- Monsieur le Ministre des Transports ;
- Monsieur le Directeur Général de FinAfrique ;
- Madame le Directeur Général de BNI Gestion ;
- Monsieur le Président Directeur Général de Bloomfield Investment Corporation ;
- Madame la Directrice Générale de First Communication ;
- Mesdames et Messieurs les Présidents et Directeurs Généraux et Responsables des Institutions bancaires et Financières ;
- Mesdames et Messieurs, en vos rangs, grades et qualité;
- Distingués invités
C’est avec un réel plaisir que je prends la parole ce matin, au nom de Monsieur le Premier Ministre, Ministre de l’Economie, des Finances et du Budget, à l’occasion de la deuxième édition du Forum International de la Finance en Afrique Subsaharienne (FIFAS 2015) organisée FinAfrique, BNI Gestion et Bloomfield Investment Corporation.
Je voudrais avant tout propos, souhaiter au nom de SEM le Président de la République, de Monsieur le Premier Ministre et de tout le gouvernement la cordiale bienvenue à tous les Dirigeants et invités en remerciant chacun d’avoir fait le déplacement à Abidjan afin de participer à cette importante rencontre que la Côte d’Ivoire s’honore d’abriter.
Je voudrais également me félicite de la qualité de représentation des invités qui témoignent de l’intérêt de cette cérémonie et remercier vivement les organisateurs.
Honorables invités, Mesdames et Messieurs,
Les thématiques qui seront développées au cours de ces 3 journées portent sur l’inclusion financière comme moteur de la croissance inclusive en Afrique Subsaharienne, le renforcement de l’autonomie financière des collectivités locales, le développement des produits financiers en phase avec les besoins de financement des PME/PMI, les modèles financiers innovants pour une bancarisation plus poussée de l’Afrique Subsaharienne, l’évolution des marchés financiers africains en de véritables outils de financement des PME . C’est dire que ces journées seront riches en enseignement et j’invite les participants à suivre activement les différentes conférences pour en tirer le meilleur profit.
Mesdames et Messieurs
Le système bancaire africain, autrefois dominé par les groupes bancaires occidentaux, fait preuve d’un dynamisme certain avec l’avènement de banques panafricaines dont la présence se renforce régulièrement par l’installation de multiples filiales et dont les performances, dans de nombreux pays et régions, emboitent le pas aux succursales des banques étrangères.
Mais, suite à ce constat, comment interpréter un taux de bancarisation qui stagne sous les 15% en moyenne dans la plupart des pays d’Afrique Subsaharienne ? Le modèle bancaire panafricain a-t-il été trop calqué sur le modèle bancaire pré existant ? Ce modèle favorise-t-il l’inclusion financière et la bancarisation de nos populations ? Enfin, le modèle bancaire africain répond-il efficacement aux besoins de financements des PME ?
Telles sont les interrogations et préoccupations, et je suis sûre que ce forum à travers les différents panels tentera de vous inscrire sur les voies pour créer un modèle financier africain favorable à un développement durable et soutenue de l’Afrique.
Mesdames et Messieurs
La création d’un modèle financier panafricain doit contribuer à l’amélioration de la qualité du tissu économique et jouer un rôle important dans l’expansion du secteur privé, moteur de toute croissance économique inclusive et durable. Ce nouveau modèle financier pourrait offrir, également un nouvel outil d’évaluation des politiques économiques et financières de l’Etat, qui pourrait financer certains de ses projets par le biais du marché boursier.
Ce nouveau modèle financier africain devra, sans nul doute, viser à susciter également l’émergence de véritables marchés de capitaux sur le continent pour répondre à deux problématiques majeures ; d’une part comment rendre l’épargne plus attrayante afin d’en favoriser la collecte auprès des populations, notamment des couches à faibles revenus et d’autre part, comment évaluer et maîtriser le risque-crédit afin de faciliter l’accès au financement des ménages et surtout des PME, ces dernières étant les principaux leviers de la croissance et de l’émergence économiques.
Pour accompagner ce modèle, divers mécanisme et instruments financiers tels que le capital-investissement, les OPCVM, la Finance islamique, la notation financière, le développement et la promotion du crédit-bail, entre autres doivent être au cœur des réflexions dans la perspective de les adapter au contexte particulier africain.
Pour ce faire, nous pensons que le secteur bancaire est appelé à jouer le rôle de locomotive pour développer un model financier et bancaire africain.
Mesdames et Messieurs
Je voudrais vous rassurer, tout de même que l’accès aux services financiers progresse en Afrique, la banque de détail et le financement des petites et moyennes entreprises se développent, mais toujours encore en deca de nos objectifs de bancarisation et de financement de l’économie.
Pour poursuivre sa croissance et sa mutation complète, le secteur financier africain aura besoin de compétences et de ressources financières extérieures. Le mouvement de consolidation (recapitalisation), déjà engagé dans certains pays, devra se poursuivre sur l’ensemble du continent, grâce notamment à des normes réglementaires et une supervision bancaire renforcées.
Mesdames et Messieurs
Ceci m’emmène à aborder le second point de mon intervention, notamment l’inclusion financière, comme moteur de croissance en Afrique.
L’exemple des pays émergeants a démontré une forte corrélation entre leur économie et le taux d’épargne domestique. C’est en cela que nous encourageons les animateurs de ce forum à proposer des produits financiers attrayants à même de relever sensiblement le taux d’épargne.
Mesdames et Messieurs
En attendant les conclusions de ce forum, l’on pourrait déjà anticiper pour dire que l’inclusion financière désigne la démarche visant à ce que les individus les plus démunis et les entreprises aient accès à faible coût aux services financiers de base à un prix raisonnable. Les gouvernements, les bailleurs de fonds et le secteur des services financiers s’efforcent en plus pour que ces services soient accessibles à tous, y compris les personnes à faible revenu.
L’inclusion financière favorise la croissance inclusive. Cependant, promouvoir l’inclusion financière nécessite d’identifier les obstacles à la promotion des services financiers pour les ménages et les petites et moyennes entreprises.
Ainsi, pour relever le défi de l’inclusion financière, les économies des pays d’Afrique subsaharienne devraient s’appuyer sur leurs propres ressources et développer les échanges d’expérience sud-sud.
Un cadre d’échanges entre pays concernés dans ce domaine devrait être mis en place. Il pourrait permettre de réunir périodiquement les pays pour voir les avancées et faire de nouvelles propositions.
En plus de ce cadre plus général, plusieurs axes spécifiques mériteraient d’être examinés à savoir : la facilitation du crédit pour inciter les particuliers et petits entrepreneurs ne disposant pas de revenus suffisants à ouvrir des comptes bancaires ; l’amélioration de la qualité des services bancaires et la facilitation de l’accès aux services financiers par le développement de la banque à distance (utilisation des nouvelles technologies de l’information et de la communication, notamment le mobile banking) et la réduction des coûts des services financiers.
Toutefois, force est de reconnaitre que ces axes d’intervention que je viens d’indiquer ne pourraient pleinement répondre au défi de l’inclusion financière que si, en parallèle, des problèmes structurels des économies en développement à savoir la réduction de la pauvreté pour permettre aux populations de disposer de revenus qui peuvent alimenter l’épargne, le relèvement du taux d’alphabétisation et le développement de l’éducation financière, sont résolus.
Mesdames et Messieurs
Je voudrais vous rassurer que j’accorde un intérêt particulier à la qualité des échanges d’expériences qui auront lieu ici, à travers ces différents panels, entre les banquiers, les opérateurs économiques, les PME, les fournisseurs de technologie d’équipement, et les conseillers en stratégie de systèmes d’information et les autres parties prenantes à cet évènement. Je voudrais donc vivement féliciter ses organisateurs, FinAfrique et BNI Gestion et leurs partenaires locaux et internationaux. Je reste dans l’attente des conclusions et recommendations pertinentes que vous voudrez nous soumettre et je souhaite plein succès à vos travaux.
Sur ce, au nom du Premier Ministre, Ministre de l’Economie, des Finances et du Budget je déclare ouverte la 2ème édition du Forum International de la Finance en Afrique Subsaharienne (FIFAS 2015).
Merci de votre aimable attention.
KABA Nialé
- Monsieur le Directeur Général de FinAfrique ;
- Madame le Directeur Général de BNI Gestion ;
- Monsieur le Président Directeur Général de Bloomfield Investment Corporation ;
- Madame la Directrice Générale de First Communication ;
- Mesdames et Messieurs les Présidents et Directeurs Généraux et Responsables des Institutions bancaires et Financières ;
- Mesdames et Messieurs, en vos rangs, grades et qualité;
- Distingués invités
C’est avec un réel plaisir que je prends la parole ce matin, au nom de Monsieur le Premier Ministre, Ministre de l’Economie, des Finances et du Budget, à l’occasion de la deuxième édition du Forum International de la Finance en Afrique Subsaharienne (FIFAS 2015) organisée FinAfrique, BNI Gestion et Bloomfield Investment Corporation.
Je voudrais avant tout propos, souhaiter au nom de SEM le Président de la République, de Monsieur le Premier Ministre et de tout le gouvernement la cordiale bienvenue à tous les Dirigeants et invités en remerciant chacun d’avoir fait le déplacement à Abidjan afin de participer à cette importante rencontre que la Côte d’Ivoire s’honore d’abriter.
Je voudrais également me félicite de la qualité de représentation des invités qui témoignent de l’intérêt de cette cérémonie et remercier vivement les organisateurs.
Honorables invités, Mesdames et Messieurs,
Les thématiques qui seront développées au cours de ces 3 journées portent sur l’inclusion financière comme moteur de la croissance inclusive en Afrique Subsaharienne, le renforcement de l’autonomie financière des collectivités locales, le développement des produits financiers en phase avec les besoins de financement des PME/PMI, les modèles financiers innovants pour une bancarisation plus poussée de l’Afrique Subsaharienne, l’évolution des marchés financiers africains en de véritables outils de financement des PME . C’est dire que ces journées seront riches en enseignement et j’invite les participants à suivre activement les différentes conférences pour en tirer le meilleur profit.
Mesdames et Messieurs
Le système bancaire africain, autrefois dominé par les groupes bancaires occidentaux, fait preuve d’un dynamisme certain avec l’avènement de banques panafricaines dont la présence se renforce régulièrement par l’installation de multiples filiales et dont les performances, dans de nombreux pays et régions, emboitent le pas aux succursales des banques étrangères.
Mais, suite à ce constat, comment interpréter un taux de bancarisation qui stagne sous les 15% en moyenne dans la plupart des pays d’Afrique Subsaharienne ? Le modèle bancaire panafricain a-t-il été trop calqué sur le modèle bancaire pré existant ? Ce modèle favorise-t-il l’inclusion financière et la bancarisation de nos populations ? Enfin, le modèle bancaire africain répond-il efficacement aux besoins de financements des PME ?
Telles sont les interrogations et préoccupations, et je suis sûre que ce forum à travers les différents panels tentera de vous inscrire sur les voies pour créer un modèle financier africain favorable à un développement durable et soutenue de l’Afrique.
Mesdames et Messieurs
La création d’un modèle financier panafricain doit contribuer à l’amélioration de la qualité du tissu économique et jouer un rôle important dans l’expansion du secteur privé, moteur de toute croissance économique inclusive et durable. Ce nouveau modèle financier pourrait offrir, également un nouvel outil d’évaluation des politiques économiques et financières de l’Etat, qui pourrait financer certains de ses projets par le biais du marché boursier.
Ce nouveau modèle financier africain devra, sans nul doute, viser à susciter également l’émergence de véritables marchés de capitaux sur le continent pour répondre à deux problématiques majeures ; d’une part comment rendre l’épargne plus attrayante afin d’en favoriser la collecte auprès des populations, notamment des couches à faibles revenus et d’autre part, comment évaluer et maîtriser le risque-crédit afin de faciliter l’accès au financement des ménages et surtout des PME, ces dernières étant les principaux leviers de la croissance et de l’émergence économiques.
Pour accompagner ce modèle, divers mécanisme et instruments financiers tels que le capital-investissement, les OPCVM, la Finance islamique, la notation financière, le développement et la promotion du crédit-bail, entre autres doivent être au cœur des réflexions dans la perspective de les adapter au contexte particulier africain.
Pour ce faire, nous pensons que le secteur bancaire est appelé à jouer le rôle de locomotive pour développer un model financier et bancaire africain.
Mesdames et Messieurs
Je voudrais vous rassurer, tout de même que l’accès aux services financiers progresse en Afrique, la banque de détail et le financement des petites et moyennes entreprises se développent, mais toujours encore en deca de nos objectifs de bancarisation et de financement de l’économie.
Pour poursuivre sa croissance et sa mutation complète, le secteur financier africain aura besoin de compétences et de ressources financières extérieures. Le mouvement de consolidation (recapitalisation), déjà engagé dans certains pays, devra se poursuivre sur l’ensemble du continent, grâce notamment à des normes réglementaires et une supervision bancaire renforcées.
Mesdames et Messieurs
Ceci m’emmène à aborder le second point de mon intervention, notamment l’inclusion financière, comme moteur de croissance en Afrique.
L’exemple des pays émergeants a démontré une forte corrélation entre leur économie et le taux d’épargne domestique. C’est en cela que nous encourageons les animateurs de ce forum à proposer des produits financiers attrayants à même de relever sensiblement le taux d’épargne.
Mesdames et Messieurs
En attendant les conclusions de ce forum, l’on pourrait déjà anticiper pour dire que l’inclusion financière désigne la démarche visant à ce que les individus les plus démunis et les entreprises aient accès à faible coût aux services financiers de base à un prix raisonnable. Les gouvernements, les bailleurs de fonds et le secteur des services financiers s’efforcent en plus pour que ces services soient accessibles à tous, y compris les personnes à faible revenu.
L’inclusion financière favorise la croissance inclusive. Cependant, promouvoir l’inclusion financière nécessite d’identifier les obstacles à la promotion des services financiers pour les ménages et les petites et moyennes entreprises.
Ainsi, pour relever le défi de l’inclusion financière, les économies des pays d’Afrique subsaharienne devraient s’appuyer sur leurs propres ressources et développer les échanges d’expérience sud-sud.
Un cadre d’échanges entre pays concernés dans ce domaine devrait être mis en place. Il pourrait permettre de réunir périodiquement les pays pour voir les avancées et faire de nouvelles propositions.
En plus de ce cadre plus général, plusieurs axes spécifiques mériteraient d’être examinés à savoir : la facilitation du crédit pour inciter les particuliers et petits entrepreneurs ne disposant pas de revenus suffisants à ouvrir des comptes bancaires ; l’amélioration de la qualité des services bancaires et la facilitation de l’accès aux services financiers par le développement de la banque à distance (utilisation des nouvelles technologies de l’information et de la communication, notamment le mobile banking) et la réduction des coûts des services financiers.
Toutefois, force est de reconnaitre que ces axes d’intervention que je viens d’indiquer ne pourraient pleinement répondre au défi de l’inclusion financière que si, en parallèle, des problèmes structurels des économies en développement à savoir la réduction de la pauvreté pour permettre aux populations de disposer de revenus qui peuvent alimenter l’épargne, le relèvement du taux d’alphabétisation et le développement de l’éducation financière, sont résolus.
Mesdames et Messieurs
Je voudrais vous rassurer que j’accorde un intérêt particulier à la qualité des échanges d’expériences qui auront lieu ici, à travers ces différents panels, entre les banquiers, les opérateurs économiques, les PME, les fournisseurs de technologie d’équipement, et les conseillers en stratégie de systèmes d’information et les autres parties prenantes à cet évènement. Je voudrais donc vivement féliciter ses organisateurs, FinAfrique et BNI Gestion et leurs partenaires locaux et internationaux. Je reste dans l’attente des conclusions et recommendations pertinentes que vous voudrez nous soumettre et je souhaite plein succès à vos travaux.
Sur ce, au nom du Premier Ministre, Ministre de l’Economie, des Finances et du Budget je déclare ouverte la 2ème édition du Forum International de la Finance en Afrique Subsaharienne (FIFAS 2015).
Merci de votre aimable attention.
KABA Nialé