C’est le Jeudi 5 Février 2015 que s’est tenue la dernière rencontre entre le gouvernement et l’opposition, dans le cadre permanent du dialogue républicain ouvert à toutes les formations politiques de l’opposition sans exclusive. Au sortir de cette réunion la partie gouvernementale représentée par le ministre Jeannot Ahoussou Kouadio avait déclaré qu’aucun obstacle n'est fait à un Ivoirien aujourd'hui en exil, précisant au passage que les portes de la Côte d'Ivoire sont ouvertes. "Ceux qui veulent venir qu'ils rentrent le plus rapidement possible et l'idéal serait qu'avant l'élection présidentielle que tous ceux qui sont exilés rentrent pour participer à la vie démocratique de la Côte d'Ivoire," avait souhaité le ministre. Au nom de toute l'opposition, le président statutaire du Front populaire ivoirien Pascal Affi N'Guessan a donné la teneur des échanges qui ont porté sur trois points essentiels. Il s’agissait du financement des partis politiques de l'opposition, du statut de l'opposition et de la question électorale. Si la question du financement des partis politiques de l’opposition a été réglée, elle n’a pas rencontré l’assentiment de l’opposition. Par contre, les deux autres points n’ont pas trouvé une issue heureuse. Car l’opposition dans son entièreté avait rejeté le principe d'un chef de file, arguant que ce serait une grave entorse au principe de l'opposition démocratique. Le gouvernement avait donc promis mettre en œuvre un statut de l'opposition pour garantir aux partis politiques de l'opposition des droits mais aussi des obligations. Il s'agit des droits à l'information, à l'accès de façon démocratique aux médias d'Etat, à la sécurité. Selon le porte-parole de l’opposition, les partis au nom desquels il parle sont obligés d'agir dans le strict respect des lois de la République en faveur de la consolidation de la démocratie et d'agir en faveur de l'alternance pacifique et démocratique. Et sur l’ultime point clé, à savoir la question électorale portant sur plusieurs aspects, notamment ceux liés à la sécurité à la réconciliation nationale, au code électoral, le président du Fpi avait affirmé que les deux parties avaient échangé sur la mise en œuvre des actions afin de garantir des élections apaisées, transparentes qui permettraient à la Côte d'Ivoire de tourner définitivement la page des troubles qui ont jalonné ces dernières années les élections. Avec le regroupement de plusieurs partis de l’opposition en coalitions (Cnc et Afd) opposées les unes aux autres, la réunion du dialogue politique, prévue le mardi 26 mai prochain au cabinet du ministre d'Etat auprès du président de la République, sis à Cocody-Attoban, s’annonce électrique.
Ibrahim Doumbia
Ibrahim Doumbia