La coordination des élus et cadres de la Boucle du cacao ( Cecb) fait sa sortie officielle ce samedi 23 mai à Krindjabo. A quelques jours de cet événement important, le député Bénié Brou Dakoi situe l’enjeu de ce rassemblement et invite tous les ressortissants de cette zone à l’union autour de madame la ministre Amah Marie Téhoua.
Monsieur le député, vous êtes élu de la circonscription de Niablé et vous êtes membre de la coordination des élus et cadres de la Boucle du cacao (CECB). Quelles sont les motivations qui ont concouru à la création de cette association ?
L’organisation a été mise en place par la volonté d’une dame qui est connue dans le milieu politique. Cette dame, ayant vu le déficit en matière de développement dans notre vaste région, a voulu rassembler un certain nombre d’élus et cadres. C’est donc ce qui a été fait. La coordination des élus et cadres de la Boucle du cacao a été créée donc par la volonté de madame Amah Tehoua, vice-président, de l’Assemblée nationale et une des dignitaires du Pdci-Rda. Mais cette association est apolitique. L’initiatrice l’a souligné lors de la présentation du site web de cette coordination. Madame Amah Téhoua nous a donc rencontrés pour que nous puissions rassembler l’ensemble des fils et filles de cette région. Car il est temps que cette région qui était par le passé l’ancienne Boucle de cacao, qui a une tradition de culture du cacao, retrouve son lustre d’antan. Nous constatons que cette région est en train de perdre cette tradition en voyant le vieillissement de nos plantations, en voyant les jeunes se désintéresser de la culture du cacao. C’est donc face à ce constat qu’elle a estimé qu’il était bon d’encadrer et de soutenir les populations de notre zone. C’est donc ce nécessaire soutien qui a amené madame la ministre Amah Marie Téhoua à réunir un certain nombre de députés pour que nous menions la réflexion à ce niveau pour voir comment nous pouvons mettre en place une plate-forme de discussions, de réflexions pour venir appuyer nos parents. Et puis, sur le plan de la culture, nous avons en commun, dans toute cette zone, la culture du cacao. Et de l’est au sud, comment faire pour que cette culture soit valorisée. Ce sont donc les motivations de la création de cette association. Donc je voudrais insister pour dire que cela n’a rien de politique.
Quelles ont été les premières actions entreprises pour la mise sur pied de cette association de développement ?
Après avoir inscrit l’association au niveau du ministère de l’Intérieur et procédé au lancement de son site Web, nous ferons la sortie officielle de la coordination des élus et cadres de la Boucle du cacao (CECB) le samedi 23 mai prochain à la cour royale de Krindjabo. Nous avons donc eu le soutien de tous nos rois, chefs de canton et chefs de village. A Krindjabo, le premier jour, nous aurons la rencontre entre les chefs traditionnels et un échange entre cadres et chefs traditionnels pour dégager toutes les perspectives concernant cette association. Le lendemain, pour la sortie officielle, nous attendons tous nos aînés, nos cadres et toutes les têtes couronnées de notre région. Ce que nous souhaitons, c’est que la fête soit belle et que nous engagions des discussions qui vont certainement déboucher sur des plans d’action pour le futur.
Après la mise en place du site Web et la sortie officielle, quelles seront les prochaines activités ?
Nous sommes en train de réfléchir sur un plan stratégique. Nous avons des experts en notre sein, que ce soit au niveau de l’agriculture, de l’eau de potable, etc. Nous allons donc, à partir d’un diagnostic, inviter les cadres à réfléchir sur un plan stratégique 2015-2020 pour notre association. Nous allons donc mettre à contribution, l’ensemble des cadres qui composent notre région pour que nous puissions dégager ce plan stratégique. Après cela, nous avons la partie culture. Cela va nous amener dans certaines zones pour faire des manifestations socioculturelles. Déjà, plusieurs actes ont été posés par notre association à travers le parrainage de certains prix d’excellence dans des villages, l’appui à certaines coopératives de femmes, notamment à Niablé. Bref, plusieurs actes ont été posés et nous comptons continuer dans ce sens. C’est pour cela que toutes les bonnes volontés, les cadres, les élus et les ressortissants de notre zone sont attendus. Partant de Koun Fao jusqu’à Aboisso en passant par les zones du Moronou, Akoupé, Adzopé, Agboville. Dans toutes ces zones, la plupart des cadres nous ont appelés pour nous apporter leur soutien.
Honorable, peut-on dire que la CECB est différente des associations des élus cadres du Pdci du grand centre ou du Grand nord ?
La présidente, madame Amah Téhoua, en mettant en place cette association, a été claire. C’est une association apolitique. Or, la coordination du Grand centre ou du Grand nord se distingue par le fait qu’elles rassemblent essentiellement des militants du Pdci-rda. Mais la CECB n’a pas la même approche. Nous voulons être un creuset de compétences pour cette région. A preuve, l’ensemble des députés composant cette association sont déjà engagés politiquement dans leur parti. Nous avons, au sein notre association, des militants du Pdci, du Fpi, du Rdr. Chacun vient dans cette association avec son expertise et son expérience. Notre leitmotiv, c’est le développement donc cela n’a rien à voir avec, la politique.
Propos recueillis par PATRICE YAO
Coll.: JEROME N’DRI