l’œil vigilant de Sangaré Abou Drahamane. Aussi, Mamadou Koulibaly qui présage que cette dissidence ne sera pas au départ de la compétition électorale d’octobre prochain, veut en tirer un avantage. Idem pour Essy Amara qui veut mettre à profit sa longue carrière de diplomate pour séduire les électeurs. Son âge avancé lui fait jouer son ‘’va tout’’. KKB, le petit poucet lui, devrait faire la passe à l’un des candidats. Il joue, selon des indiscrétions, la carte de l’avenir. Mais le jeune député va monnayer au prix fort un quelconque ralliement. Pour l’heure, tous jurent par le parrainage de Laurent Gbagbo. A l’exception notable de Mamadou Koulibaly, Banny, Essy et KKB, ont fait le voyage de La Haye. Ils escomptent s’attirer la sympathie du détenu de la Cour pénale internationale (Cpi). En tout, la météo s’annonce électrique, dans le camp de la Cnc, challenger du Rhdp.
Guillaume N’Guettia